J'ai écrit un poème magnifique. Il est composé de vers d'une telle finesse que sa rythmique verbale imite le son d'une eau de source qui s'écoule entre les rochers. Par endroit*, le ciel s'y reflète.
Je l'ai pensé en français mais pour chanter le monde, j'y ai semé ici ou là quelques mots de langues exotiques comme le flamand, le polonais* ou le russe. J'avoue y avoir glissé d'un peu d'américain comme on jette une poignée d'étoile pour faire briller les yeux.
Les mots sont tissés de telle sorte que, s'ils sont prononcés à haute voix, ils se répondent et résonnent les uns parmi les autres*. Leur sens accolés s'amplifient, s'additionnent s'extrapolent mais parviennent dans le même temps à se contenir entièrement dans ce léger débordement sonore.
Ses sonnets sont d'une longueur raisonnable. Ils évoquent aussi bien la vie dans sa partie de plein soleil que les douleurs que cette chienne laisse profondément dans nos chairs. Comme dans la magie du vivant* s'y répondent un soleil flamboyant et ceux qu'il pousse à vivre perpétuellement dans l'ombre.
Ses sonnets sont d'une longueur raisonnable. Ils évoquent aussi bien la vie dans sa partie de plein soleil que les douleurs que cette chienne laisse profondément dans nos chairs. Comme dans la magie du vivant* s'y répondent un soleil flamboyant et ceux qu'il pousse à vivre perpétuellement dans l'ombre.
Je crois modestement qu'on n'a pas entendu une telle ode depuis longtemps et je porte la fierté de lui avoir donnée vie. Malheureusement, cette prose se termine par l'infinie tristesse de la mort qui est inéluctable. Après avoir décrit toutes les beautés de ce monde, de cette planète et du bienfait d'y avoir séjourné, je tenais à souligner que l'auteur n'est pas naïf. Je ne pouvais que conclure par son horrible fin.
La magnificence du bruit de l'herbe sous le vent. La musique de l'eau claire qui tombe sur un rocher de granit recouvert d'une mousse rendue quasi fluorescente. Le sentiment de cette complétude du corps dans la langueur du désir. Les yeux des enfants, le regard des chats, le goût du vin blanc des rives de Loire, la beauté des lacs en été. La rencontre du vent et de l'épiderme, la pierre* contre la paume, le tremblement d'une pupille adolescente, la chemin froid de la sueur le long de la colonne vertébrale à la fin du concert où ne fut qu'une foule musicale. L'expérience de la légèreté, le temporaire et le durable.
La magnificence du bruit de l'herbe sous le vent. La musique de l'eau claire qui tombe sur un rocher de granit recouvert d'une mousse rendue quasi fluorescente. Le sentiment de cette complétude du corps dans la langueur du désir. Les yeux des enfants, le regard des chats, le goût du vin blanc des rives de Loire, la beauté des lacs en été. La rencontre du vent et de l'épiderme, la pierre* contre la paume, le tremblement d'une pupille adolescente, la chemin froid de la sueur le long de la colonne vertébrale à la fin du concert où ne fut qu'une foule musicale. L'expérience de la légèreté, le temporaire et le durable.
Rien ne dure. Rien ne reste, toute cette histoire n'est que transitoire. Je conserve ainsi ce poème dans ma tête. Certains soirs je me le récite pour moi-même au creux des nuits. Ma langue s'émerveille de ses sonorités, même chuchotées. Toute la beauté* du monde en quelques phrases. Je le révise, je le retravaille parfois, je le complète au gré de mes humeurs.