Sur Twitter, je me suis un peu moqué de Jean-Baptiste Giraud le rédacteur en chef d'Atlantico et me voilà puni, pour la peine, à écrire sur ce site [cf note de l'auteur en fin d'article]. J'oublie toujours qu'on ne rigole pas dans un journal de droite. Enfin si, mais pas des mêmes sujets*.
Je souligne à toutes fins utiles qu'il l'avait quand même bien cherché aussi avec son article* sur la situation politique belge que même un élève de terminale aurait su améliorer par quelques recherches Google entre deux partie sur la PlayStation*. Comme quoi la console de jeu, ça enseigne l'efficacité.
Il y a en Belgique, une poignée de nationalistes qui, depuis les débuts de la création, c'est à dire en 1830, considère que l'existence de cette nation enlève à la Flandre toutes ses possibilités de grandeur*.
Ils fantasment leur confetti* territorial, leur petit trou du cul* du monde comme un empire que les francophones n'auraient eu de cesse d'étouffer. On verra ce qu'on verra quand la Flandre volera de ses propres ailes de géant.
Il y a en Belgique, une poignée de parvenus qui s'appuient sur ce sentiment nationaliste pour diviser le pays. Maintenant que la Région flamande est sortie du marasme économique grâce aux effort de tous, maintenant qu'il s'agit d'aider la Wallonie qui à son tour aurait bien besoin de solidarité, se fait jour un tel antagonisme, un tel dégoût de son voisin que plus rien ne pourrait se faire ensemble.
Ils fantasment leur confetti* territorial, leur petit trou du cul* du monde comme un empire que les francophones n'auraient eu de cesse d'étouffer. On verra ce qu'on verra quand la Flandre volera de ses propres ailes de géant.
Il y a en Belgique, une poignée de parvenus qui s'appuient sur ce sentiment nationaliste pour diviser le pays. Maintenant que la Région flamande est sortie du marasme économique grâce aux effort de tous, maintenant qu'il s'agit d'aider la Wallonie qui à son tour aurait bien besoin de solidarité, se fait jour un tel antagonisme, un tel dégoût de son voisin que plus rien ne pourrait se faire ensemble.
La Wallonie coûte beaucoup trop cher à cause des Wallons qui sont fainéants parce que dirigés par un PS qui pense comme au XIXème siècle. C'est en résumé les arguments utilisés par l’extrême droite nationaliste flamande*.
Il est de notoriété publique que Bart de Wever, le leader nationaliste qui semble fasciner au Nord du pays, consulte et suit les avis du VOKA*, le syndicat patronnal patronal* flamand. Ils sont d'accord sur un point essentiel : l'enrichissement des vrais flamands est l'objectif à poursuivre et c'est un argument capable de séduire un très grand nombre d'électeurs*.
Pour le reste de l'histoire, vous passez au tamis d'un système électoral tellement proportionnel* qu'à peine rangées les urnes, chaque parti choisit la part qui lui convient, vous ajoutez un Roi que, suivant les époques, chaque camp déteste à son tour, qui a soit trop de poids, soit trop peu de pouvoir, c'est selon, et vous obtenez le bordel actuel.
Mais me direz-vous pourquoi ne se séparent-ils pas tout simplement ? Ils se mettent autour d'une table, ils négocient la garde des enfants* et le montant de la pension alimentaire et ils restent bons voisins*.
C'est qu'il n'y a pas que le Nord et le Sud, il y a aussi le Centre. Non pas François Bayrou, imbécile, je parle de Bruxelles*. Pour ne pas avoir l'air idiot en société, je vais vous donner un truc : ne dites plus brukselles, ça se prononce Brussel puisque c'est un nom flamand.
Une ville flamande en territoire flamand et habitée très majoritairement par des francophones*. Et comme dans toutes les zones urbaines, quand le centre devient trop cher, les gens déménagent pour habiter la périphérie* et emmènent avec eux leur culture.
Ça pourrait être la capitale du monde tant s'y côtoient des langues différentes entre l'Otan et l'Europe mais les flamingants* ne sont pas partageurs : en Flandre, on ne parle que flamand*. Même si la commune est habitée par plus de 80% de francophones, le droit du sol fait que tu ne peux t'exprimer qu'en flamand.
Ne voter que pour des listes en flamand, pour des élus ne parlant que flamand, ne penser que flamand, des policiers qui t'arrêtent en flamand, des juges qui te condamnent en flamand, des commerçant qui ne commercent qu'en flamand. C'est tellement excessif que ça donne juste envie de se cacher pour parler français. Cela dit, de mon côté, je fais des efforts : j'arrive déjà à compléter les sudokus en flamand.
Vous avez maintenant à peu près toutes les cartes pour comprendre la situation en Belgique. Les mêmes en quelque sorte que les deux partis vainqueurs des élections du 13 juin 2010 et qui se retrouvent à neuf à table pour constater qu'il n'y a pas de solution.
S'il vous vient une idée*…
Photo : 35000 personnes dans la rue le 23 janvier 2011 à la manifestation Shame pour la Belgique. © MonsieurPoireau
—————————
Note de l'auteur* : comme il en était convenu, j'ai donc proposé cet article à Jean-Baptiste Giraud pour publication sur Atlantico. Sa réponse par mail fut très claire : «merci camarade ! j'ai lu les 2/3 tiers c'est pas inintéressant simplement je pense que (…) 99,999% des gens savent pas de quoi tu parles... et ca tue le papier ensuite... tu crois pas ?».
En clair, la Belgique politique, ça n'intéresse pas les français.
Alors, c'était pas intéressant ?
Merci à @rue89 quand même.
Pour le reste de l'histoire, vous passez au tamis d'un système électoral tellement proportionnel* qu'à peine rangées les urnes, chaque parti choisit la part qui lui convient, vous ajoutez un Roi que, suivant les époques, chaque camp déteste à son tour, qui a soit trop de poids, soit trop peu de pouvoir, c'est selon, et vous obtenez le bordel actuel.
Mais me direz-vous pourquoi ne se séparent-ils pas tout simplement ? Ils se mettent autour d'une table, ils négocient la garde des enfants* et le montant de la pension alimentaire et ils restent bons voisins*.
C'est qu'il n'y a pas que le Nord et le Sud, il y a aussi le Centre. Non pas François Bayrou, imbécile, je parle de Bruxelles*. Pour ne pas avoir l'air idiot en société, je vais vous donner un truc : ne dites plus brukselles, ça se prononce Brussel puisque c'est un nom flamand.
Une ville flamande en territoire flamand et habitée très majoritairement par des francophones*. Et comme dans toutes les zones urbaines, quand le centre devient trop cher, les gens déménagent pour habiter la périphérie* et emmènent avec eux leur culture.
Ça pourrait être la capitale du monde tant s'y côtoient des langues différentes entre l'Otan et l'Europe mais les flamingants* ne sont pas partageurs : en Flandre, on ne parle que flamand*. Même si la commune est habitée par plus de 80% de francophones, le droit du sol fait que tu ne peux t'exprimer qu'en flamand.
Ne voter que pour des listes en flamand, pour des élus ne parlant que flamand, ne penser que flamand, des policiers qui t'arrêtent en flamand, des juges qui te condamnent en flamand, des commerçant qui ne commercent qu'en flamand. C'est tellement excessif que ça donne juste envie de se cacher pour parler français. Cela dit, de mon côté, je fais des efforts : j'arrive déjà à compléter les sudokus en flamand.
Vous avez maintenant à peu près toutes les cartes pour comprendre la situation en Belgique. Les mêmes en quelque sorte que les deux partis vainqueurs des élections du 13 juin 2010 et qui se retrouvent à neuf à table pour constater qu'il n'y a pas de solution.
S'il vous vient une idée*…
Photo : 35000 personnes dans la rue le 23 janvier 2011 à la manifestation Shame pour la Belgique. © MonsieurPoireau
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Note de l'auteur* : comme il en était convenu, j'ai donc proposé cet article à Jean-Baptiste Giraud pour publication sur Atlantico. Sa réponse par mail fut très claire : «merci camarade ! j'ai lu les 2/3 tiers c'est pas inintéressant simplement je pense que (…) 99,999% des gens savent pas de quoi tu parles... et ca tue le papier ensuite... tu crois pas ?».
En clair, la Belgique politique, ça n'intéresse pas les français.
Alors, c'était pas intéressant ?
Merci à @rue89 quand même.