samedi 22 mars 2008

Les anguilles [jamais on s'en nasse !]

ATTENTION : CE TEXTE EST ACCOMPAGNÉ DE MUSIQUE ET DE CERTAINS LIENS QUI POURRAIENT SURPRENDRE LES PLUS JEUNES.



[source]


J'ai eu mes heures de gloire et mes tableaux d'honneur.
Tout misé pour le rouge sur les tables aux donneurs.


Je ne suis pas passé loin de connaître les sunlights, certains soirs vécus trop près des cendriers.

J'ai commis quelques fautes,
J'ai péché des anguilles, à mains nues, sans filets,
J'ai connu la chair et la vie du latex
J'ai vécu les enfers,
J'ai franchi les plus beaux incendies
qui m'ont brulé les ailes
Au sommet de la grande échelle.

On s'en fout, ça repousse, messieurs dames
On se refait comme qui dirait de la virginité.
On reprend le combat, c'est par ici le bon sens de la marche.

J'ai été sonné sur des rings [va ouvrir, mon cœur !],
Du tocsin aux clairines, résonnez matines,
Je me suis plus d'une fois, fait sonner les cloches.

J'ai plus d'une corde à mon arc,
Dans plusieurs langues, un peu de vocabulaire,
J'aime la linguistique de tous les continents.
J'aime la gymnastique et tout ce boniment.
Je suis resté pendu à ses lèvres jusque tard dans la nuit.

J'ai fait dodo avec des nanas dotées de nénés pas piqués des hannetons tandis que d'autres n'étaient équipées que de tout petits tétons. [c'est écrit pour jouer avec la langue !]

Et malgré tout cela, je n'ai pas d'habitude.
Je reste émerveillé que ces choses puissent arriver.
Je prends comme un miracle un bout de jolie peau qui s'offre,
Me font trembler (dedans) tous les chuchotements,
La pénombre et la caresse,
Les souffles mêlés et l'odeur de la peau.

Un coup d'œil écoulé en contrebande sous des cils policiers.
La prison d'un regard d'où parvient la lumière
La pulpe d'une lèvre pour un sourire offert.
La candeur carnassière de la blanche canine.

Mon expérience m'apprend qu'il n'y a pas d'usure
Que cela reste encore comme au premier moment.

Malgré les acquis aux aguets,
Les ex qui t'ont à l'œil planqué(e)s dans ta mémoire,
Malgré l'âge et le poids des années,
Le faix* que font les ans
Laisse mon cœur tout neuf
A chaque début de page

7 commentaires:

  1. "J'ai fait dodo avec des nanas dotées de nénés pas piqués des hannetons tandis que d'autres n'étaient équipées que de tout petits tétons. [c'est écrit pour jouer avec la langue !]"

    On peut jouer avec autre chose ?

    (très belle phrase).

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  2. Nicolas : j'ai tapé cet article avec mes doigts sur le clavier !
    :=)))

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  3. Très beau... J'aime beaucoup le passage que cite Nicolas. Et celui-ci : "Un coup d'œil écoulé en contrebande sous des cils policiers.
    La prison d'un regard d'où parvient la lumière
    La pulpe d'une lèvre pour un sourire offert.
    La candeur carnassière de la blanche canine."

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  4. Cette phrase 'Je fais dodo avec des nanas dotées de nénés" m'est tombée dessus hier, je ne sais pas pourquoi ni par rapport à quoi.
    J'ai tricoté le reste en direct !

    Pour le coup du regard, je voulais suggérer l'apparence des cils maquillés. Mais chacun lit comme il veut !
    Merci !

    Nicolas : merci aussi ! :-)))

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  5. ...Je reste émerveillé que ces choses puissent arriver.
    Je prends comme un miracle un bout de jolie peau qui s'offre...

    Garder son âme d'enfant
    Etre émerveillé et rire
    Un regard, un soupir
    Aussi tendre qu'un faon

    Cris et chuchotements
    Complices pour un moment
    Point de rings assommants
    juste de tendres boniments

    Terres brûlées de la terreur
    Le tocsin gémit dans l'incendie
    Ils ont misé pour le rouge rubis
    du sang répandu dans l'horreur

    Miracle de la renaissance
    Toujours on recommence
    Dans toutes les langues
    L'espoir d'aimer harengue

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  6. A chaque fois, c'est une invitation au voyage celui des sens, de la fusion des corps, des non-dits, des soupirs, de l' ivresse, les odeurs, les mouvements, le rythm, les mains explorent,la bouche goûte, savoure, enivrer d'un moment unique avec une peau unique.
    On se laisse surprendre et on refait d'autres voyages, explorateur, conquérant mais aussi vagabond qui se jette dans les sentiers de l' ailleurs avec une frénésie sensuelle, spontanée parce que rien ne le retient et que tout dépaysement tactile l' attire.
    Découvrir une peau, un corps comme on découvre une nouvelle terre, un nouveau port, un nouvel asile.
    Très Beau texte.

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  7. Donc t'es amoureux, c'est ça hein ?

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