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samedi 11 septembre 2010

Broussailles [de retour…]



*


J'ouvre le blog et je retrouve les textes des chansons* en cours et un tas de brouillons pas terminés. On dirait un jardin en friche après les vacances d'été. Les tournesols ont dépassé la cuisine et le potager se décore des fleurs d'une rangée de laitues*.

Les brouillons sont des broussailles à retailler. On ne sait pas ce que deviennent les mots qu'on laisse dans les casseroles sans venir les touiller*. Peut-être que ça s'aigrit peu à peu. La langue s'assèche comme les cailloux*. Une pierre qui ne roule plus et qu'envahit la mousse. Il manque une rivière, un flot de langage, un flow de rap pour écorcher les fonds boueux.

Il manque une musique pour agiter les épithètes*, taper du pied sur des alexandrins fougueux, il manque une voix pour éclairer les troncs d'une forêt de mots devenue trop engoncée d'elle-même.

Il y a des routes au bord des falaises.
On les oppose aux autoroutes.
Ces longs rubans sombres qui déchirent avec lenteur la campagne alentours.
On se demande toujours où vont les autres voyageurs*.
Tandis qu'on marche d'un bon pas.
La peau du visage cinglée.
Par l'air marin…

lundi 1 juin 2009

La division du travail [partage des tâches !]

Nous signalons à notre aimable clientèle, l'ouverture d'une nouvelle boutique pour ce qui concerne la vie réelle de Monsieur Poireau in België

vendredi 22 mai 2009

Monsieur Poireau [c'est écrit dessus !]





« Bon, Mesdames, Messieurs, chers compatriotes, on parle beaucoup de l’anonymat dans les blogs mais au fond de nous-mêmes est-ce qu’on ne devrait pas s’en foutre royalement dans la mesure où la plupart des gens ne savent même pas ce qu’est un blog ? Ne serait-on pas un peu trop centrés sur nous-mêmes ? »


C'est une question de Nicolas qui nous somme de répondre sous peine de je ne sais pas quoi mais sans doute un truc horrible comme ma photo sur son blog. Un cliché qu'il aura pris subrepticement lors de l'une ou l'autre des soirées qu'il organise [et je me demande s'il ne le fait pas uniquement dans le but d'en faire chanter les convives après coup] et qui me représenterait en train de vomir lamentablement. Et croyez-moi, un Monsieur Poireau qui dégorge, ce n'est pas beau à voir, surtout pour lui-même.

Commençons par définir l'objet de la question : qu'est ce qu'un blog ? Par exemple ce n'est pas ça, ni ça mais par contre ici ou , oui. Pour la définition exacte, nous resterons vague afin de ne vexer personne. Nous avons un article à écrire.

J'ajoute ce paragraphe afin qu'il soit bien clair dans l'esprit de chacun des lectrices et des lecteurs de cet article que Monsieur Poireau n'est pas mon véritable patronyme. Si nous pensons constater un certain laisser-aller quant à l'attitude parentale ces temps-ci, il est heureux de considérer que mes géniteurs n'eurent pas l'idée saugrenue de me nommer Kevin ou Monsieur Poireau.

A l'heure où je tricote ce texte, c'est à dire 23h40, le vendredi 23 mai de l'année 2009, vous êtes vous-mêmes tout à fait absents de la scène. Je m'appelle Philippe Braye, je suis assis à mon bureau à Bruxelles, je porte un pyjama rayé bleu et blanc, j'ai un casque sur les oreilles par lequel m'atteint la musique que le hasard de mon iTunes choisit dans la playliste. Sur la droite est posée une lampe bleu et un cendrier dans lequel git la clope que je ranimerais quand je l'aurais décidé [je suis une sorte de d.ieu du tabac, de mes doigts naissent des cigarettes à qui j'insuffle la vie…].

De même, au moment où vous décortiquez cette grammaire, dans le lieu même où vous vous trouvez, en cet endroit précis, je ne suis pas. Peut-être à l'heure qu'il est, suis-je quelque part sur une pelouse au soleil à découvrir quelque merveille parmi les brins d'herbe. Ou bien grimpé sur une échelle, je tente d'attraper quelques cerises qui avaient jusque là échappé à ma sagacité.

Monsieur Poireau est mon employé, en quelque sorte. C'est vingt quatre heures sur vingt quatre et sept jours sur sept. Pas de pause pipi, pas de déjeuner, pas de stille nacht au pied du tannenbaum. Rien que des journées à compter les pixels sans jamais s'endormir. Je vous invite à vérifier par vous-même et à vous connecter ici à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, même par surprise, vous ne le prendrez jamais en défaut, toujours au boulot.

Le mot «anonyme» a été créé par analogie avec les jeans dont le tissu de départ provenait de Nîmes et par association d'idée avec la Toile, l'autre nom d'internet [J'offre ici la possibilité au lecteur qui le souhaite, ou à toi, oui toi, chère lectrice, l'occasion de briller en commentaire en t'offrant l'accès au monde merveilleux du calembour : avec cette idée de toile, tu peux jouer avec "maille à partir" ou bien rappeler qu'internet est appelé à régner].

Mais revenons à nos bestioles : les anonymes sont un troupeau de commentateurs fous qui viennent de temps à autre exprimer à la face du monde qu'ils ont plus raison que toi parce que tu es un crétin. La meilleure manière de s'en débarrasser est encore de les laisser s'écouter. Ce qu'ils adorent faire à toute heure du jour et de la nuit.

Monsieur Poireau, bien au contraire, porte à la boutonnière et conformément au règlement, un badge qui vous permet à tout instant de déchiffrer son identité manuscrite. Mais c'est une sorte de façade, un mur simplement destiné à renvoyer les balles. Peu importe qu'il soit d'ici ou d'ailleurs, marié ou solitaire, un loup pour l'homme ou un végétarien, éleveur d'enfants ou de veaux sous la mère.

Monsieur Poireau est une sorte d'acteur qui épouse des personnages en fonction des humeurs du réalisateur. Il sera drôle aujourd'hui, chiant demain, intéressant parfois [car il n'est pas dénué d'estime de soi] tandis que je ferais tout autre chose de ma vie


Pour le total respect des règles du jeu du Tag,
je demande à trois blogueurs de bien vouloir,
à leur tour, traiter ce sujet.
Je les choisis au hasard et les préviens
en commentaire, On verra bien…
Un, deux, trois !!!

vendredi 24 octobre 2008

La pause [carton !]


[source]

Le problème c'est que quand j'évalue le travail, je me dis qu'il ne reste pas grand chose à faire. Alors que dans la réalité, je remplis carton après carton avec le sentiment de ne plus avancer.
Si ça trouve quelqu'un me ramène des affaires qui ne sont pas à moi, juste pour me permettre de garder la cadence

Enfin, il faudra bien que je parvienne à terminer, demain après-midi, il y a le camion qui débarque. Les places de stationnement sont déjà réservées.

Aparté : tu appelles le service de la Mairie chargé de ce genre de chose et dès le départ la dame que tu as au bout du fil se marre. C'est un truc qu'ils doivent apprendre dans les stages commandos réservés aux personnes travaillant au contact de la population : Comme elle sait que ce qu'elle va annoncer va te faire hurler, elle commence par déminer le terrain. Le bureau ne reçoit de demande que par fax. Pour mémoire, il s'agit d'un service public, un machin pour les gens comme vous et moi, vous avez un fax, vous ?
Je pense bien un instant réussir à subrepticement utiliser le fax du lycée catholique et privé où j'étais employé rémunéré mais l'employée m'apprend qu'il me faut attendre deux fax en retour. Le deuxième étant l'arrêté d'autorisation de la police.
Ainsi équipé, à toi de te débrouiller pour trouver les panneaux adéquats auprès de l'une ou l'autre des entreprises dont on te faxe la liste. Laquelle te facture 70 euros de venir déposer aux emplacements demandés la dite signalisation qui doit être constatée présente sur le lieu 48 heures à l'avance, par écrit de la Force Publique [aussi identifiée sous le nom de Police Nationale].
J'ai bien tenté de négocier le truc du côté moderne de la force en posant la question : mais vous avez des e-mails ? Réponse de l'intraitable : ah oui, mais ils ne servent pas à ça ? Le premier qui trouve à quoi servent leurs adresses électroniques sinon qu'à communiquer avec le public, je lui sifle la Marseillaise jusqu'au dernier couplet et sans les mains !

Donc, j'y retourne en espérant terminer ce soir. Départ pour Bruxelles prévu dimanche à 22 heures, arrivée estimée entre 14 et 16 heures le lundi. D'ici là, peu de nouvelles sur le blog, vous imaginez bien…

C'est con, au plus je fais de cartons,
au moins j'ai de place pour les stocker…