dimanche 12 juin 2011

Les cheveux magiques [les liens logiques !]




Je suis convaincu que c'est parce que je me suis recoupé les cheveux que ma vie se complique.

Je porte toujours les cheveux* très très courts. Ça date d'une période de ma vie où la bise fut venue. Je ne sais pas si vous avez un peu suivi le prix des coiffeurs ? C'est peut-être à cause du baril de Pétrôle Hahn qui flambe que ça augmente. J'ai donc acheté une tondeuse et régulièrement, brrrrrrrrrrrrrrr, je coupe les cheveux en quatre, ce n'est pas compliqué !

[Petite leçon d'économie : de l'utilité d'un bon investissement*].

Ma vie jusque là se déroulait à peu près dans la moyenne de ce qui se fait à notre époque. Quelques zigs et quelques zags* mais dans l'ensemble, la route est droite et la pente pas trop forte malgré un ascenseur social en panne. Et puis, j'ai décidé de me laisser pousser les cheveux.

Ce qui n'a rien à voir avec mon début de calvitie* qui me ferait regretter par anticipation de n'avoir jamais porté les cheveux longs ni avec un nouveau niveau de vie ou un gain hors-normes au Loto [Lotto en version belge !]. D'ailleurs, aussi longtemps qu'on ne les coupe pas, le coût du capilliculteur n'est pas un problème.

Seulement, la mauvaise idée, c'était de se lancer dans ce projet juste à l'entrée de l'été. C'est que ça tient chaud la tignasse ! J'ai donc repris la tondeuse et ramené ces petits cons à leur juste proportion. Et comme depuis lors, toute ma vie s'écroule, je ne peux qu'en tirer cette conclusion* qui était la phrase d'ouverture de cet article : «Je suis convaincu que c'est parce que je me suis recoupé les cheveux que ma vie se complique».

[Voilà pour l'introduction, passons maintenant au sujet, comme dirait Nicolas*]

C'est ainsi qu'on attribue du sens à des signes. Je sais bien évidemment que la longueur de mes poils de tête n'a rien à voir avec la prévisibilité de mon destin. Mon cerveau d'humain pourtant ne peut s'empêcher d'y voir un signe. Il relie entre eux ces deux faits pour essayer d'établir qu'ils sont de mèche,  d'y deviner une logique*, un sens profond qui serait caché dans le secret de l'air ambiant. Nous sommes d'un peuple de logique.


L'impossibilité actuelle de toute vérification quant à ce qu'il serait advenu, si je n'avais pas tué dans l'œuf mon avenir de hippie aussi heureux que chevelu*, si je n'avais pas brisé menu toutes les promesses à venir de ma carrière de modèle capillaire, offre à cette auto-conviction le terreau sur laquelle elle croît.

[Une auto-conviction qui croît, t'as vu ça le jeu avec les mots !]


Si j'ai un rendez-vous important, je compte le nombre de carreaux dans la salle d'attente. La méthode de calcul est régulièrement modifiée afin que le résultat obtenu soit toujours un chiffre paire. Car je sais qu'un chiffre pair* est un signe positif qui va influencer la suite. Cette rencontre que j'attends sera de bon augure.


Cela n'a pas réellement d'effet dans la réalité qui est censée être la nôtre*. Je ne constate pour l'instant aucune moyenne qui révélerait une quelconque efficacité de la méthode. Je peux tout aussi bien trouver deux cent septante-trois carreaux que ça n'y changerais rien. De manière pragmatique, à part de me tenir en forme pour le calcul mental, je dois admettre que ça n'a pas formidablement amélioré mon existence.


[Note pour moi-même : ajouter une vanne ici]

Ce ne sont pas des troubles obsessionnels. S'il advient qu'on n'y pense pas ou que le rendez-vous a lieu sans aucune attente, ce n'est pas dramatique. L'ordre du monde n'en est nullement affecté. Ce sont plutôt des sortes de rites, des petites manies* qu'on s'invente pour agrémenter le quotidien d'un peu de magie.
Vous faites ça, vous aussi ? Et c'est quoi votre petite manie ?



Nota benêt :
vous ne me ferez pas prendre la calvitie,
pour une vie terne

Image*

8 commentaires:

  1. Je ne vais que dans les salles d'attente avec de la moquette et j'ai plutôt un problème de "non calvitie".

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  2. Nicolas : tiens, tu as changé de look ?
    Les cheveux, c'est comme le reste, c'est mal réparti dans la population. Vite une Loi de répartition capillaire ! :-))

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  3. Dans la soupe, sur la langue, ou qui gêne la victoire, y a pas à dire, on a toujours besoin d'un cheveu chez soi.
    Et non, les poils ça compte pas.
    Surtout à notre époque, ère ou règne l'imberbe.

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  4. Ta vie a basculé Samson ?
    Aurais-tu croisé Dalila ?

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  5. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  6. Je me demande ce que je fiche en lien avec calvitie ? Quand je vais raconter ça à ma coiffeuse, la prochaine fois qu'elle viendra, elle va rire —c'est un privilège campagnard : je ne vais pas à Dalila, elle se dérange.

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  7. J'ai répondu à chacun et Blogger a tout perdu. Franchement merci…
    Je reviens plus tard du coup, ça bugue !
    :-|

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  8. Zette : bizarrement c'est la mode du glabre et le retour de l'homme barbu, c'est à n'y rien comprendre ! :-)

    solveig : ah merci, j'avais oublié Samson ! J'aurais du le glisser dans le texte ! :-))
    (Quelle salope cette Dalila, quand même ! :-) ).

    Le coucou : bah, tu sais que mes liens c'est souvent n'importe quoi ! :-)
    Moi aussi j'aimerai qu'une coiffeuse vienne à domicile me shampooiner ! :-))

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