Cet instant de ton œil où je sais que je vais te toucher.
Cet imperceptible tremblement qui me parcourt l'échine.
L'eau, la babine.
Cet instant de ton œil à partir duquel les choses basculent
Cul par dessus tête
Où cette idée m'entête.
Cet instant de ton œil où je franchis le seuil
Je colle entre elles les distances
J'abolis l'espace entre ici et alors ;
ma main se pose à ton corps.
Cet instant de ton œil préalable aux instances
Cette idée de ton sexe
De la pulpe des rivières
Au retour des ondées.
Cet instant de ton œil où tu précèdes ce que je pense
Cet instant où ton œil regarde mon désir
Ce désert transformé en soif.
Petite Tour de Babel,
Sur le bout de la langue.
Toute la chair à pleine main,
Sur le bout des doigts
Les mots de l'émoi
Le syllabaire des onomatopées.
Cet ancien appétit qui revient
A la vitesse d'un cheval au galop.
Cet instant de ton œil où je me rétrécis,
Cet horizon où je m'éfile
Par delà les lumières bordées d'autoroutes.
Par delà cette porte dont la clé fut perdue,
Par delà ce perceptible tremblement venu des intérieurs ;
ma main s’immisce à des caresses
Cet instant de ton œil où la lumière s'agite
De babord à tribord,
voilà que ça déborde
Cet instant de ton œil où tu clos ta paupière…
Illustration*
Ma langue fatiguée frivole sent l'éphémère de telles paroles. Mais s'il vous venait mon ami l'envie de creuser le sujet, sachez qu'avec vous j'ose tout, y compris inventer les mélopées qui bercent vos mots... Me revoici musicale, chantons, voulez-vous ?
RépondreSupprimerA lire tout haut, à une main.
Nora Gaspard : des envies de musique mais la forme actuelle… Les mots sont là ! :-)
RépondreSupprimerMaintenant que le taulier est repris par l'Express pour ses billets politiques, il ne parle plus que de cul, ici.
RépondreSupprimerNicolas : oui c'est dommage, ce serait rafraîchissant sur la page politique de L'Express ! :-)
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