Le détail qui me pose problème dans l'intervention de Nicolas Sarkozy concerne encore et toujours le travailler plus, qu'il nous a recasé. Je ne sais pas si c'est une obsession qu'il a mais si quelqu'un pouvait lui expliquer que les gens* en cherchent de la besogne, justement. C'est peut-être qu'on en manque, simplement. Et ce n'est pas en sautillant sur sa chaise en disant "boulot, boulot, boulot !" que ça va changer quelque chose au réel.
Pour l'âge de la retraite aussi, ça le reprend. Puisque les gens* vivent plus longtemps, ils faut bosser plus longtemps ! Et pas un seul journaliste pour remettre en question le bel équilibre du théorème. C'est comme ça, c'est la vie, il faut aller au turbin aussi longtemps que ton corps le permet. L'exploitation de l'homme par l'homme, ça vous rappelle quelque chose ?
Le pire c'est que ce sont les ouvriers eux-mêmes qui ont provoqué tout ça. 1936*, les congés payés, le Conseil National de la Résistance, la Sécurité Sociale, la médecine du travail*, le repos du dimanche. C'est à coup de grèves que nos aînés ont conquit notre droit au repos en bonne santé après la carrière. C'est tout de même amusant que par ce biais, le patronat récupère ce qu'il avait cédé de l'autre main.
La bonne santé, l'hygiène publique*, la vaccination, les soins médicaux accessibles à tous sont autant des droits sociaux qui nous ont permis de vivre plus vieux et plus alertes. Il n'a jamais été question d'arracher ça de la main de nos exploiteurs pour que ça serve à nous ajouter de l'ouvrage après l'heure de fermeture. A croire qu'ils veulent le beurre et l'argent du labeur.
La progression du PIB de ces cinquante dernières années démontre l'accroissement des richesses produites tant en quantité qu'en valeur. Alors ? Il passe où tout cet argent ?
Illustration : Histoires de vacances que je conseille*