lundi 11 mai 2009

Pov' con [ta gueule !]


[source]

Vous avez vu comme on fait gaffe sur les blogs à présent ? Plus aucune insulte n'est tolérée. Dès qu'un commentaire s'approche de la ligne jaune, hop, on efface. Evidemment, comme tu es sur blogger, tu t'en fous, tu reçois quand même l'intervention de l'internaute par e-mail. Du coup, ça devient un courrier privé et plus personne ne peut se plaindre.

L'autre jour, j'ai lu dans un commentaire, que quelqu'un associait, dans une phrase assez pauvre en métaphore, Nicolas Sarkozy au mot «connard». Le taulier a immédiatement effacé cet argument avancé sans preuve de crainte de se prendre un procès. Déjà qu'avec la crise ou la politique du gouvernement (on ne sait plus trop), on a du mal à joindre les deux bouts, s'il faut en plus qu'on se paie une armée d'avocats.

Pourtant, j'ai quand même le droit de dire, sur mon lieu d'expression personnelle que Nicolas Sarkozy est un con, non ? Même si je le pense ?

N'est-il pas de tradition française et de la manière la plus joyeusement populaire d'user de l'invective, de verdir le langage en cas de désaccord afin d'en souligner l'outrance ? N'est-il pas d'usage dans notre francophonie, d'aller dans l'exagération afin de caricaturer la victime langagière ?

Evidemment, il y a l'abus de langage amusant et la véritable insulte passible de justice parce que réellement outrageante. Je peux pour rigoler, glisser dans un article de ce blog : «tout de même, force est de constater que Sarkozy est sévèrement burné» [j'ai un humour assez particulier, il est vrai]. Par contre, si pour le ridiculiser, j'écris : «notre Président actuel souffre d'Elephantiasis avancé», cela devient blessant.

Tout est dans l'art de la nuance.



Par contre, je peux sans aucun problème analyser que le retour de la mode du mâle barbu, c'est à cause de l'Islam qui vient tout saloper la joue imberbe de l'Europe, ou affirmer sans gène à la face du monde : les juifs ont des chapeaux ronds.

Et Benoît XVI, si je révélais qu'il était allemand dans sa jeunesse ?

Nota Bene : Monsieur Poireau est lui-même un con sévèrement burné…

22 commentaires:

  1. Quoi ? Les juifs ont des chapeaux ronds ?

    Hop. Moyennement d'accord. On a le droit de critiquer les gens, pas nécessairement de les insulter.

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  2. Nicolas : je ne dis pas autre chose ! Simplement, dans le climat actuel, on ne peut plus rien dire !
    Je trouve qu'on procédure un peu trop, quoi !
    :-))

    [Je cherchais trace des problèmes de Brassens avec la liberté d'expression mais je n'ai rien trouvé de suffisant…].

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  3. Ah, j'aime beaucoup ta façon de traiter ce sujet!
    Quant à la manière dont on peut parler des gens (les politiques en fait), tout dépend de la nature du billet, sérieux ou humoristique, et de la légèreté du ton. L'insulte crade ou lourde est dérangeante.

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  4. Comme quoi on peut parler de Nicolas Sarkozy de façon détachée et sans créer le moindre débat. Finalement, on finit presque par lui reprocher d'être trop consensuel.

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  5. Le Coucou : merci !
    J'espère ne pas être allé trop loin ! ;-))

    Eric : consensuel ? C'est pas un gros mot au moins ? :-)))

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  6. As-tu pensé à mettre ta cagoule avant d'écrire ça ?

    [ Comme elle est encore acceptée sur les 'lieux d'expressions personnels', faut en profiter ! Ça ne durera peut-être pas aussi longtemps que les impôts...

    ...

    ...

    je sors !]

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  7. (je reviens juste une seconde ... donc, j'ai commenté... ;-)

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  8. quand j'écrivais dans le grand quotidien du soir, on recevait régulièrement des courriers des défenseurs de la langue française qui faisaient leur boulot (nous avons remarqué que dans l'article intitulé... et en date... du vous avez écrit ...) et c'était signé observateur n°2345566 ou 987543.
    Je veux bien être observateur de ce blog et du mien pour en surveiller le style....

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  9. Mademoiselle Ciguë : j'ai bien mis la cagoule avec les yeux à leur place : j'ai vu le commentaire ! :-))

    Martine S. : ça me ferait un peu peur de savoir une équipe d'observateurs patentés accrochés à leur loupe pour lire nos blogs ! Un côté figeant…
    :-)))

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  10. Intéressant, ce billet. Je suis assez d'accord avec Nicolas. Et j'ajoute que si l'insulte n'est pas tolérée, alors tant mieux car elle n'apporte pas grand-chose. D'accord avec ta remarque sur le côté "assez pauvre en métaphore". Qui plus est, j'avais moi-même reçu ce commentaire (un spam ?) pour un billet qui n'avait pas grand-chose à voir avec Sarkozy. Alors bof.
    Et je préfère ton "sévèrement burné" :))

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  11. Monsieur Poireau Chansons de Brassens censurées (Wikipédia censure en France)
    Liste non exhaustive des chansons de Georges Brassens interdites par le comité d'Écoute en Radiodiffusion :
    Le gorille
    Hécatombe
    La mauvaise réputation
    Le mauvais sujet repenti
    La mauvaise herbe
    Vénus callipyge
    La complainte des filles de joie
    Putain de toi
    Les deux oncles
    La tondue
    La fille à cent sous
    Le cocu
    Brave Margot
    La femme d'Hector
    Le fossoyeur
    Les croquants
    Le pornographe du phonographe
    Les trompettes de la renommée
    Le mécréant
    Le temps ne fait rien à l'affaire

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  12. Ceriselibertaire a un tag politesse car ce thème me parait primordial. N'oublions pas qu'un blog n'est juridiquement pas un espace privé mais un espace public qui est soumis aux délits de presse : diffamation et injure.

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  13. Didier Goux, gros connard nazi et pédé !(Non, c'est juste pour tester la liberté d'expression sur ce blog.)

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  14. Quoi ! Une insulte contre les gros !

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  15. Marie-Georges Profonde :
    Je trouve que parfois, l'insulte est le plus court chemin vers le signifiant !
    [Je m'encadre cette phrase !].
    Je parle de cette période qu'on nous impose et dans laquelle le moindre mot de travers peut donner lieu à un procès [cf l'article du Coucou en lien, par exemple]. Evidemment, comme toujours, j'exagère ! :-))

    Nicocerise : merci pour Brassens ! Je cherchais un truc plus narratif mais bon… c'est déjà ça. On se rend bien compte qu'il a eu pas mal de soucis avec les autorités du langage… :-))) [Et bienvenue, tiens !].

    Ceriselibertaire : je n'ai pas dit privé ! J'ai dit "expression personnelle". Mon sujet est la liberté d'expression. Je ne suis pas pour l'injure gratuite mais pas non plus pour le procès automatique ! :-))

    Didier Goux : vous cumulez gravement, là ! :-)))

    Nicolas : tiens, c'est vrai ça ! Pourquoi "gros" connard, hein ? :-))

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  16. Remarque, il suffit parfois de critiquer (sans insulter) pour avoir des problèmes, comme l'a fait le type de chez TF1 qui était contre Hadopi (honte à lui). De toute façon, les mots seraient-ils assez forts pour exprimer nos pensées?

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  17. Il suffit de faire comme dans Harry Potter et de désigner nicolas sarkozy par "qui vous savez" à crétin, crétin et demi !

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  18. Un webmaster m'a alerté récemment sur la nécessité de surveiller les coms, certains avaient été très virulents quand j'avais parlé du Pape, et de la petite fille brésilienne violée par son beau-père.
    Je modère rarement quand même.
    Quoi, le Pape était allemand ?
    Me dis pas qu'il était catholique enfant en plus hein !

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  19. @ Homer :
    A ce tarif-là, Homer, sera-t-on libre de sa propre pensée dans l'avenir. Même si l'on ne la dévoile pas, il se pourrait quand même que quelqu'un ose un jour l'interprêter... allez savoir...

    @ Le Coucou :
    L'insulte crade et lourde est dérangeante c'est vrai, mais les mots ont la signification qu'on veut bien leur donner des fois !!!

    @ Mr Poireau :
    Je trouve cela bien désolant d'autant plus que les personnes qui condamnent et qui osent juger, sont souvent celles qui utilisent des mots "dérangeants"... c'est dans tous les domaines, j'ai vu trop de jugements passés entre mes mains pour ne pas le savoir... Il y a celui qui provoque, de façon à se faire taper dessus, afin que ce dernier soit condamné... et tant d'autres choses encore...
    Trop de procédures pour des pas "grand chose"...
    J'ai l'impression que notre liberté en prend un coup ou alors, chacun interprète ce mot de la manière dont cela l'arrange...
    Monsieur Poireau, tel que je crois vous connaître, je n'ai pas besoin d'en dire plus, vous m'avez comprise...

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  20. C'est un débat intéressant. L'éléphant quantique (en photo) est perplexe, les petits enfants derrière doivent se poser plein de questions. Des gros mots ? Est-ce qu'on peut dire des gros mots ? Sur mon blog, je ne parle pas du président auquel vous pensez. Il paraît qu'il n'y a pas pire insulte. C'est quand même un sacré hadron né pour le Grand Collisionneur.

    (Je voulais dire à Mlle Cigüe même si ça a déjà été fait qu'on a envie de boire ses paroles. Au moins une fois ! )

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  21. Mtislav : on ne boit les paroles de Mademoiselle Ciguë qu'une seule fois, de toute façon !
    Pour les gros mots, moi je dis oui parce que c'est important de ne pas se prendre au sérieux et de garder son âme d'enfant. Je le trouve très dans l'esprit enfantin d'ailleurs, cet éléphant !
    :-))

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  22. Vous aimez vraiment les gros mots, monsieur Poireau,
    ça.... çhat alros, je l'aurais jamais cru...
    C'est quand même rassurant d'une certaine manière... Ouf, Ouf, Ouf...
    Garder une âme d'enfant dites-vous...
    Aîe, aïe, aïe, je n'ai jamais grandi...
    M'sieur Poireau... voulez-vous ??? que l'on danse... que l'on danse... tous les deux !!!! (lol)
    Monsieur Poireau, votre humour très subtil est un régal...
    un régal pour les coeurs d'enfants...

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