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[source : dmhergert].
Si je réfléchis bien, je n'en ai à peu près rien à faire des états d'âme du type qui joue Raymond*. Moi, ce que j'aime c'est :
LES AVENTURES DE RAYMOND* C'est drôle et tendre à la fois, un peu doux-amer ; et puis, ça fait du bien de voir un film qui se passe au fin fond du pays et pas dans les rues de la Capitale*. C'est quand même autre chose.Dans une émission de télévision, l'acteur qui incarne Raymond*, vient m'expliquer les difficultés qu'il a eues, pendant le tournage, à endosser le costume. Il mentionne notamment combien il lui a été difficile de marcher dans la terre avec les grosses godasses de paysan. L'animateur, qui est une pointure, place alors une plaisanterie et toute l'assistance s'esclaffe*. Une vanne à la Ruquier [ah ! Oui ! Ça vous cassait les pieds !] qui me semble bancale.Si un film m'intéresse, je fais tous les efforts possibles pour n'en rien savoir*. Si j'ai vu la bande annonce et qu'elle m'a scotché aux rideaux ou même si elle m'a simplement intrigué, je ferme les écoutilles. Je ne veux pas savoir si le tournage était sympa et si toute l'équipe s'est bien entendue. Rien à battre de la rencontre entre les uns et les autres et des montagnes de pognon qu'ont eu à soulever les producteurs*. Je préfère ignorer les anecdotes amusantes de la fin du tournage et les détails titanesques de la biture au champagne qu'ils y ont prise.
Je ne veux aucune information sur les effets spéciaux ou la manière dont ils ont procédé pour créer de l'authenticité, fabriquer de l'irréel ou inventer du plausible. Je n'ai que faire des détails techniques qui ont permis de m'embarquer à bord de la vie de Raymond*. A quoi sert-il qu'on m'informe que la scène du restaurant a du être tournée plusieurs fois pour un problème de fou rire général ?
Quand j'entre dans la salle, je veux être pleinement réceptif à ce que m'offre le spectacle. Je viens pour qu'on me raconte une histoire. C'est un long métrage avec un travail de mise en scène, une interprétation et une réalisation technique* et cinématographique. Dès que les lumières s'éteignent [et que chacun pense à éteindre son portable], je me divise entre le grand enfant dont les yeux brillent de plaisir et dans le même vingt-cinquième de seconde, en l'adulte qui mesure la prouesse et la performance* de le transporter ainsi. Nota benêt : éviter toutes les émissions de promo
à la télévision, ça laisse du temps pour les blogs !