lundi 30 juin 2008

Les cachets [payer les artistes !]



Ça ne vous arrive pas à vous ? De vouloir que tout aille bien, d'être suffisamment motivé pour déplacer une bonne dizaine de montagnes avant la pause déjeuner, d'avoir un moral en Tour Eiffel et de vous prendre quand même la porte dans la gueule ?

Putain, maintenant ça fait mal aux gencives quand je serre les mâchoires. Je passe à la ponceuse le concept d'un ailleurs dans lequel tout serait mieux, effervescent et serein, dans lequel il n'y aurait qu'à se laisser respirer pour se remplir du bien-être à la dose prescrite.

_Docteur, docteur, je ne me sens pas bien. Le monde qu'on vit, je ne l'aime plus, c'est mal ?
_Vous me prendrez 2 piqûres et trois cachets ; vous verrez de nouveau la vie en rose.

Et si ma pharmacopée n'est plus plus remboursée, il me reste la musique. Je démarre le I-Tunes au hasard, le shuffle comme on dit dans les manuels, le casque à sa place, je démarre la soirée.

Du Neil Young,
du vieux Floyd, du plus récent Waters, du Arid, du Bashung,du Portishead. Et puis les nouveaux venus : Aaron, Abd el Malik [je ris déjà de l'avis de Didier Goux !], Alamo Race Track, Arman Meliès, Andrew Bird, […*]

Je me ballade parmi les cordes et les claviers, les batteurs et les choristes, le piano et la basse, le violon et le texte. Pendant une heure, pour le moins, je me shoote aux décibels de jour. Celles que tu ballades en mp3 et les yeux grands et ouverts sur le monde ; tu marches dans la ville de ton pas d'aventurier des mocassins. Parfaitement conscient des vocalises et des bécarres, des ressentis et des pensées et pourtant spectateur parfaitement attentif de la réalité.

Je vis dans deux dimensions en parallèle. Les mélodies sucrées de la chanson d'amour et les déchirures véritables que porte ma chair, ma mémoire, mon être. Mes hectares de vie antérieure Mes hypermarchés d'échecs et de mécomptes mais c'est quand même bien décoré pour aider à digérer la douloureuse. Restent aussi quelques parcelles lumineuses.

Des carrés d'herbe fraîche où elle s'étendait alors, le rouge de ses baisers par dessus la chlorophyle. L'auteur ajouterait facilement quelques bruits d'insectes bourdonnant afin de renforcer l'évocation bienheureuse s'il n'était aussi craintif de ses propres débordements de guimauve rosâtre.

Mais si l'on m'interdit toute connection parce que je souhaite découvrir des artistes avant d'acquérir leur album, comment voulez-vous que je retrouve le moral ?


C'est sûr que la Sécu,
si elle ne rembourse plus rien
va retrouver des comptes équilibrés.
Mais est-ce bien le but du truc ?


* Je n'ai pas même terminé la lettre A !

vendredi 27 juin 2008

Les services [usager privé !]

C'est assez révélateur de l'époque, je trouve. Nous avons sous les yeux un président qui s'accapare tous les pouvoirs et c'est uniquement quand il s'en prend au service audiovisuel public que ça commence à réagir.

Si l'on nous présentait un pays dont le gars aux manettes décide assez vite de centraliser tous les services secrets puis, quelques temps plus tard d'en prendre la direction, que penserions-nous ?

Et la semaine suivante, si décision est prise qu'il pourra désigner le patron des médias d'Etat, que penserions-nous de ce glissement vers l'autocratie. Le type qui s'attribue de lui-même le mandat qu'il n'a pas reçu.

Car enfin, quelle est donc cette urgence à réformer la télévision ? C'était prioritaire dans le programme ? Il n'y a pas plus pressé ? [En quoi c'est bon pour notre pouvoir d'achat ?]. Peut-être le calendrier fut-il précipité parce que TF1 [la chaîne la plus proche du zéro™] n'en finit plus de chuter et de se faire grignoter les parts de marché par la TNT ? Peut-être était-il temps de sauver de la baisse de revenu Meussieux de Martin Bouyghe, ci-devant parrain du présidentiel fils…

Et puis cette maladie de toujours vouloir tout réformer. Il faut tout changer tout le temps, il est fatigant. Même les trucs qui marchaient avant comme la croissance et le moral des ménages, il a réussi à les réformer, dis donc…

Nicolas Sarkozy, on pensait voter pour Napoléon et on se retrouve avec Pompidou, quelle déception !

mercredi 25 juin 2008

Le Président [élu par le peuple !]


Les filles de "Plus belle la vie" [source]


Mettons que tu partes des listes électorales. Puisqu'il faut une base de données et qu'on en a une sous la main, autant en profiter.


Tu tires au hasard une trentaine de noms et tu les convoques à la Capitale. Tu les loges, tu les nourris, tu prends en charge les frais éventuels et surtout, tu les formes deux-trois jours à l'esprit du truc.

Enfin, tu les installes dans une jolie salle bien décorée et tu les laisses écouter l'un après l'autre, les candidats à la Direction de la Télévision Publique. Tu les laisses poser toutes les questions qu'ils veulent avant qu'ils ne se réunissent à huis clos dans un salon privé pour se consulter, en discuter et se mettre d'accord sur le mieux disant culturel.

Tu vois bien que ce n'est pas forcèment aux politiques de choisir tout le temps. C'est même toute la différence entre une télévision publique et une télévision d'Etat…



Quand même, si Nicolas Sarkozy
se met à vraiment tout controler,
ça va devenir inquiétant.
Un peu comme tous ces procès
qu'on fait aux blogueurs…
[sans parler de l'inutilité du CSA !]

mardi 24 juin 2008

Le paiement [c'est moyen !]


Un marché aux puces à Bruxelles [source]


J'adore la technologie.


Par exemple, j'ai une carte bleue Visa™, c'est absolument génial, comme truc.

Je peux réserver et payer tout et n'importe quoi à travers la planète et me le faire livrer chez moi. Ça ne me coûte même pas le timbre pour envoyer la commande, juste un formulaire à remplir sur internet puis
j'entre mon code, la date de validité, le code de sécurité figurant au dos de la carte et aussitôt, des ordinateurs se mettent à discuter entre eux pour régler leurs comptes.

[Tout cela se fait de manière centralisée dans des banques spécialisées dans la compensation, du genre Clearstream*. Vous imaginez les sommes colossales à écrire dans les petites colonnes et combien c'est facile de s'enrichir si on trouve comment diminuer à son profit d'un hardi millième d'euros chacun des soldes disponibles après opération ? Ou bien d'injecter dans le circuit de fausses opérations afin de faire réapparaître des sommes dont l'origine économique tient plus de la vérole que du bas clergé ? Mais ce n'est pas du tout le sujet de cet article].


Mais n'allez pas croire que tout cela soit gratuit. Déjà, rien que le bout de plastique à puce avec le code d'accès, vous le payez de votre poche. L'invention génial des banquiers pour vivre de l'argent des autres : vous faire débourser des thunes pour avoir le droit de dépenser votre pognon !

Enfin, il faut que vous sachiez que chaque paiement par carte électronique génére un pourcentage du prix en faveur de la banque. Vous imaginez à l'échelle du continent européen ces hardis millièmes d'euros récoltés à chaque seconde ?

Bon, cela dit, j'avoue que c'est quand même assez pratique. Je peux trouver un vol et acheter sans frais, un billet d'avion pour partir acheter des loukoums à Ouarzazate ou des kumquat à Kuala Lumpur. Je peux me ballader à Mexico et retirer gratuitement de l'argent liquide à un distributeur automatique afin de m'acheter un costume de sombre héros.

Par contre, si je vais au coin de la rue à l'automate de la Société Générale, qui n'est pas ma marque de banque, là, je me fais surtaxer pour infidélité ! Ils sont malin, je vous le dis.


*Ça ne peut pas être diffamatoire si c'est TF1 qui le dit, n'est ce pas ?

La politique [le sens des valeurs !]

On croit que la politique consiste à trouver et fournir des godasses à ceux qui n'en ont pas et l'on découvre qu'en finalité, il s'agit seulement de se faire cirer les pompes avec l'argent de ceux qui n'en ont pas…

dimanche 22 juin 2008

Le retour [c'est un scoop ?]


Déjeuner offert par le Président de la République du Portugal aux Chefs d'État et de Gouvernement et Ministres des Affaires Étrangères, au Musée dos Coches pendant la signature du Traité de Lisbonne



Je passe quelques jours loin des infos et quand j'y replonge, ça fait un choc.
Ainsi, j'apprend que nos vingt-sept dirigeants se sont entrevus pour décider qu'il est nécessaire et urgent de se revoir au mois d'octobre. D'ici là, ils doivent avoir plage ou je ne sais quoi.

Il est pourtant évident qu'à moins de ne plus demander son avis au peuple, il n'y a pas de solution au problème posé. Peut-être devraient-ils simplement accepter que la construction européenne que les électeurs souhaitent n'est pas celle qu'ils leurs proposent ?

[Nota : pour souligner combien l'Europe nous est utile, de bonnes âmes viennent nous expliquer que l'Euro est ce qui nous permet de compenser les hausse du prix du baril. Mais il me semble que, justement, la monnaie unique, c'est déjà fait et que ce n'est pas dans le Traité qu'on nous propose aujourd'hui !]

A moins que les gens soient soucieux pour tout autre chose, le coût de l'essence par exemple. Heureusement, des gars vont se réunirent en Arabie Saoudite pour trouver une explication à l'augmentation du prix du baril. On ne sait pas si ça permettra de faire avancer les voitures, ni à régler les pompistes mais au moins on saura pourquoi. On aura un sujet de conversation avec les autres auto-stoppeurs, le matin pour partir au boulot.

J'en étais là de mes surprises quand j'ai vu Nicolas Sarkozy en Israël. Il nous a quand même déclaré qu'il était pour l'Etat Palestinien à condition qu'il y ait la paix chez son voisin. Au prix du kérozène, ça fait cher la platitude, quand même. Comme s'il allait dire l'inverse ou le contraire. Il aurait pu faire un mail !


Pour le succès de son futur album,
la première Dame de France est
prête
à tout renier, y compris son mari

lundi 16 juin 2008

Championnat du monde de philosophie [la finale !]




En même temps, si je ne la case pas aujourd'hui, quand le ferais-je !

dimanche 15 juin 2008

La direction [le système d'exploitation ?]


Bureau de Nicolas Sarkozy à l'Elysée [source]


«Parce que le peuple, tu vois, il n'y comprend rien alors il faut qu'on décide à sa place».


Ces types qu'on a élus pour être nos représentants se prennent aujourd'hui pour des dirigeants. Ils comparent la conduite d'un pays à la gestion d'entreprise, se voient en capitaines d'industrie comme le sont tant de leurs amis et nous mènent tout droit où ils considèrent nécessaire d'aller.

Nos votes négatifs sont autant de preuves de notre profonde bêtise. Si nous n'acceptons pas leurs vues sur la grande construction du grand machin, c'est automatiquement parce qu'ils ont manqué de pédagogie. L'avis éclairé du peuple est toujours le fruit d'un manque d'explications, jamais l'expression d'une volonté.

Le peuple français avait dit non. Les hollandais avait refusé. Les irlandais viennent de confirmer. Et à partir de ces trois réponses issues des urnes, la seule question que se posent nos élus est : Comment continuer la construction européenne ?

Nous avons sous les yeux l'évidence de la fin de la démocratie. Il n'appartient plus au peuple de décider pour lui-même de son avenir mais à un petit groupe autoproclamé "élites" de l'y emmener. La fin de l'égalitaire au profit de l'élitaire.

Nous voilà devenus de simples employés chargés d'approuver les décisions du patron. Nous n'avons plus voix au chapitre que pour approuver les actions courageuses et méritantes de nos dirigeants. Nous gardons le droit d'applaudir de temps en temps et d'acclamer leur courage face à l'adversité populaire.

Nous appellerons ce système la dictature bureaucratique

vendredi 13 juin 2008

Vendredi 13 [et demain ?]


[source]


Ce n'est vraiment pas sa semaine à Sarkozy, dites-donc.


Kadhafi qui, malgré la place de camping gratuite qu'il lui avait offerte en plein Paris, retourne sa veste sa djellaba quant à l’Union méditerranéenne dont le Président avait pourtant fait son grand projet.

Les Irlandais qui, ne comprenant pas mieux que nous pourquoi il faut une usine à gaz au lieu d'une Europe de progrès, lui renvoient son mini-traité à la figure à 53,4% ce qui est assez peu favorable à ses visions de Leader Maximal Européen.

Si l'on ajoute à cela, l'échec complet de sa politique en faveur du pouvoir d'achat et François Fillon en prime-time chez la fidèle Arlette Chabot [oui, même elle, l'abandonne !], il est clair qu'on peut commencer à parler de ratage, modèle grande taille…

mardi 10 juin 2008

La sortie [On va où ?]

Car il serait faux de penser que Meussieux de Sarkozy ne se souciât jamais que de ses amis milliardaires. Tout occupé qu'il fût sans doute à faire mander tel ou tel yacht pour le mener dès l'été venu en une autre de ces résidences privées dont l'apparât rutile tant que même le Nouvel Observateur n'oserait les proposer parmi les annonces immobilières taillées sur mesure pour son lectorat de rentiers de gauche de bobos argentés, il songeât soudain qu'il serait bon d'aider aussi les boiteux et les zaveugles.

A moins qu'il ne s'agisse d'une nouvelle influence de Carla, première Dame de France, dont on sait par la presse officielle combien elle aime les enfants et souffre en la chair qu'elle a jolie, de les savoir dans le malheur et la nécessité.

Les ministres furent détachés pour accompagner la présidentielle mission et le discours put avoir lieu. La main sur le cœur et le doigt sur le SMS, il promit des tas de pièces d'or à chacun et des lendemains traduits en langage des signes pour tous.

Car il s'agissait là de l'une de ses priorités et il était urgent que nous nous en rappelions.

Repartant à l'arrière de sa limousine, allumant peut-être l'un de ces cigares qu'il adore, Meussieux de Sarkozy s'interrogeait encore quant au lieu de ses vacances…

lundi 9 juin 2008

Comment cette femme intervient dans ma vie [épisode un]


Il faudrait que je le revois… [source]



C'était drôle ce week end parce que ça se passe comme dans les films de Claude Sautet. Le truc où l'on finit par se perdre entre la réalité et la fiction, tellement il suffit de se laisser porter par les ambiances dans l'air autour, pour se sentir entre personnes du même acabit.
C'est quelque chose comme une bande d'amis qui ne se le disent presque jamais parce l'évidence est faite des sourires à chacune de leurs retrouvailles.

Il y au centre de tout cela une Véro autour de laquelle tout ce petit peuple s'agrège. Beaucoup lui viennent des écoles de l'enfance, d'autres comme moi avons croisé sa route à quelque moment du parcours et trouvé moulte raisons d'aller en parallèle. Quelqu'une qui, pour chacun, est la raison ou l'excuse de retrouver les autres, pour qui ça vaut le coup et qui accessoirement fêtait ses quarante ans.

Je signale à toutes fins utiles qu'en fait c'était mes quarante-deux ans alors que son anniversaire est en réalité en mars. Mais elle enseigne à Nouméa, forcèment, avec le décalage horaire…

[l'auteur signale aimablement au lecteur qu'il fait ici une élipse de vingt-quatre heures comprenant une partie des rencontres, des retrouvailles et des apéros de l'histoire mais jugée définitivement hors sujet. Et pense que son auditoire éventuel a sans doute mieux à faire qu'à lire ces histoires. Nous passons donc directement au repas du dimanche]

J'étais installé entre la Caro retrouvée de dix ans de là mais dont je retrouvais le plaisir intact de la conversation et l'autre Véro qui, de même, gourmandait avec constance le plaisir de papoter. C'était un pur délice d'y méler le champagne et toute la variété du buffet puis des desserts.

Ca faisait un bien fou d'être à ce moment là, pleinement vivant.

Et j'écoutais Antoine parler avec Véro, la même que ci-dessus, donc l'autre, du bon écart, quand il s'agit de parler en tant que couple, à laisser entre deux naissances. Tonio, comme on l'appelle le plus souvent pourrait être corse (peut-être l'est-il mais je l'ignore) dans sa manière de s'exprimer. On pense percevoir sur son visage, quand il raconte, quelque chose que l'on qualifierait de personnel, l'émotion qu'il a rencontrée en la vivant.

Il parlait alors de ses enfants, de la période des couches qui enfin se termine mais qu'on replonge quand même. On renouvelle le bail une deuxième fois. Il avait disant cela, un tel pétillement de l'œil, tel demi sourire qu'on pouvait mesurer combien cela l'avait épanouï, révélé ou je ne sais quoi d'émulsionnant.

M'observant, je me suis vu écoutant ce type raconter la paternité et j'écoutais attentivement. C'était pourtant, pour moi, et jusque là, comme écouter quelqu'un parler de la messe. Tu l'écoutes, tu restes dans les limites de la politesse et tu sais que tu n'es pas obligé d'y croire. Et que je me mettais à écouter les paroles de la chanson. Il parait que c'est juste avant la conversion que cela arrive…


Et puis, comme la vie est une salope,
il y a des pères qui se plaignent
de ne pas voir assez leurs enfants
pendant que des mères se retrouvent
à plein temps pour la progéniture.
C'est quand même assez mal fichu…

samedi 7 juin 2008

Des chiffres [et une lettre !]



Mon anniversaire, c'est le 7 juin.
Mais c'est le 6 que j'ai reçu 9 roses.
Parce que je pars dans l'Aveyron (12) pour fêter mes 42 ans !
Ca commence à chiffrer !

Il y avait aussi une lettre…


Ce blog sera inactif jusqu'à lundi…


mercredi 4 juin 2008

Léonard [que jamais !]


Même pas foutu d'inventer le rasoir !



C'est vrai que Léonard de Vinci était un génie.

Par exemple, il invente le parachute en 1485 pour n'imaginer une machine volante que l'année suivante.

Si ce n'est pas génial, ça !

mardi 3 juin 2008

C'était mieux avant…

C'était mieux avant.

Nous pouvions fumer dans les bistrots sans sortir sur le trottoir et risquer d'ajouter la gelure de miches au cancer du poumon.

Nous pouvions rentrer tranquillement bourrés sans rencontrer les Forces de l'Ordre à chaque coin de rue puisqu'elles étaient elle-mêmes occupées à cloper au PMU.

[Maintenant, quand tu rentres éméché, le plus grand risque, c'est de renverser un flic !]

Nous habitions des résidences dont le calme était garanti par la fermeté du "gardien" [un digicode, ça n'a jamais le même effet !].

Comme il y a aujourd'hui encore des caissières dans les supermarchés, il y avait des "gardes-barrières" à chaque passage à niveau pour veiller au bon passage des autocars…

lundi 2 juin 2008

Les gens [y'en a plein !]




Moi, je n'arrive plus à trouver ça mal, à ne pas aimer les gens.
Même s'ils sont méchants ou bêtes à manger du foin
Même s'ils passent leurs soirées devant TF1
Ou bien patiemment à recompter leur argent,
Pièce après pièce, la fortune résonne
Je leur trouve toujours quelque chose de bien.
Et j'ai moi-même quelques défauts qu'on me pardonne.

Ils ont d'autres faiblesses, d'autres secrets,
En pile comme autant de mouchoirs, de ces petites hontes
Je sais par devers moi combien d'échecs je compte
Des chapitres à propos desquels il s'agit d'être discret
Je ne me sens ni mieux ni moins, c'est regrettable
Depuis le sdf et jusqu'au ponte,
Je ne vois plus que mes semblables



ou alors, c'est que j'ai des problèmes de vue, allez savoir…

dimanche 1 juin 2008

Troisième République des Blogs [la rencontre !]


[source]




La démocratie, ce n'est pas simplement de lacher son bulletin dans l'urne et d'attendre la fin du mandat pour y revenir. Il y a, il me semble, une vigilance nécessaire à mettre en œuvre, une nécessité à suivre le travail des élus, surtout s'ils sont de votre bord.



Si les absents ont toujours tort, c'est encore plus vrai pour les blogueurs traitant de politique qui ne se sont pas déplacés lors de la troisième république des blogs. François Briançon, adjoint de Pierre Cohen* et chargé des Sports nous y a rejoint et nous avons pu discuter avec lui de la réalité de son travail.


Il avait l'air épuisé mais ravi des cent mille euros récupérés auprès de la Fédération Française de Foot et qui serviront à retaper les équipements des quartiers qui en ont vraiment besoin. C'est d'ailleurs en observant l'état de délabrement du matos laissé en plan par l'ancienne municipalité qu'on mesure l'importance symbolique de la somme.


Le budget faramineux du sport d'élite qui sert à financer la pratique sportive locale, voilà un exemple concret de la répartition des richesses par intervention de nos élus. C'est quand même un bon début pour une équipe dont l'opposition annonçait, durant la campagne, qu'elle ne saurait qu'augmenter les impôts !


Les blogueurs présents :
Alluvions
Fanette
François Briançon
Jardins Politiques
L'anarcho-Monarchiste
Politikele
Vu De Droite


Petite perfidie personnelle :
c'est tout de même étonnant
ces gens qui se disent du Modem
pour vouloir travailler avec tout le monde
et qui pourtant refusent de participer
aux Républiques des Blogs parce
qu'il y aurait trop de gauchisses !




*Comme il est toujours député ET maire, il n'a pas le temps d'avoir un blog ! :-)

Ecrire [par exemple !]

Tu t'étais unie, disais-tu, avec quelqu'un qui ne pouvait vivre sans écrire et tu savais que celui qui veut être écrivain a besoin de pouvoir s'isoler, de prendre des notes à toute heure du jour ou de la nuit ; que son travail sur le langage se poursuit bien après qu'il a posé le crayon, et peut prendre totalement possession de lui à l'improviste, au beau milieu d'un repas ou d'une conversation. «Si seulement je pouvais savoir ce qui se passe dans ta tête», disais-tu parfois devant mes longs silences rêveurs. Mais tu le savais pour avoir toi-même passé par là : un flux de mots charchant leur ordonnancement le plus cristallin ; des bribes de phrases continuellement remaniées ; des aurores d'idées me naçant de s'évanouir si un mot de passe ou un symbole ne réussit pas à les fixer dans la mémoire. Aimer un écrivain, c'est aimer qu'il écrive, disais-tu. «Alors écris !».
André Gorz - Lettre à D., Hisoire d'un amour - Editions Galilée, 2006