jeudi 30 juin 2011

Rechute [Remaniement, le retour…]

 
 
 
J'avais suivi une cure spéciale pour ne plus parler politique. Un traitement à base de video de Jean-Pierre Pernaut* et de lecture de Closer à hautes doses. Si ça m'a permis de mieux comprendre ce qu'a pu vivre ma mère, ça ne m'a visiblement pas guéri.
 
J'ai tout fait pour me retenir mais là, là, c'est eux qui me provoquent, avouez. Mettre David Douillet ministre des Affaires Étrangères*, c'est quoi sinon de la provocation ? C'est un gentil garçon (qui fait deux fois ma taille) mais hormis nous améliorer les relations avec le Japon, il va servir à quoi ?
 
 
Et Laurent Wauquiez* ! Mais si, c'est le beau gosse* du gouvernement, une sorte de Delahousse en plus typé. Ils doivent le garder pour la décoration parce que de temps en temps, ils le posent quelque part. Après l'Emploi et l'Europe, le voici à la Recherche. Le temps qu'il trouve ce qu'il faut chercher, rassurez-vous, les présidentielles seront passées.
 
Enfin sauf si Nicolas Sarkozy décide de changer encore d'escadrille*. Ce n'est plus un gouvernement qu'on a, c'est une équipe de chaises musicales. Je me demande s'ils ont seulement le temps d'organiser leur bureau et mettre le nez dans les dossiers*. Oui, vous savez bien, les problèmes qu'on a…
 
Emprunt d'image*
 

mardi 28 juin 2011

Tranche de vie [j'y pense encore…]




Nous, on n'est que de la viande* qui marche à l'électricité. Tu branches des neurones entre eux, tu interconnectes ici et là et ça fonctionne de manière autonome. Ça trouve sa nourriture tout seul. Ou bien ça se fait aider de différentes manières possibles. Ça tombe amoureux, ça se reproduit plus ou moins bien avant que l'auto-déterioration n'ait fait son effet.

Mais ce qui est certain, c'est que couper le jus, met fin à la circulation. La coupure de courant entraîne l'immobilité* et la fin de toute activité. Elle a l'air maligne la chair sans l'étincelle nécessaire, comme un RSS sans son flux. La mort, c'est de la viande qu'on débranche.

Tu vois comme je suis pragmatique. Je ne suis pas du genre à me raconter des histoires. Et pourtant, je crois aux fantômes*. Ou plutôt avec l'âge, j'ai appris que les morts ne disparaissent pas vraiment. Ils continuent d'habiter ici.

S'il te plait d'imaginer qu'après le trépas quelque chose se passe*, à ton aise. Qu'on aille au ciel, en enfer* ou dans cet entre-deux des trépassés, qu'on aille ailleurs ou qu'on décide de rester là — ou qu'on nous y oblige [l'enfer est pavée de bonnes intentions] — importe peu. Nous fabriquons chacun nos légendes* pour accepter le monde. Nos histoires qu'on se raconte pour mieux nous endormir.

Mon père est mort il y a longtemps et je continue pourtant de lui demander conseil. Je sais raisonnablement que cela ne sert à rien mais cela me rassure. Je revois le sourire d'Eric avant qu'il ne parte pour les Alpes, j'entends encore les vannes de Philippe avant qu'il reprenne le volant.

S'il te plait d'imaginer que les gens disparaissent, à ton aise…

Photo empruntée ici*

samedi 25 juin 2011

Copie conforme [aucune imagination !]




La nature est supérieure à la science.

J'entends déjà dans le fond de la classe deux trois jeunes esprits éclairés fort mécontents de cette proposition. Et pourtant, c'est ainsi, la science est fille de la nature, faudrait voir à ne pas trop l'oublier. Quand l'humanité invente elle ne fait jamais que copier ce qui existe autour d'elle. Parfois avec un zeste d'imagination, elle l'amplifie*.

Prenez l'exemple de l'agriculture, qu'en faisons-nous ? Nous sélectionnons sur un espace donné une espèce particulièrement intéressante pour notre survie. L'orge ou le raisin ont été un petit pas pour l'homme et une grande cuite* pour l'humanité. Nous choisissons parmi les différentes tentatives en cours, la forme de vie qui nous convient.

Mais nous n'avons pas inventé le blé, la bière ou le vin. C'est vrai que le procédé de fabrication de certains produits est un peu tordu mais vous conviendrez que détourner l'action des bactéries pour faire pétiller du moult de céréales*, ce n'est encore que jouir* de notre environnement. Ce ne sont là que pâles copies.

Comme pour le yaourt et le fromage. Ce n'est que pour avoir voulu conserver le lait plus longtemps que nos ancêtres sont aller le planquer au fond des grottes. Là où justement résident les micro organismes qui font le trou de votre gruyère et le bleu de votre Roquefort*. Au mieux, vous pouvez prétendre avoir su gérer le hasard mais vous ne serez pas inscrit au Grand Livre des Inventions* pour autant.

Je veux bien concéder sur l'ensemble que quelques créations sont d'origine humaine. Par exemple, le moteur à piston*. Si la nature a bel et bien créé le pétrole, il faut reconnaitre que cette feignasse s'est arrêtée là. Elle n'a pas imaginé un seul instant la raffinerie pour en faire de l'essence à moteur et le procédé pour porduire des poubelles en plastique.

Si elle a conçu l'uranium* et le radium*, elle s'est abstenue de secouer plus avant les noyaux. La nature semble dotée d'une régulation qui lui fait préférer l'extinction quand elle joue avec le feu. Et c'est chaque fois que l'humanité parvient à dépasser cette limite, chaque fois qu'elle s'écarte de la simple imitation de l'existant, que ça merdoie dans les grandes largeurs.

Voyez l'état de la planète, reconnaissez que ce n'est pas brillant. Que pensez-vous de revenir un peu au simple travail de copiste ? On garderait l'innovation pour les générations à venir*, si ça leur chante. Ça leur fera de quoi s'occuper pour payer nos retraites.

Voyez l'état de la planète : la plus grande partie de ce qui nous entoure, fonctionne à l'énergie solaire…



Nota benêt : à nos amis fervents défenseurs de l'atome
je rappelle que les centrales fonctionnent à partir d'un minerai
qui finira lui aussi par s'épuiser…



Le T-Shirt d'illustration est en vente sur Zazzle.be à qui j'ai emprunté l'image*

jeudi 23 juin 2011

Les circonstances [relations internationales…].



Il y a ces moment délicieux de l'existence durant lesquels la vie suit simplement son cours. Aucun obstacle ne vient troubler son destin de fluide. Tout se déroule selon les circonstances.

Elle était là déjà, à ton côté, il y a quelques rues de cela, à attendre que le passage libère les piétons. Plutôt petite, le cheveux noir, les épaules en ligne droite, elle porte au visage un sourire de lèvres épaisses. Son bagage sur le dos expose un désordre de grands départs, de transhumances.

La gare est juste là, au bout de l'avenue suivante, elle a le temps de prendre un verre. Le soleil qui s'était montré timide jusque là, dévoile enfin ses intentions. Malgré la fraicheur de la saison, il offre l'envie au temps de s'étirer, de flâner parmi les rayons. Il fait l'étalage de sa gloire vieillissante. L'après-midi vient de basculer dans sa deuxième partie, la pente du couchant durant laquelle les heures ont le double goût d'un présent bonifié mêlé d'une sorte de regret prémonitoire dont nous le chargerons quand il aura cessé. Ces bonheurs un peu fugaces sont une sorte d'apéritif à la mélancolie.

Elle a pris la banquette et toi la chaise. Tu détailles, quand elle parle, la manière dont elle existe dans son langage. Les doigts s'agitent, la main accompagne, la tête se penche pour souligner un détail particulier. Elle a sur le visage quelques milliers de muscles qui, secrètement, s'agitent et modulent sa parole. Sa lèvre ourlée a l'épaisseur d'une côte exotique vue du ciel. Les sables blonds sur lesquels s'étendre se décorent de la langueur des marées.

Elle parle un français de sud-américaine, sa langue roule des R de samba. Tout ce qui
fu devient fou. Elle farfouille, si un mot lui échappe, parmi tout un fatras de langage portugais enchevêtré d'espagnol. Ses sourcils sont d'un noir à peine plus dense que son regard. Ils se terminent par quelques poils espacés tout au bord de sa tempe dont la pâleur, en contraste, te frappe. La peau si blanche sous la pilosité. Elle te regarde dans les yeux pendant que tu l'écoutes.

Elle a raté son départ depuis longtemps lorsque tu proposes de continuer ensemble durant le repas du soir. Tu lui tiens la porte en sortant du café, ta main effleure son bras puis s'y pose. Sa nuque, par de petites mécaniques, se courbe et t'offre de voir son visage dévoilé d'un sourire.

Elle mange avec un plaisir visible. Elle s'avère curieuse de tous les mets de nos coutumes au point de tester aussi chacun des plats que l'on t'apporte. La fourchette encore au bord des lèvres, les yeux clos, elle affiche une gourmandise attentive au moindre détail, les papilles baignées de nuances.

Ses lèvres ont le goût étonnant de toutes ces épices.

La ville est au dehors qui glisse dans le sommeil tandis que ton souffle remonte ici sur sa peau.
On observe une normalisation des échanges diplomatiques. Chacun dresse ses couleurs, son étendard et milite pour un réchauffement des relations internationales. Elle a des seins étonnamment ronds que tu caresses dans la pénombre de sa chambre. Sa langue te devient un peu moins étrangère. Sa bouche te contient temporairement.

Tu ouvres un œil à la lumière du jour. Ses cheveux sur ton épaule sont le parfum qu'elle a. Tu souris de cette connaissance de son intimité. Elle remue un peu, les doigts posés sur ton torse. Elle te fait face, souriante, se redresse et s'assied sur les talons, les jambes repliées. Elle s'étire un peu, les bras vers le plafond. Tes yeux parcourent ses seins, son ventre et la noirceur de son pubis.
La peau si blanche sous la pilosité. Elle te regarde dans les yeux pendant que tu la mates.

Dans le hall de l'hôtel encore désert, le distributeur emplit machinalement deux gobelets d'expresso do brasil. Tu galères pour appuyer sur les boutons de l'ascenseur. Elle sort de la salle de bain munie de toute sa nudité. Elle s'étend à ton côté, le café devant elle. Elle semble en avoir absorbé la chaleur qui se répand le long de ta cuisse. Ses doigts te trouvent, ses yeux se plissent tandis qu'elle glisse sa peau lisse sur ton épiderme.

Sur le trottoir de l'avenue, elle te sourit après votre baiser. Ses lèvres ont le goût du dernier café. Elle s'éloigne vers la gare et toi, par là. Tu poses le casque sur les oreilles. Tu démarres un truc de rock. Ton pas sur le bitume suit le rythme joyeux.

Il y a ces moment délicieux de l'existence durant lesquels la vie suit simplement son cours. Aucun obstacle ne vient troubler son destin de fluide. Tout se déroule selon les circonstances…


[source image : Ezgi.Polat]

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Suite à une intervention de Google, j'ai du supprimer l'image que j'avais utilisée ici sans autorisation. Du coup, je republie…

Le bordel belge [la valeur nationale…]



Sur Twitter, je me suis un peu moqué de Jean-Baptiste Giraud le rédacteur en chef d'Atlantico et me voilà puni, pour la peine, à écrire sur ce site [cf note de l'auteur en fin d'article]. J'oublie toujours qu'on ne rigole pas dans un journal de droite. Enfin si, mais pas des mêmes sujets*.

Je souligne à toutes fins utiles qu'il l'avait quand même bien cherché aussi avec son article* sur la situation politique belge que même un élève de terminale aurait su améliorer par quelques recherches Google entre deux partie sur la PlayStation*. Comme quoi la console de jeu, ça enseigne l'efficacité.

Il y a en Belgique, une poignée de nationalistes qui, depuis les débuts de la création, c'est à dire en 1830, considère que l'existence de cette nation enlève à la Flandre toutes ses possibilités de grandeur*.

Ils fantasment leur confetti* territorial, leur petit trou du cul* du monde comme un empire que les francophones n'auraient eu de cesse d'étouffer. On verra ce qu'on verra quand la Flandre volera de ses propres ailes de géant.

Il y a en Belgique, une poignée de parvenus qui s'appuient sur ce sentiment nationaliste pour diviser le pays. Maintenant que la Région flamande est sortie du marasme économique grâce aux effort de tous, maintenant qu'il s'agit d'aider la Wallonie qui à son tour aurait bien besoin de solidarité, se fait jour un tel antagonisme, un tel dégoût de son voisin que plus rien ne pourrait se faire ensemble.

La Wallonie coûte beaucoup trop cher à cause des Wallons qui sont fainéants parce que dirigés par un PS qui pense comme au XIXème siècle. C'est en résumé les arguments utilisés par l’extrême droite nationaliste flamande*.

Il est de notoriété publique que Bart de Wever, le leader nationaliste qui semble fasciner au Nord du pays, consulte et suit les avis du VOKA*, le syndicat patronnal patronal* flamand. Ils sont d'accord sur un point essentiel : l'enrichissement des vrais flamands est l'objectif à poursuivre et c'est un argument capable de séduire un très grand nombre d'électeurs*.

Pour le reste de l'histoire, vous passez au tamis d'un système électoral tellement proportionnel* qu'à peine rangées les urnes, chaque parti choisit la part qui lui convient, vous ajoutez un Roi que, suivant les époques, chaque camp déteste à son tour, qui a soit trop de poids, soit trop peu de pouvoir, c'est selon, et vous obtenez le bordel actuel.

Mais me direz-vous pourquoi ne se séparent-ils pas tout simplement ? Ils se mettent autour d'une table, ils négocient la garde des enfants* et le montant de la pension alimentaire et ils restent bons voisins*.

C'est qu'il n'y a pas que le Nord et le Sud, il y a aussi le Centre. Non pas François Bayrou, imbécile, je parle de Bruxelles*. Pour ne pas avoir l'air idiot en société, je vais vous donner un truc : ne dites plus brukselles, ça se prononce Brussel puisque c'est un nom flamand.

Une ville flamande en territoire flamand et habitée très majoritairement par des francophones*. Et comme dans toutes les zones urbaines, quand le centre devient trop cher, les gens déménagent pour habiter la périphérie* et emmènent avec eux leur culture.

Ça pourrait être la capitale du monde tant s'y côtoient des langues différentes entre l'Otan et l'Europe mais les flamingants* ne sont pas partageurs : en Flandre, on ne parle que flamand*. Même si la commune est habitée par plus de 80% de francophones, le droit du sol fait que tu ne peux t'exprimer qu'en flamand.

Ne voter que pour des listes en flamand, pour des élus ne parlant que flamand, ne penser que flamand, des policiers qui t'arrêtent en flamand, des juges qui te condamnent en flamand, des commerçant qui ne commercent qu'en flamand. C'est tellement excessif que ça donne juste envie de se cacher pour parler français. Cela dit, de mon côté, je fais des efforts : j'arrive déjà à compléter les sudokus en flamand.

Vous avez maintenant à peu près toutes les cartes pour comprendre la situation en Belgique. Les mêmes en quelque sorte que les deux partis vainqueurs des élections du 13 juin 2010 et qui se retrouvent à neuf à table pour constater qu'il n'y a pas de solution.

S'il vous vient une idée*


Photo : 35000 personnes dans la rue le 23 janvier 2011 à la manifestation Shame pour la Belgique. © MonsieurPoireau

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Note de l'auteur* : comme il en était convenu, j'ai donc proposé cet article à Jean-Baptiste Giraud pour publication sur Atlantico. Sa réponse par mail fut très claire : «merci camarade ! j'ai lu les 2/3 tiers c'est pas inintéressant simplement je pense que (…) 99,999% des gens savent pas de quoi tu parles... et ca tue le papier ensuite... tu crois pas ?».
En clair, la Belgique politique, ça n'intéresse pas les français.
Alors, c'était pas intéressant ?

Merci à @rue89 quand même.

mardi 21 juin 2011

Le spectacle [l'actu qu'on aime !]

483ème article. Nous ne vous oublions pas.




Un jour moi aussi je ferais de l'audience. Je lancerais un blog avec de l'actu comme on aime. De belles images de petits chats adorables, des baisers de Princesse dans des carosses en or [coucou les chômeurs londoniens*], des pauvres petites filles écrasées par des chauffeurs du dimanche qui prennent le volant un lundi, des video exclusives de Justin Bieber qui fait caca.

J'aurais un contact à l'intérieur de la production de «Plus belle la vie» pour en rapporter tous les petits potins*, les dernières aventures entre les comédiens, les anecdotes de leur intimité et le détail des futurs épisodes. Je ferais monter le suspense durant une bonne semaine pour bien ancrer l'audience. A la pêche, il s'agit surtout de savoir apâter.

Ils seront des milliers à venir chaque jour se repaître du spectacle du moment. La video qui buzze avec la ministre qui perd sa culotte*, les photos de la fille de cette actrice célèbre dans un supermarché pour s'acheter des tampons parce qu'elle vient d'avoir ses premières règles. C'est cool, je flatterais la part réactionnaire de mon public en soulignant qu'elle n'a pas accompagné son achat hygiénique d'une boîte de préservatifs, la morale est sauve.

Les enterrements de personnalités me semble être un créneau trop peu exploré. Toutes ces amies de la star*, le visage déchiré de larmes, ça devrait être porteur. Tu enchaînes avec le rappel de sa carrière (une demie page) et le souvenir qu'il a laissé auprès de ces nombreuses admiratrices et amantes (quatre pages).

Je traiterais de politique aussi, bien entendu. L'endroit où ils se font tailler des pipes leurs costumes, fabriquer leurs chaussures sur-mesure*, là où ils vont déguster de bons petits plats et rencontrer la clientèle. Des interviews de personnalités de tout premier plan au niveau national autour de la décoration de la maison et des autres activités de loisirs. Comme la sexualité* de monsieur si j'avais une video compromettante.

Je n'ai même pas besoin d'embaucher des journalistes, il y a des agences pour cela. Je prends l'abonnement international et j'ai le droit de recopier la même video* que tous les autres abonnés. Mais j'aurais de la vedette du monde entier, ça peut me faire gagner des contrats pub avec les agences de voyages. Louez la chambre de l'hôtel où les faits se sont déroulés, où il l'a demandé en mariage, lui a expliqué que si lundi c'est ravioli, nous deux c'est bien fini ?


Est-ce vraiment intéressant de se lancer ainsi dans le racolage actif ? Pour le décider froidement, quelle image faut-il avoir en tête quant à ces personnes qui nous lisent…

Nota benêt : pour un élu, entre un client et un électeur,
la différence est nette : l'un se fait inviter au restau
tandis que l'autre paie ses impôts.

Illustration*

vendredi 17 juin 2011

Placebo [Amen !]




Tu prends, par exemple, une population de 1000 personnes. Mais que des volontaires, on est d'accord ? Aucun être humain* ne doit être blessé durant cette séquence. Tu les divises en deux groupes égaux suivant un critère ou un autre, on s'en fout. Ça n'a pas d'importance. La forme du nez si tu as envie.

Au premier groupe, tu donnes un d.ieu*, des rites, des églises et la promesse d'un lendemain qui chante mais seulement après leur mort. Tu leur expliques le règlement, les interdits, tu ne tueras point, tu respecteras tes aînés, ton père, ta mère et le cul des petits enfants.

Tu leur offres aussi une représentation de l'enfer que ce sera pour eux s'ils venaient à désobéir mais également l'usage des bonnes manières* tels le pardon des péchés ou le don annuel à verser aux œuvres qui est en proportion. Plus on s'en sert plus on paie, c'est un service privé.

À l'autre groupe, tu refiles un placebo avec des rites, une église* et la promesse d'un lendemain qui chante dès le premier matin d'après la mort. Tu leur fais croire au règlement, aux interdits, tu ne tueras point, tu respecteras tes vieux et les mignons bambins.

Tu leur offres aussi une représentation du mal qui rôde et qui risque à chaque instant de les prendre dans son filet et pour s'en protéger, la bonne dose de prières matin, midi et soir. Tu insistes bien sur l'importance de la posologie* qui doit être régulière et rigoureuse comme le financement de la communauté. Dura lex sed lex.

L'expérience se déroulant sur un très grand nombre d'années, tu pourras constater à la longue qu'il n'y a absolument aucune différence entre ceux qui ont reçu d.ieu et ceux à qui l'on a servi un placebo.

Aucune.



Nota benêt : et pas une fois je n'ai dit du mal
des juifs des arabes ou des cathos, tu vois.



Photo de Monsieur Poireau*

mercredi 15 juin 2011

Bio Tweet [sans sucre ajouté] - 01

Tiens, j'inaugure une nouvelle série qui durera un certain nombre d'épisode entre un (celui-ci) et peut-être plus. Comme j'ai une activité Twitter assez intense, je croise parfois des bios, cette manière de se présenter en peu de mots, tout à fait réussies, amusante, drôle, … Je me permets de les recopier ici.

[En plus, ça fait un article sans effort, ça m'arrange…]



Elli M a pour pseudo : @cafesoluble
Elle se géolocalise à : Brussels / Athens


Sa bio :

«intermittente du cinéma • Je perds mes briquets et je ne lis jamais les préfaces • I'm something between a hipster and a hippie. I'm a hipstie.»

Son blog (que je vous conseille) : ferdinandtoutcourt.tumblr.com

mardi 14 juin 2011

Le représentant [vente à domicile]




La droite accorde tellement d'importance à la valeur travail qu'elle se sent prête à l'imposer à tous, y compris par la force*.

Tu parles, le gars termine sa cinquième année de rancœur en s'offrant un petit verre sur la cuite* de la veille, de l'avant-veille et d'une éternité de jours, qu'est ce que tu veux qu'il aille tondre les pelouses devant la mairie ? Tu es sûr de vouloir lui glisser une tondeuse entre les mains ?

Et les jardiniers que tu formes par ailleurs, tu vas en faire quoi, dis ? On va attendre qu'ils soient aussi au RSA pour les recoller au cul du tracteur ? Ou alors, s'il y a besoin de main d'œuvre*, c'est qu'il y a du boulot à faire. Dans ce cas, la création d'emplois se justifie. La relance de l'activité comblera le déficit, c'est toi qui le dit tout le temps.

Tiens, elle, elle aurait bien aimé en trouver du travail. Elle a un diplôme d'ingénieur en mécanique des fluides*, un cerveau forgé des années durant par les meilleurs professeurs de nos universités française. Elle avait réussi à trouver du boulot chez Lidl. Souvent son patron la choisissait pour la caisse en riant : "toi, au moins, je suis sûr que tu sais compter".

Elle a dû arrêter quand son banquier lui a expliqué que la voiture et la nounou, ce n'était plus dans ses moyens. Peut-être à cause du loyer qui ne cesse d'augmenter. Elle a abandonné les deux et maintenant, elle prend des calmants à longueur* de temps. Elle dit qu'elle en a besoin pour ne pas frapper ses enfants. C'est aussi une forme de courage, tu ne crois pas, de ne pas battre ses gosses.

Ce n'est pas parce que personne* n'a voulu d'eux qu'il faut en profiter pour les insulter. Et elle est où leur liberté ? Celle dont tu nous parles tout le temps comme d'un Droit de l'Homme inaliénable ? Tu vois, ce n'est pas parce qu'on est ministre* qu'on le droit de devenir méprisant. C'est parce qu'on est ministre qu'on a le devoir de respecter les français. Tu te souviens que tu les représentes ?

Nota benêt : ce n'est pas parce qu'on est ouvrière
qu'on n'a pas la classe.
Image empruntée chez HappyWorker.com

dimanche 12 juin 2011

Les cheveux magiques [les liens logiques !]




Je suis convaincu que c'est parce que je me suis recoupé les cheveux que ma vie se complique.

Je porte toujours les cheveux* très très courts. Ça date d'une période de ma vie où la bise fut venue. Je ne sais pas si vous avez un peu suivi le prix des coiffeurs ? C'est peut-être à cause du baril de Pétrôle Hahn qui flambe que ça augmente. J'ai donc acheté une tondeuse et régulièrement, brrrrrrrrrrrrrrr, je coupe les cheveux en quatre, ce n'est pas compliqué !

[Petite leçon d'économie : de l'utilité d'un bon investissement*].

Ma vie jusque là se déroulait à peu près dans la moyenne de ce qui se fait à notre époque. Quelques zigs et quelques zags* mais dans l'ensemble, la route est droite et la pente pas trop forte malgré un ascenseur social en panne. Et puis, j'ai décidé de me laisser pousser les cheveux.

Ce qui n'a rien à voir avec mon début de calvitie* qui me ferait regretter par anticipation de n'avoir jamais porté les cheveux longs ni avec un nouveau niveau de vie ou un gain hors-normes au Loto [Lotto en version belge !]. D'ailleurs, aussi longtemps qu'on ne les coupe pas, le coût du capilliculteur n'est pas un problème.

Seulement, la mauvaise idée, c'était de se lancer dans ce projet juste à l'entrée de l'été. C'est que ça tient chaud la tignasse ! J'ai donc repris la tondeuse et ramené ces petits cons à leur juste proportion. Et comme depuis lors, toute ma vie s'écroule, je ne peux qu'en tirer cette conclusion* qui était la phrase d'ouverture de cet article : «Je suis convaincu que c'est parce que je me suis recoupé les cheveux que ma vie se complique».

[Voilà pour l'introduction, passons maintenant au sujet, comme dirait Nicolas*]

C'est ainsi qu'on attribue du sens à des signes. Je sais bien évidemment que la longueur de mes poils de tête n'a rien à voir avec la prévisibilité de mon destin. Mon cerveau d'humain pourtant ne peut s'empêcher d'y voir un signe. Il relie entre eux ces deux faits pour essayer d'établir qu'ils sont de mèche,  d'y deviner une logique*, un sens profond qui serait caché dans le secret de l'air ambiant. Nous sommes d'un peuple de logique.


L'impossibilité actuelle de toute vérification quant à ce qu'il serait advenu, si je n'avais pas tué dans l'œuf mon avenir de hippie aussi heureux que chevelu*, si je n'avais pas brisé menu toutes les promesses à venir de ma carrière de modèle capillaire, offre à cette auto-conviction le terreau sur laquelle elle croît.

[Une auto-conviction qui croît, t'as vu ça le jeu avec les mots !]


Si j'ai un rendez-vous important, je compte le nombre de carreaux dans la salle d'attente. La méthode de calcul est régulièrement modifiée afin que le résultat obtenu soit toujours un chiffre paire. Car je sais qu'un chiffre pair* est un signe positif qui va influencer la suite. Cette rencontre que j'attends sera de bon augure.


Cela n'a pas réellement d'effet dans la réalité qui est censée être la nôtre*. Je ne constate pour l'instant aucune moyenne qui révélerait une quelconque efficacité de la méthode. Je peux tout aussi bien trouver deux cent septante-trois carreaux que ça n'y changerais rien. De manière pragmatique, à part de me tenir en forme pour le calcul mental, je dois admettre que ça n'a pas formidablement amélioré mon existence.


[Note pour moi-même : ajouter une vanne ici]

Ce ne sont pas des troubles obsessionnels. S'il advient qu'on n'y pense pas ou que le rendez-vous a lieu sans aucune attente, ce n'est pas dramatique. L'ordre du monde n'en est nullement affecté. Ce sont plutôt des sortes de rites, des petites manies* qu'on s'invente pour agrémenter le quotidien d'un peu de magie.
Vous faites ça, vous aussi ? Et c'est quoi votre petite manie ?



Nota benêt :
vous ne me ferez pas prendre la calvitie,
pour une vie terne

Image*

vendredi 10 juin 2011

Le Pen : Le Père, La Fille [le bœuf et l'âne !]





Tu sais, un repas chez les Le Pen, ça se passe comme dans toutes les familles. Ces gens ne sont pas bien différents de nous, il ne faut pas croire. Le dimanche, comme partout en terre chrétienne*, c'est la table en famille.

Ils se réunissent tous. Le père et la fille sont là, un peu à l'image du bœuf et de l'âne au centre de la crèche, un peu à l'image de piliers inexpugnables sur lesquels viendrait reposer toute la voute immense de la tradition* familiale millénaire depuis plus de soixante ans.

Le beau-fils est par contre un élèment variable* car ici aussi, on aime à s'ébrouer dans la modernité.

Malheureusement, dans chaque troupeau, il y a une brebis* galeuse. Ici, c'est l'oncle Lucien. Il n'est certainement pas méchant. Il est juste un peu lourd et ne semble pas comprendre que les idées qui sont les siennes peuvent pour d'autres être choquantes.

Il serait difficile de les ignorer tant il prend soin, quelque puisse être la conversation en cours, de nous les rappeler à forte et intelligible voix. Il n'a rien contre les juifs* et dit "comprendre" les problèmes de l’immigration. Il revendique une meilleure répartition des richesses c'est à dire essentiellement le transfert de notre argent dans des poches ennemies.

Mais, bon sang, s'ils savaient quoi en faire, croyez-bien qu'ils donneraient toute leur fortune une très belle somme d'argent à des plus indigents qu'eux. Mais si l'on offre de l'argent à ceux qui n'en ont pas, ils courent le dépenser chez Lidl. Et ce n'est pas aider la France que de collaborer ainsi à la croissance économique* allemande.

Il est athée* mais accepte les mosquées jusque dans nos campagnes. Il hésite mais tolère tout de même les burqa jusque chez nos compagnes. L'oncle Lucien est fatigant. Il ne faut pas croire, chez le Le Pen aussi, on s'ennuie le dimanche…



Nota-benêt :
Marine au second tour,
ce serait le pompon



Image piquée chez Paris-Match*

dimanche 5 juin 2011

Girls Power [l'ovulation des mœurs…]




C'est vrai, ce sont les femmes qui pourraient sauver le monde. Mais pas comme on l'imagine, en décidant simplement de ne plus faire d'enfants*.

Putain, les gars, on va être dix milliards sur une caillou qui ne cesse de montrer des signes d'épuisement quand ce n'est pas du ras le bol à coup de tsunami et d'éruption volcanique. Comment voulez-vous qu'on nourrisse toutes ces bouches* ? On ne va quand même pas raser la dernière forêt pour planter des patates et faire paître les bovins ? Abattre le dernier arbre pour se faire des cure-dents ?

Soyons réalistes, il ne s'agit pas de sauver la planète* et puisqu'il est question de l'Humanité toute entière, il serait temps de laisser le pouvoir aux femmes. Elles sont les principales responsables de notre expansion infinie. Il est plus que temps qu'elles reprennent la propriété de leurs corps et l'intégrité de leurs intérieurs. Qu'on leur rende les clefs du magasin !

Je rêve d'une grande campagne* mondiale conçue et dirigée par les meufs : "stop making babies" et toute l'iconographie adéquate. Les slogans partout dans le monde, dans toutes les langues, un grand mouvement d'ensemble pour cesser les grossesses, arrêter les mioches, stopper la reproduction, bloquer les ovulations et réguler les maternités.

Elles inventeront un système de tirage* au sort pour désigner le nombre exacte de celles qui porteront dans leurs entrailles, les chérubins chargés de renouveler les générations et la manière dont un maximum de femmes pourra participer à leur éducation et assouvir par ce biais palliatif, un peu de leurs bouffées de maternisme*.

Parce que franchement, si tu limites considérablement le nombre d'humanoïdes* sur cette planète, tu as résolu une bonne partie des problèmes, non ? Tu ne crois pas ?


Nota Benêt :
Maternite, sans accent,
on dirait une maladie,
l'inflammation de la mère…

Source image*

vendredi 3 juin 2011

Féminité [Ton univers impitoyable…]




Quand il s'est agit de distribuer les cartes équitablement, nous avons choisi le poil au menton, la bite en avant, la pomme d'Adam, les hémorroïdes* et un plus gros* salaire.

Les femmes ont reçu de faire naître les enfants dans la douleur, d'avoir des nichons* et de détenir la beauté. Je ne suis pas convaincu qu'elles aient vraiment choisi de baisser elle-mêmes leur rémunération. L'histoire s'est perdue…

A moins qu'à l'époque, suivant la logique du "c'était mieux avant", la proportion de blondes ne fut supérieure à la moyenne actuelle et qu'on leur ai confié le pouvoir de négocier*.

C'est ainsi que chaque femme* vit avec cette chose au-dessus d'elle : incarner* la beauté. On ne réchappe pas de son sexe ou alors par la chirurgie mais excusez-moi, ça doit faire vachement mal.

C'est ainsi que, doutant de leurs propres réussites en la matière, dès qu'elles aperçoivent une gonzesse impeccable*, elles la soupçonnent de dopage, de trucage, de mensonge.

Elles s'encopinent*, s'adolâtrent*, se chérifisent mais aussi, elles se jalousent et se détestent, elles médisent et venimisent plus qu'à leur tour tellement elles se mettent la pression…

Image choisie de Rien d'important*

jeudi 2 juin 2011

Sur Twitter [au moins on n'est pas au comptoir !]




Je ne sais plus quelle bêtise j'ai encore dite sur Twitter mais pour la réponse*, comme je sens que je vais un tout petit peu déborder des 140 caractères, autant en faire un article. Ah si, je disais* que j'allais bloquer tous les comptes qui retwitteraient à l'avenir des offres de recherche de stagiaire*.

Je suis désolé mais quand je vois qu'une entreprise crée une nouvelle fonction et que, pour ce faire, elle s'offre un stagiaire à bas prix*, je m'énerve. En général ce sont, de plus, sur des fonctions où d'autres sont au chômage et galèrent. Je ne vois pas en quoi le gamin va apprendre quoique ce soit du métier. Le seul enseignement sera peut-être, s'il n'est pas sot, d'ouvrir les yeux sur la jolie vie des entreprises.

[C'était mieux avant quand on avait de vrais profs de la vraies gôche, on savait au moins à quoi s'attendre…]*

Enfin, ce n'est que mon avis, vous connaissez Twitter. On y va tous de notre petite vanne, de notre info* pertinente, de notre remarque acide, de notre humour à deux balles à quinze centimes d'euro et le monde continue de tourner.

Bien sûr, quelques twittos ont réagi à mon propos comme s'il y allait de leur vie personnelle*. Ils n'ont pas simplement soulevé que j'avais quelque peu exagéré la dose de radicalisme* mais ont répondu par d'autres messages de moins de cent quarante caractères dont le but évident était de me convaincre derechef.


Je vous assure que je suis une personne relativement polie*. Couramment sur Twitter, je remercie l'autre de m'avoir expliqué son avis et je souligne que pour autant, je garde le mien. Bordel, je n'ai pas mis autant d'années à me le forger pour en changer soudain parce qu'un demi geek me l'aura expliqué sur un site* de micro-blogging !


Et non, je ne veux pas discuter*, on n'est pas au comptoir. J'ai mon avis, je l'explique. Vous avez parfaitement le droit de n'être pas d'accord avec moi. Non seulement je m'en moque mais en plus, ça me démontre qu'il y a encore des trucs que j'ignore…

Image : Route de nuit*


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La note du blogueur : je n'ai collé dans cet article que des liens à partir des personnes présentes dans cet échange autour du sujet des stagiaires. Sur le mot radicalisme, je démontre que Twitter peut être l'extension du blog, j'ai twitté la vanne qui vient s'intercaler dans l'article grâce au lien ! C'est pas joli, ça ?!?

mercredi 1 juin 2011

Le mois de mai [encore !]



«Sur 68, ils sont intarissables. Même s'ils n'ont jamais jeté un molotov, jamais frappé un CRS ou un garde mobile, ni même jamais fréquenté un comité d'action ou un comité de base*. Ils dégoisent des heures durant sur des soirées de la révolte printanière, sur la spontanéité créative, sur leur prise de parole dans les meetings, sur l'atmosphère empuantie des rues au parfum de chlore. Ils sont tous pareils jusqu'au grand juge des sections spéciales !

Je n'ai même pas été surpris de lire dans une interview qu'il aurait été sur les barricades et qu'il se revendiquait du mouvement libertaire ! Lui, le tortionnaire* qui ordonnait la mise à l'isolement total pour détruire les prisonniers non repentis. Le juge Bruguière aurait appartenu à cette "pègre chaque jour plus nombreuse, qui rampe, enragée, depuis les bas-fonds de Paris, qui se cache derrière les étudiants et se bat avec une folie meurtrière" que décrivait le ministre de l'Intérieur de l'époque.

Le beau mois de mai a été récupéré jusqu'à la dernière miette par le folklore de la petite-bourgeoisie nostalgique. Tous les vétérans étudiants ont reconstruit les cadres de leur participation et leur souvenance dans le confort de la récupération schizophrène. D'ailleurs la vulgate veut que 68 ait été une sympathique attraction pour enfant sage.

"Non, le 27 mars n'a jamais été une réunion anti-impérialiste contre la guerre du vietnam. Ce n'était qu'un problème de dortoir de filles et de garçons".

Et dans les années qui suivirent, la bourgeoisie s'est chargée de réprimer tous ceux ne comprenant pas que la cloche avait sonné et qu'il fallait gentiment rentrer chez papa-maman avant de crever adulte dans un costard Kenzo ou Armani. Face à cette négation de la mémoire, Sartre a averti : "L'important c'est que l'action ait eu lieu, alors que tout le monde la jugeait impensable. Si elle a eu lieu cette fois-ci, elle peut se reproduire".»

Jean-Marc Rouillan - Infinif présent*

La photo est de Jean-Claude Seine et de son livre sur Mai 68*