28 juillet 2012 : À la demande de Mathias Kellermann photographe, je retire l'image utilisée sans son autorisation.
Je ne suis pas la Elisabeth Tessier* de la politique. Je m'intéresse plutôt au coup d'après. Une sorte de Kasparov, on dira, mais qui perd plus souvent.
S'il advient que les manifestations continuent à ce rythme*, voire reprennent de l'ampleur après les vacances, on devine ce qui arrivera. Une marée humaine de manifestants revenus bronzés et en forme de leur séjour au soleil, envahira les rues de la capitales, les couloirs de l'Assemblée* Nationale et jusqu'au Palais de l'Élysée.
Un foule innombrable, d'après la police, reprendra la Maison de la radio, s'accaparera la tour de TF1 et brûlera les disques de Florent Pagny* qui est à la révolution ce que Michel Sardou* est à la chanson française.
Pour éviter cela, le pouvoir en place dispose de la possibilité de lancer* un os à ronger à la population : la dissolution de l'Assemblée Nationale et le lancement de la campagne électorale en vue de sa reconstitution. C'est un peu comme pour les scènes de meurtre*, on remet les acteurs en place et on reconstitue.
Les électeurs* trouveront, pour un sujet quelconque, l'occasion de s'énerver entre eux, se jetteront à la figure des arguments politiques créés de toute pièce par les agences de publicité jusqu'au soir du dépouillement*. La moitié d'entre eux, plus un, sera ravie du résultat et retournera sur son canapé remplie d'espoir en l'avenir de la capilliculture* bon marché.
Mais s'il advient que la réforme des retraites passe en l'état et que se meurt ce mouvement, s'il arrive que nos représentants oublient qu'ils servent nos intérêts plutôt que ceux de la finance*, s'il apparait que le peuple s'est vu déshabillé* de son pouvoir, que deviendra-t-elle, cette colère ?
Est ce qu'elle macérera longtemps dans les boyaux* du peuple ? Est ce qu'elle sera digérée quand sera venu le temps de renouveler le bail sur la confiance ? Lors du prochain scrutin* présidentiel, est ce qu'elle ira se loger aux extrêmes ?