samedi 31 mai 2008

L'offre [tu paries ?]


Le président de l'Opep Chakib Khelil, le 5 mars 2008 à Vienne [photo publiée telle que par le site Metro !]


Le président de l'Opep, Chakib Khelil, a réaffirmé samedi à Alger qu'il n'y avait pas de problème d'offre de pétrole, mais un problème de spéculation poussant les prix à la hausse.
«Il n'y avait pas de problème d'offre, le problème est beaucoup plus lié à la spéculation», a déclaré M. Khelil lors d'un point de presse en présence du ministre français de l'Ecologie et du développement durable et de l'énergie Jean-Louis Borloo, en visite à Alger.

En clair, en guise de troisième «choc pétrolier» qu'on essaie de nous vendre, nous avons quelques requins de la finance internationale entrain de parier sur les cours du brut.

Ces messieurs s'amusent…

jeudi 29 mai 2008

La durée [quatre ans ?]


[source]





C'est quand même bien pensé son truc, non ?


Maintenant que, malgré les engagements de Nicolas Sarkozy et du gouvernement, ils ont commencé à casser la durée légal du travail en France, on peut faire venir des polonais. Avec leur semaine de 48 heures, ils ne seront pas dépaysés !

Par contre, parmi les journalistes, il y a très peu de salariés. Enfin, de ceux qui réfléchissent en tout cas. Bêtement, heure après heure, ils relisent la même dépêche à l'antenne à propos de la fin des trente-cinq heures. Pas un seul pour comprendre que ce n'est plus ce progré social que le gouvernement corrode mais directement la notion même de durée légale du travail.

Négocier entreprise par entreprise, coco, ça veut dire ta pomme face au patron qui te donne à choisir entre la porte ou les quarante-huit heures. Ou ce qu'il veut vu que c'est lui qui a les clés du coffre.

Mais avec toutes ces heures supplémentaires défiscalisées, on ne risque pas d'appauvrir encore l'État et les organismes sociaux, dites-moi ? On n'est pas un petit peu en train de créer un cercle vicieux ?


Le jeu de mot laissé de côté à l'écriture :
«Les cons, j'ai payé !»


mardi 27 mai 2008

La visite [la valorisation, c'est du travail !]


Nicolas et Carla, tous deux admiratifs devant le travail [source image]


Ce matin, à l'heure où blanchit la campagne, Meussieu de L'Elysée et sa Dame, s'en allèrent au marché. Ils escomptaient s'enquérir des difficultés que rencontrent le bon peuple qui ne cassent pas les abribus [c'est parce que ça ne se mange pas !].


J'imagine la veille, le travail avec les conseillers, le choix de la «cravate juste», de la montre discrète, des talonnettes du même adjectif [je dédie cette phrase à Balmeyer], le fond de teint légèrement hâlé qui passe bien à l'image, … et le moment où Carla se retourne sur le lit présidentiel pour préciser :
_ On se lève dans trois heures, je suis désolée mais je dors !

Sans déconner, quand tu emmènes ta meuf au taff, c'est que c'est un jour férié et que tu as oublié ton téléphone portable dans le tiroir de ton bureau, non ? Sinon, personne n'emmène sa femme au travail, faut arrêter de nous raconter n'importe quoi !

Les épouses, quand on les emmène, c'est uniquement quand on est sûr qu'on sera mis en valeur.

lundi 26 mai 2008

Le label [c'est une colle ?]




On se souvient d'une Ségolène prête à s'associer à notre Bayrou national et on retrouve une Royal arme au poing, quasi prête à mourir pour défendre les valeurs éternelles du socialisme.

Tout ça parce que Bertrand est allé écrire qu'il se sent libéral et socialiste tandis que Delannoe semble privilégier le secteur privé dans la Capitale qu'il dirige.

Oui, parce que le Velib, c'est bien mignon mais ce n'est quand même qu'une privatisation de l'espace public ; avec encore plus de panneaux publicitaires par dessus le marché à vendre sur le marché. A tel point qu'à Toulouse, quand l'ancienne équipe a lancé le service et qu'on a découvert toutes ces bicyclettes marquées HSBC, on a crû que c'était la marque des vélos.

Du coup, entre les deux ténors, je ne sais plus trop lequel choisir.

Je ne suis pas sûr que l'Etat seul pourrait tout organiser et réussir à planifier la production de telle manière que chacun reçoive suivant ses besoins et au bon moment. C'est tout autant une utopie que de croire que l'annulation de toutes les règles amènera à l'équilibre et au bonheur pour tous.

Il me semble que cette troisième voie que nous cherchons se situe forcèment entre ces deux extrêmes. De l'initiative privée et un Etat, c'est à dire les représentants que nous aurons majoritairement élus pour nous représenter, chargés de répartir les fruits du travail de tout le monde.

Par exemple, prévoir une loi qui établirait le plus grand écart de rémunération possible dans une entreprise.

Dans la mesure où il y a un minimum, on peut bien mettre un plafond, non ? Si nous pouvons produire cent pommes de terre [vous noterez l'effort de l'auteur pour se compliquer la vie avec des pluriels à la con !] et que certains décident de n'en plus manger trente mais quarante, il finira forcèment par rester de l'apétit à certains. [et ce seront toujours les mêmes qui n'auront plus de frites, pour que ce soit encore plus drôle !].

Je ne serais pas surpris de découvrir que nos deux larrons peuvent s'entendre là-dessus et venir battre le pavé avec nous :
. Contre la suppression de postes à l'Education Nationale,
. Contre les quarante et une années de cotisation,
. Contre la suppression de la fonction publique,
. Contre le cadeau fait à Suez avec la privatisation de GDF [malgré l'avis défavorable du Comité Central d'Entreprise],
. Contre les attouchements répétés à la Constitution,
. Contre la pourchasse des étrangers intégrés au pays mais que la Loi n'a pas encore permis d'intégrer [double crochet du Droit, c'est pas de bol !].
.
.
.

[je vous laisse des lignes, vous en trouverez d'autres et mesurerez ainsi que ça commence à faire beaucoup de colère…].


Bref, je m'en fous un peu de savoir sous quel label et à quelle page du dictionnaire, ils décident chacun de se ranger. Ce que je constate, c'est que l'opposition passe surtout son temps à ne s'opposer qu'à elle-même et laisse plein champs à Sarkozy, Fillon et Associés pour délabrer notre république sociale…



J'en profite pour signaler que Pixelle,
ma petite chatte est en chaleur,
ça fera toujours des mots-clés !

dimanche 25 mai 2008

Le niveau [du sur-mesure !]


Couverture de Nous Deux en 1949 [source bien sur le sujet]


Ce qui est bien dans la vie, c'est de trouver sa place.

Par exemple, si tu te rends compte que même les livres de Barbara Cartland, tu ne les comprends pas, il te reste toujours la solution de t'abonner à Nous Deux.


[Ça marche aussi avec RTL et RTL2 !]

samedi 24 mai 2008

La mode [elle est tunique !]


Un dé à coudre en porcelaine [en vente ici]


En ce moment, la mode, c'est tunique pour tout le monde : un tissu léger tombant jusqu'au tiers supérieur de la cuisse, une ceinture pour souligner la taille et évoquer les hanches. C'est plus un style pour les filles à formes que pour les filiformes. Par dessous, une jupe ou un jean, un truc plutôt simple et de bon goût.

A peine avais-je été aiguillé vers cette tendance par un des magazines prescripteurs en la matière [ceux qu'on lit chez le médecin, donc] que les trois quarts des femmes autour de moi avaient filé vers les boutiques pour retoucher leur garde-robe.

Suivre les évolutions du textile, ça donne du fil à retordre. La tendance fait la navette entre des reprises de fripes antérieures et la créativité des stylistes du métier qui s'en inspirent année après année. Toujours prêts à en découdre, ils ont maille à partir avec le risque de la redite, le risque d'enfiler des perles en quelque sorte.

Les créateurs jouent leur avenir aux dés à chaque nouvelle saison. Le meilleur étant celui que l'on prend pour modèle, celui dont l'inventivité sert de trame aux autres couturiers, le patron que l'on suit mais aussi dont les choix esthétiques se retrouvent dans la rue.

En ce moment, la mode, c'est tunique pour tout le monde…

jeudi 22 mai 2008

L'obsession [ça le travaille !]


La vie en rose des travailleurs [source image]


Si les transports publics font grève, il faut un service minimum pour que tu puisses aller au travail.

Si les prix augmentent trop vite, il faut une loi pour que tu puisses rester plus longtemps au travail.

Si les enseignants réagissent aux suppressions de postes de professeurs prévues pour cette année et les deux suivantes, il faut un service minimum pour que tu puisses aller au travail.

Quand tu es au chomage, il faut une loi pour t'obliger à aller au travail.

Et bientôt le dimanche, il faudra que tu ailles au travail. [du coup, il n'y aura plus personne dans les magasins qui seront ouverts, c'est très con !].

Quand tu as atteint l'âge limite au delà duquel ton ticket n'est plus valable, il faut que tu continues à aller au travail.

Je me demande si Nicolas Sarkozy n'est pas un tout petit peu obsédé par cette idée du travail…

Manifestation syndicale [la procession pour des clous !]

Parmi les syndicats opposés à l'ajout d'une année de travail avant de prendre un repos bien mérité, certains me sont sympathiques et d'autres beaucoup moins.
Il en est qui un, par contre, me laisse circonspect à chaque manifestation : la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens, tant je ne vois pas le rapport entre la foi personnelle et la pratique professionnelle.
Entre l'Église et le Travail.
A moins qu'il ne s'agisse d'en suivre les préceptes et de proposer comme réponse aux coups du patronat, de tendre l'autre joug…

mardi 20 mai 2008

L'argent [le passage à la caisse !]


Suite de 18 chaises en bois laqué [en vente ici]


Tu comprends, tu vis dans un marché au milieu des commerçants.
Tu es parfaitement libre, aucun soucis.
Tu peux aller là, ici, voire ailleurs si ça te chante.
Mais sache qu'il te faudra payer.
Pour un siège.
Pour un verre d'eau.
Pour un lit.
Pour un repas.

Pour la lumière.
Pour le droit de revoir tes enfants.
Pour le médicament contre ta douleur.
Pour les soins.
Pour te rendre au travail

Je ne crois pas qu'il faille continuer cette société que nous nous construisons.

Tout s'achète et tout se vend, à tel point que plus rien n'a de valeur…

La véritable réforme ne serait-elle pas de trouver comment en sortir ?

lundi 19 mai 2008

Travailleuse, travailleur [et parfois salariés !]

Nous salariés du public et du privé, demandons que soit en préalable régularisées ces importantes questions, avant toute nouvelle réforme équitable des retraites.

1. Sur les recettes exonérées, visées par la Cour des Comptes :
. La taxation immédiate des stock-options, qui, selon les termes du dernier rapport constituent "bien un revenu lié au travail, donc normalement taxable", qui ont ainsi entraîné une "perte de recette aux alentours de 3 milliards d'euros" (année 2005).
Ce rapport de la Cour des Comptes précise que : les 100 premiers bénéficiaires devaient toucher chacun une plus-value de plus de 500.000 euros et les 50 premiers de plus de 10 millions d'euros.


2. Sur les dettes de l"Etat :
. Apurement de ses dettes, supérieures à 10 milliards d'euros, qu'il a cumulées à l'égard de la "Sécu" en ne compensant pas systématiquement les exonérations de charges (rapport Cour des Comptes).


3. Sur les recettes de privatisations :
. Transfert des sommes non versées depuis 2002 vers le fond de réserve des retraites, comme la loi le prévoyait. A savoir que ce fond était abondé à hauteur de 30 milliards d'euros en 2002. Il aurait dù étre à hauteur de 300 milliards en 2007, or 3% seulement des recettes de privatisations effectuées depuis ont alimenté ce fond de réserve.


4. Sur les gains de la VAB, détournées des bénéfices du travail, vers les profits :
. 8,4 points de valeur ajoutée depuis 25 ans (référence INSEE), représentant pour la seule année 2006, 134 milliards d'euro, au détriment des bénéfices du travail.


5. Sur les "niches" fiscales :
. 254 "niches" fiscales qui permettent à 3900 gros contribuables d'échapper à tout impot sur le revenu, privant l'Etat de 43 milliards de recettes, une somme supérieure au déficit budgétaire.


Nous demandons avec force et en préalable également, pour des raisons de simple justice et d'égalité des citoyens devant la loi, de morale républicaine, que le régime spécial de retraite des parlementaires soit réformé, pour l'aligner sur les critères que ces derniers décident, votent et font appliquer aux autres régimes de retraites des citoyens. A savoir :

1. passage à 40 années de cotisations au lieu de 37,5 années pour les parlementaires.

2. abandon du scandaleux privilége de la double cotisation qui ne se justifie en aucun cas, permettant aux parlementaires de bénéficier d'une retraite à taux plein au bout de 22,5 années seulement de cotisations.

Nous appellons pour toutes ces raisons, les organisations syndicales du public et du privé, à s'emparer avec force et résolution de ces questions, pour les faire valoir au nom des salariés.


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SVP faites tourner et signer cet appel de simple justice sociale et républicaine avec son lien internet.


Et puis, pendant qu'on parle des retraites,
ils sont déjà à supprimer la durée légale du travail…



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Je fais de la pub gratos pour les éditions Filaplomb !

dimanche 18 mai 2008

La réforme [en théorie !]


[source]


Moi, je croyais que réformer, c'était améliorer les choses ; constater que l'on pourrait mieux faire sur tel ou tel point et décider de comment on peut rendre la réalité plus conforme au fonctionnement idéal.

Mais ce que je constate, c'est que chacune des réformes proposées par ce gouvernement est une amputation de nos droits acquis. J'en veux pour exemple cette réforme des lycées qui fait tant descendre dans la rue les élèves, leurs parents et les enseignants. Le changement proposé étant essentiellement de supprimer des postes de professeurs, je cherche encore à comprendre en quoi il s'agit d'un mieux à venir dans le secteur.

Je peux citer aussi l'année de travail supplémentaire qui ne donne aucunement droit à une retraite plus digne pour autant.

Et comme dans chacun des dossiers auquel s'attaquent Nicolas Sarkozy et ses accolytes, le résultat est le plus souvent en faveur du pouvoir en place, je me demande si c'est bien raisonnable de lui laisser réécrire la constitution

vendredi 16 mai 2008

Les espoirs [la fonte des glaces !]





Les espoirs quand ils fondent ne laissent aucun résidus. A croire qu'ils s'évaporent pour retourner à l'air libre dont ils étaient issus. Après avoir mentis comme on respire, ils repartent vers d'autres victimes. A leur place, nous revient le réel avec sa vieille face blafarde, le visage moqueur et grimaçant du destin. C'est comme de la roche parmi la virginité de la neige en montagne, le noir de la dent carriée parmi la dentition d'une éclatante blancheur.

La trahison d'un ami, une femme qui vous lache, un projet qui périclite et plus généralement sa propre nature qu'on trouve si différente qu'elle ne pourrait plus longtemps être contrainte à cette vie en société ; à ce jeu de société dont les règles vous échappent autant qu'une émission de télévision regardée sur une chaîne en langue étrangère. Des gens sautent de joie, des gens sourient, se congratulent et s'attrappent à pleins bras, des chiffres clignotent de lumières aveuglantes et nous révèlent la vraie nature du monde : une vacuité dans laquelle se multiplient les zéros comme à l'infini.

Les illusions dans lesquelles nous vivons sont nos propres fictions fabriquées de toutes pièces. Héros majestueux, marin exilé dans les terres, petit être sans importance, roi des pitres et des drôles, il nous appartient à chaque instant de coller nos pas sur les chemins auparavant imaginaires. Tracer sa route consiste essentiellement à s'en tenir au bitume. Et quant à l'aventure, la vraie, celle qui vous colle des frissons pour dix ans, elle reste pour l'heure à inventer…

jeudi 15 mai 2008

Toulouse [la ville rouge !]
















Ce qui est bien dans les manifs, c'est qu'on sait qu'on ne va rencontrer que des gens avec qui on est d'accord. On s'y rend donc en souriant, malgré la perte d'un épisode de Derrick à la télévision [ou d'une journée de salaire mais la série allemande, c'est luxe !].

Au final, il y a une telle ambiance qu'on se croirait comme dans les commentaires d'un blog sans troll. Mais toute cette humanité, ça fait du bien et ça confirme que le mouvement dans la rue s'amplifie.

Il n'y manque plus que ceux parmi les ouvriers qui croient que manifester c'est perdre de l'argent. Alors qu'il s'agit de gagner en dignité…

mercredi 14 mai 2008

Le chef [encore la meute !]



Coiffe de chef indien [en vente ici]


Nicolas Sarkozy qu'on prenait pour un tacticien hors pairs en matière de manœuvres politiques au point que d'aucuns nous annonçaient déjà le début d'un très long règne naissant, semble, depuis son élection, avoir perdu la main.


Comme s'il ne s'était pas remis du départ de Cécilia [ou bien qu'elle a changé de numéro de portable !].

[Réflexion : je pense que si Nicolas Princen prend exemple de la phrase ci-dessus pour dire que les blogs sont parfois diffamatoires, il aura raison. Mais sortant la phrase de son contexte [cf l'humour à la con revendiqué par l'auteur], il en changerait le sens. Il s'agit simplement d'une blague un peu potache, un peu légère pour faire rire l'assemblée aux dépens d'un cocu. Il faut respecter la tradition, non ?]

Depuis, il n'a eu de cesse de multiplier les erreurs et les faux pas, tout en se révélant d'une imprévoyance considérable. Sans oublier le gouvernement de François Fillon qui l'a bien aidé dans toutes les matières. Le coup de vider les caisses en arrivant [et de s'augmenter le salaire de 180%] alors qu'à peu près la planète entière savait que la crise pétrolière arrivait et avec elle, les froidures de la rigueur, c'était champion.

Mais ces deux dernières semaines, nous avons eu droit à la cerise sur le château : C'est au plus bas dans les sondages et alors que l'opinion publique ne cesse de saloper toutes les enquêtes d'opinion, qu'il annonce qu'il ne se représentera pas à un deuxième mandat ! C'est presque la bête à terre et blessée qui demande qu'on en termine, non ? Ce serait presque touchant.

Evidemment comme il a laissé quelque animal blessé derrière lui durant sa conquête du pouvoir puis dans la distribution des clefs des ministères, cet aveu de faiblesse ne pouvait que réveiller les ardeurs. C'est ainsi que les Députés de son propre parti osent à présent le défier.

N'étant plus populaire, ayant par avance clamé son renoncement à le redevenir, il vient lui-même de se retirer les attribut de la chefitude dont on l'ornait inconsciemment. Et ce faisant, de réveiller l'ensemble des ambitieux de l'UMP avide d'un destin grandiose et forcément national.

Vous préféreriez qui, vous, face au candidat de la gauche, Copé ou Jego ? A moins qu'un De Villepin, par l'aide des réseaux chiraquiens ne parvienne bientôt à prendre sa revanche.

Terrible suspense et de bien beaux épisodes à venir !

lundi 12 mai 2008

Le lundi [au pas de courses !]


Pour ne pas se ruiner les doigts avec des sacs plastiques ! [source]



J'avais un tas de trucs à faire aujourd'hui, mais c'était assez compliqué.

Par exemple, passer à la Poste, c'était hors de question un jour férié.
La banque aussi était fermée mais uniquement parce que c'était lundi.

Par contre, mon boulanger lui était ouvert pour cause de Pentecôte. Il y a peut-être un gâteau spécial, j'avoue mon inculture à ce sujet.


Il me restait trois courses nécessaires dont entre autre de la litière pour ma petite chatte parce que j'aime bien en avoir sous la main quand il est question de là lui changer mais je sens que vous vous en foutez un petit peu. Sauf que le supermarché du coin, lui pourtant toujours prompt à briser les carcans du réglement voté par nos représentants élus, réunis en assemblée, avait décidé de tirer le rideau pour la journée.

Alors moi, je veux bien qu'on réforme un petit peu, je ne suis ni obtus ni aveugle, il y a quand même quelques trucs qu'on doit pouvoir améliorer [mais on en discute avant de se précipiter, mon p'tit vieux !] mais il me semble que le Lundi de Pentecôte, côté réforme, ça commence à suffire.

Une fois il faut qu'on bosse, une autre fois il n'est pas nécessaire d'user de son temps de travail et voilà qu'aujourd'hui, c'est chacun comme vous voulez comme le patron décide. Remarquez que quoiqu'il décide, ça ne change rien à votre feuille de paie. Non seulement vous ne serez pas payé plus pour trimer un jour férié mais d'autre part, vous ne serez pas rémunéré du tout.

Du travail gratuit et même pas au black, ça rime un peu avec arnaque, non ? [Et ne venez pas me parler des petits vieux qui en ont besoin sinon je vous rappelle que ce sont eux qui ont élu Nicolas Sarkozy. S'ils l'aiment tant le travail, ils n'ont qu'à y retourner*].

Ce que je vois moi, c'est surtout que la Droite [dont notre Jean-Pierre Raffarin national] nous a foutu un beau bordel dans le calendrier et que ça m'éclaire un petit peu plus sur leur véritable capacité à nous inventer des solutions efficaces…



Note à Didier Goux : Vous aurez noté
combien l'auteur de ce blog s'efforce
de faire des propositions intelligentes
qui honorent la gauche dans son ensemble !

dimanche 11 mai 2008

Lettre [mes biens chers frères !]

Il est con ce Guy Môquet.

Il aurait intégré à sa lettre un passage sur l'esclavage, on aurait pu faire d'une pierre, deux coups…

samedi 10 mai 2008

Les souvenirs [t'en as ?]


Une des affiches de mai 68 [A visiter !]


A les écouter, on croirait que 68 a été comme un dîner chez Laurette avec des jeunes gens qui s'amusent. Passés sous silence la grève générale pendant des semaines à travers tout le pays, ouvriers et étudiants solidaires. Oubliés les pavés dans la gueule et le sang qui en a résulté. Effacés les blessés et l'attitude honteuse des forces de l'Ordre. Le bras armé des réactionnaires a forme de police.

En vérité, ce n'est pas 68 que l'on fête mais ce qu'il en est advenu. Comment ont-été limé un à un les crocs de la révolution. Comment ils se sont trahis en échange d'une place à la table des puissants. Les sociaux-traîtres tiennent rubrique aujourd'hui, évoquent leur jeunesse et laissent dans l'ombre profonde le poids de leurs propres reniements.

Le monde ancien qui devait basculer tient toujours la matraque. Il campe sur ses deux jambes et nous regarde de sa gueule souriante. Chaque homme a un prix et il vient de passer quelques siècles à accumuler des richesses.

Et nous sommes là qui n'avons rien connu à les regarder faire. Sans même nous rendre compte que nous devrions avoir pourtant nos propres souvenirs, voire notre propre rage…

vendredi 9 mai 2008

Les terrains vagues [ça grandit !]


Même les jouets se serrent la ceinture ! [source et modèle]



Alors ?

C'était ça la vie d'adulte dont tu rêvais ? Celle que qui te motivait pour abandonner la rue et les jeux de ballons ?

Courir après la thune, un boulot après l'autre, qu'à peine tu souffles deux ou trois jours que c'est déjà la fin du mois et le début des difficultés ? Les difficultés, comme on dit.

C'est de la merde oui, tu es dans la merde et s'il faut dire les choses, tu y es jusqu'au cou. Tu as beau te remuer, tenter les coups du sort, même à la limite du hors jeu, tu as quand même le droit au coup de sifflet.

Des heures au taff pour pas une thune à bosser sous les ordres de Crétin 1er, roi des bureaux et des secrétaires (croit-il !). A ne même plus comprendre pourquoi tu bosses, à ne même plus penser à quoi servent ces papiers qui te passent entre les mains toute la sainte journée.

Tandis que la vie au dehors profite du beau temps pour avoir lieu, tandis que tu pourrais être avec elle, là-bas, avec sa peau à elle, sa voix à elle, ses rires d'elle qui contrarient toute la grisaille de tes journées et des siècles à venir.

Alors, c'était ça, la vie d'adulte ? Passer son temps dans des bureaux, devant des écrans, parler avec des gens sans jamais rien leur dire de vrai, manger des sandwiches sur des coins de table dans des bistros, se dépêcher de rentrer seul dans son chez soi à soit, avant de ressentir les mâchoires du manque.

Alors, c'était pour ça, que nous nous sommes pressés de grandir, d'abandonner les poteaux en blousons et les courses poursuites dans les terrains vagues de l'enfance ?


mercredi 7 mai 2008

Le travail [monument historique !]


Les Temps modernes de Chaplin [source]



Offre d'emploi raisonnable !


Cette association de mots me fait marrer depuis ce matin. Outre qu'elle souligne que n'est plus raisonnable le simple fait d'être au chômage.
En creux, cela devient comme une sorte de folie, une excentricité que se permettrait le petit personnel.

Là, c'est fini la récré. Le maître a sifflé, en rang par deux et en silence.

Tous les six mois, amputation du salaire. Au bout d'un an, tu continues à gagner pile-poil la même somme mais il faut en plus que tu te lèves avant les poules pour attendre un autobus dans le froid polaire d'un matin du mois d'avril [c'est pour ça que tous les ponts sont au mois de Mai, parce qu'au moins il y fait bon !]. Le déclassement automatique, ça s'appelle.

Offre d'emploi raisonnable.

Déjà, offre d'emploi, on sent bien que ça reste assez vague.
Promesse d'embauche, c'est du solide, tu as déjà passé tous les entretiens, réussi tous les tests et remplis tous les questionnaires, tu as validé ton expérience et il ne manque que ta signature en bas du contrat.
Mais en plus, raisonnable ! Comme s'il était raisonnable de travailler. Comme si cela était la fonction de l'homme.

L'homme serait donc né pour travailler ? Il faut d'urgence prévenir Enrico Macias et Mireille Mathieu.

En quelques jours, les infos se croisent qui prennent sens quand elles se rencontrent. D'un côté, on décide de moins favoriser les propriétaires du patrimoine historique, retouchant par là les décisions d'André Malraux en la matière et de l'autre, on survalorise le travail.

[pour les plus jeunes de mes lecteurs et les incultes, rappelons qu'André Malraux fut un ministre de la culture dont le travail et les décisions ont marqué le pays de manière très profonde — sans parler de son tube «Entre ici Jean Moulin avec ton terrible cortège» que vous pouvez désormais télécharger en envoyant 4812 sur votre portable*].

Offre raisonnable d'emploi !

Comme si les types de cinquante ans de chez Gandranges allaient maintenant entendre qu'ils pourraient retrouver du travail. Que c'est ce même Président qui est venu leur mentir en face, le même qui s'est augmenté le salaire pour exactement le même boulot [c'est toujours plus facile quand tu as les clés du coffre !], qui vient maintenant les menacer de leur couper les vivres !

Et qu'en plus de plus de plus, ils allaient devoir bosser pour bien plus de trente cinq heures !



La blague à deux balles :
J'espère que pour discuter avec les chinois,
les tibétains ont choisi des lamas doués !



*L'auteur décline toute responsabilité quant à l'utilisation de ce numéro dont il n'a pas vérifié la validité !

mardi 6 mai 2008

Le choix [elle se lève du pied droit !]


Les scouts, un modèle sarkozyste pour la France.


Alors, tu t'es couchée vieille chienne aux pieds du petit maître.
Il fallait donc te crier dessus, te rappeler ton rang de bâtarde pour te soumettre.

Non pas t'offrir un coussin neuf que tu pourrais choisir, non pas t'assurer que tu pourrais décider toi-même des croquettes, non pas caresser tes vieux reins fatigués, te redonner de la fierté.

Il fallait donc te promettre d'en baver encore.
Faut-il que tu les aimes les coups, pour t'allonger devant celui qui déjà te battait et te battra demain. Vieille carcasse décharnée, amaigrie de privations, te voilà donc offerte, indécente et putassière.

Tu as montré les crocs encore, soulevé tes babines d'un souvenir immuable. Contre la France qui vit des allocs et du RMI, contre les chomeurs qui choment, contre les pauvres qui s'accumulent, tu as ressorti tes vieilles haines d'antan.

Comme ça sent bon tout ça, 1929 et le renouveau patriote ; la crise économique qui se profile au loin, si loin sous les balcons des possédants. Et le peuple, parlons-en du peuple réuni sous les banières à conspuer les miséreux.

Tu vas la respecter à présent la main de l'Ordre Nouveau dans ce Nouvel Occident. Aveuglée, assourdie, ignorante du réel, tu n'as voulu entendre que celui qui parlait simple. Ruinée par les plus riches, tu as préféré finalement ne pas écouter tes enfants aux yeux brillants, ne pas répondre à leur désir d'avenir et leur fermer ta porte.

ZONKABOSSER CÉFÉNIAN…

[ceci était mon article du 7 mai 2007 au lendemain de l'élection de Sarkozy].

lundi 5 mai 2008

Le caribou [ça chauffe !]





Le problème du caribou du Groenland, c'est que ses conditions de vie changent et qu'il n'arrive pas à s'adapter.
Avant, les naissances étaient synchrones avec la flore du coin. Lorsque le jeune caribou ne pensait qu'à gambader parmi la lande et la toundra, il trouvait à chaque bosquet de quoi se nourrir. C'est que ça bouffe un jeune caribou en pleine croissance.

Aujourd'hui, sans doute à cause de la montée de température du globe [version officielle], lorsque la caribette met bas, il arrive fréquemment que soit déjà terminé la profusion d'herbage et la possibilité de nourrir tout le monde.

Ce qui annonce la mort quasi inéluctable de l'animal.

Le problème avec François Fillon, c'est que nos conditions de vie changent et qu'il n'arrive pas à s'adapter.

Avant, les salaires étaient synchrones avec les dépenses et lorque tu ne pensais qu'à gambader parmi les rayons du Carrefour du coin, tu trouvais partout de quoi te nourrir. C'est que ça bouffe un type qui bosse pour la croissance.

Aujourd'hui, à cause de la montée des prix sur la planète [version officielle], lorsque la caribette met des bas et te demande de la sortir un peu, il arrive fréquemment que soit fini la profusion du compte bancaire et la possibilité de nourrir la dame.

Ce qui annonce la mort inéluctable des idées de gauche nous dit l'animal politicien.

C'est à croire que ces notables vivent dans une fiction coupée de notre réalité. D'un côté, le premier ministre malgré le poids de l'opinion de plus en plus négative à son égard déverse encore sa litanie sur l'urgence que vous avez, que j'ai de voir les réformes actuelles et futures nous faire chanter les lendemains. De l'autre, le président tout à sa joie d'être encore en poste un an après son hold-up électoral s'en va faire la fête au champagne.

Cette distance qu'ils mettent entre eux et notre réalité leur fait oublier, je le crains, que contrairement au caribou, nous pouvons nous révolter contre notre environnement…

dimanche 4 mai 2008

Service minimum [le train-train !]


[source bretonne]


Monsieur Darcos veut absolument un service minimum dans les écoles le 15 mai prochain.

Sauf que les gens sont en grève ce qui, par définition, et je le rappelle pour le Ministre, consiste à ne pas travailler en guise de protestation.

Mais il s'entête dans cette idée et maintient que les enfants doivent être accueillis ; tant pis pour l'enseignement et cela nous instruit sur sa vision de l'utilité des cours.

Dans le fond, c'est un peu comme si, les jours de cessation du travail dans les transports, il promettait des trains aux voyageurs, quitte à ce qu'ils restent à quai…

samedi 3 mai 2008

Absolument

C'est fou comme en ce moment, je n'ai absolument rien envie d'écrire sur ce blog !

jeudi 1 mai 2008

Le fichier pdf [raffraîchir la mémoire !]


[j'l'ai trouvée là]




Je mets en peu d'ordre dans ce dossier spécifiquement destiné à recevoir les fichiers téléchargés [cette séquence vous était offerte par Apple et Associés] et parmi lesquels nombre de pdf qu'un lien, cliqué par inadvertance sur un site à la noix, a envoyé directement sur mon disque dur.

Ou bien, je pensais en faire un article et puis je suis passé à autre chose, en matière de blogs, il n'y a pas vraiment d'obligation dans la méthode [j'avais du lien en retard en faveur d'Eric ! ;-) ]

Et je retrouve celui des vœux de Nicolas Sarkozy, c'est vous dire si je ne range pas trop souvent mes fichiers. Je ne résiste pas au plaisir d'en extraire cette magnificence de l'intelligence politique du mec qui prend l'air convaincu en promptant ceci :

«Avec 2008, une deuxième étape s’ouvre : celle d’une politique qui touche davantage encore à l’essentiel, à notre façon d’être dans la société et dans le monde, à notre culture, à notre identité, à nos valeurs, à notre rapport aux autres, c'est-à-dire au fond à tout ce qui fait une civilisation.
Depuis trop longtemps la politique se réduit à la gestion restant à l’écart des causes réelles de nos maux qui sont souvent plus profondes. J’ai la conviction que dans l’époque où nous sommes, nous avons besoin de ce que j’appelle une politique de civilisation.
Nous ne résoudrons rien si nous ne bâtissons pas l’école et la ville du XXIème siècle, si nous ne mettons pas au cœur de la politique le souci de l’intégration, de la diversité, de la justice, des droits de l’Homme, de l’environnement, si nous ne retrouvons pas le goût de l’aventure et du risque, le sens de la responsabilité en même temps que celui du respect et de la solidarité, ou si nous n’entreprenons pas de moraliser le capitalisme financier. Il ne s’agit pas de faire des discours - on en a tant fait - il s’agit d’agir pour obtenir des résultats. Alors, que la France montre la voie ! C’est ce que depuis toujours tous les peuples du monde attendent d’elle».

Je vous avoue que plus je le relis, et même en sachant que seul le prononcé fait foi, plus je le trouve très inquiétant ce type. Un pdf de plus dans la corbeille, ça fait du bien de faire le ménage régulièrement…


[je me demande si dans "tous les peuples", il y a aussi les Tibétains ?]

Le premier mai, ils font des blagues
dans les journaux, c'est
comme un premier avril !