lundi 23 août 2010

Les rockers [crache ton venin !].


Jimi Hendrix par jonathanalland*


Avant, les rockers, c'était des putains de salopards. Ils débarquaient dans un hôtel nous ne savions jamais l'état dans lequel nous le retrouverions à la fin de leur séjour. En matière de règle de vie*, les gars n'en connaissaient qu'une seule : se marrer le plus souvent possible. Si l'absorption de différentes substances permettait de rire, ils étaient même prêts à se piquer eux-mêmes.

Ils fumaient sur les plateaux télé, à la barbe des sérieux présentateurs de l'époque. A peine démoulés de mille neuf cent soixante huit, le pouvoir médiatique ne maîtrisait pas encore cette soudaine montée de liberté absolue. Ils se mettaient des bijoux aux oreilles comme des filles et s'habillaient en cuir comme des camionneurs*.

Avant, les rockers cassaient des guitares après les avoir mordues de rage, se foutaient à poil* au milieu du concert et méprisaient surtout ce monde-ci.

Aujourd'hui, ils sont formés sur TF1 ou sur M6. Ils portent des verres fumés et des barrettes* noires, jamais l'inverse. Ils sont vêtus par les plus grands créateurs et posent dans des magazines au milieu d'enfants malades. Ils militent contre le cancer du poumon et les copies d'albums entre potes. Ils financent des associations caritatives, pensent à la misère sur la terre, au bien-être écologique et respectent leur prochain*.

Aujourd'hui, les rockers ont des fringues à leur nom et des fragrances* portent leur signature. Je me demande si nous ne nous sommes pas laissés embarqués un peu loin du «no futur»…

samedi 14 août 2010

Être sarkozyste [la liberté…].

408ème article.




Photo de Baboon*.


Être de sarkozyste, c'est être prêt à accepter toutes les compromissions, pourvu que l'ordre règne. Ils sont habités d'une sorte de peur que les choses changent. Ça ne donne pas envie de découvrir leur papier pei
nt, ce qui est dommage parce que c'est toujours enrichissant de découvrir des pensées* différentes.

Personnellement, je ne me sens ni de droite*, ni de gauche* mais ouvert à un système qui n'oublierait personne sur le bord de la route. Ça inclut toute sorte de feignasses mais nous ne sommes pas là pour juger les autres. Ou alors on médit aussi des familles multimilliardaire par l'héritage du grand-père*.

Si vous lâchez cinquante mille personnes dans une ville* où se cachent trente-cinq mille emplois, il ne faut pas vous étonner que finissent par s'énerver les moins doués pour la combine. Il y a toujours un peu de grabuge* à partir du vingt-et-un du mois. Surtout si vous envoyez à ce moment-là, vos policiers ninja* afin de vérifier qu'ils chôment de manière honorable.

Être sarkozyste, c'est un concept politique* basé sur la liberté de l'individu de douze heures trente à treize heures et après la réunion qui débute à dix-neuf heures. Des espaces de temps durant lesquels nous pouvons couvrir d'opprobre des gens qui ne nous ont rien fait sauf échapper à l'univers salarié*. Les sans-emploi dépriment d'être sans utilité alors qu'ils font des boucs émissaires très convenables.

Être sarkozyste, c'est accepter qu'un parti* détourne les lois fiscales du pays au profit de ses très riches donateurs, pourvu que les choses perdurent comme avant. Dans le tiercé* des valeurs, la plus haute marche est occupée par la continuité, la conservation. Les autres, toutes les autres, ne viennent que bien après…

Nota Benêt : le chômage, ce n'est pas bon pour nos commerçants.

jeudi 5 août 2010

Les manuscrits [article de blog !]

Vous vous rendez compte que nous quittons délicatement le siècle de l'écriture ? La fin du stylo et de la main qui glisse sur le papier. Nos enfants émerveillés regarderont sur un iPad ou sur ses successeurs, le tapuscrit des œuvres complètes de Lévy* ou Muso*.

Tandis que nous nous régalions du trait tout délié par la plume tenue de la main de Rimbaud* en personne, ils s'émerveilleront de la finesse* du Garamond, corps 12, double interlignage, choisi par la claviste chargée de la saisie du texte.

Il y a combien de temps que vous n'avez pas envoyé une lettre* manuscrite ? Le support choisi avec soin, nous nous installions au calme pour transmettre par l'encre et par le geste, notre pensée à ce destinataire. La bille parcourait le papier, ligné ou non, au rythme de nos pensées :

« Je m'aperçois soudain que je ne puis me rappeler en réalité aucun détail particulier de votre visage. Seulement votre silhouette, vos vêtements, au moment où vous êtes partie entre les tables du café : cela, oui, je me souviens »


ou bien :

« N'oublie pas de rappeler à tata Jacqueline que c'est elle qui prend Papy cet été. Qu'elle ne l'oublie pas comme l'an passé. J'aimerais bien moi aussi pouvoir profiter un peu des vacances»



Nota Benêt : j'ai composé cet article sur un iMac.

lundi 2 août 2010

Le tri sélectif [pur et bio à part…].


Cliché : American Propaganda par nicolai_g [flickr]



Quand tu es d'origine étrangère, tu adores tuer des gens. Pas seulement les méchants flingueurs de gentilles mamies*, les violeurs de caniches* ou les désosseurs de Citroën, non, tout ce petit monde, y compris dans un autre ordre.


Quand tu es d'origine étrangère, tu es haineux et révolté par nature. Tu vends du shit, tu voles des poules, tu te présentes à la présidentielle* et tu déposes partout des bombes de peinture après avoir écrit ton nom en gros sur les murs. Tu niques ta meuf en burqa pour l'engrosser* et toucher des allocs.

Autant le juif* a le sens de l'argent, autant l'arabe a la tactique du profiteur. L'italien est menteur, le wallon fainéant, le grec est sodomite* et le suisse est petit. Il n'y a que le portugais qui ne s'en sorte pas trop mal avec son problème de pilosité. Ce n'est pas parce qu'ils deviennent français* que les étrangers changent de nature.

Quand tu es d'origine étrangère et que tu adores abattre un policier au petit déjeuner, il va falloir prendre sur toi et changer d'habitude. Fini la collection d'uniformes pour amuser les enfants. S'il s'agit de leur apprendre les différents grades de la fonction, ils regarderont Navarro* ou Julie Lescaut* sur TF1*, comme tout le monde.

Avec la nouvelle déclaration de guerre que vient de faire Nicolas Sarkozy, quand tu es d'origine étrangère, tu n'as plus qu'une seule solution : ne t'en prendre qu'aux civils.

Sauf s'ils portent un drapeau…


dimanche 1 août 2010

Le surf du Soir [ça reste vague…]


Le grand soir par Môssieur J*


Philippe Laloux* est Digital Manager et c'est à cause de lui que je me suis retrouvé à bosser pour LeSoir.be. Je crois que c'est au moment où je faisais l'imbécile sur Twitter durant les élections régionales françaises qu'on s'était croisés. Je dois donc remercier Alexandre De Croo* [comme son nom l'indique, c'est un libéral] d'avoir fait chuter le n-ième gouvernement belge. Ça a donné l'occasion de créer @politiclub.

Si vous vous demandez pourquoi les belges gardent encore leur Roi*, dites-vous bien que c'est juste parce que le peuple est ravi d'avoir à disposition quelqu'un pour tenir à jour la liste des gouvernements successifs*. C'est que depuis un moment, ça se complique.

Je ne sais pas si vous êtes des pratiquants du tweet et si vous m'y connaissez*. C'est un peu comme ici : ça n'a pas l'air sérieux* du tout alors que si, en fait. A moins que ce ne soit le contraire, je ne sais parfois pas trop.

J'avoue que j'ai eu un peu peur quand il m'a expliqué qu'il voulait que j'anime le compte politique* du journal durant la campagne électorale. Je me suis demandé s'il était bien conscient. Le pire c'est qu'il l'était vraiment.
Les seules consignes étaient «pertinence» et «impertinence». L'argument majeur rapetissé en une seule phrase : «fais comme tu sais faire». J'ai donc fait comme ça, c'était un excellent conseil.

C'était assez impressionnant de se retrouver entre une bande de twittos de choc
* prête à en découdre sur le fond et un Didier Reynders* obnubilé par la météo plusieurs fois par jour. Ne venez pas vous plaindre après cela que l'électeur n'ait pas envie de se déplacer jusqu'à l'urne. Si c'est pour apprendre que l'eau ça mouille et que le ciel va lui tomber sur la tête…

Il a bien fallu se moquer des uns* et des autres pour amener un peu de débat* et d'arguments…


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Cet article s'achève comme cette mission : en queue de poisson. L'apport de @politiclub fut indéniable quant à la fréquentation du site lesoir.be, inquantifiable en terme d'image de marque du journal. Le groupe Rossel s'est même fendu d'un communiqué de presse pour se réjouir de ces résultats :
«Le mois de juin se clôture en force pour lesoir.be qui enregistre une moyenne de 135.843 visiteurs uniques par jour, progressant ainsi de 9% par rapport au mois précédent. C’est la première fois qu’un site d’information francophone franchit la barre des 130.000 visiteurs uniques (moyenne/jour), creusant ainsi un nouvel écart avec ses concurrents».


Et après ?

Rien.

Le groupe Rossel est un mastodonte des médias dont le site* s'est endormi depuis de très longs mois. C'est vous dire s'il connait son métier. Au journal LeSoir, les budgets sont annuels et il semble impossible qu'il en soit autrement. Peut-être et éventuellement quelqu'un pensera dans le courant du mois de janvier à financer la création du poste de community manager et à
pérenniser la fonction ainsi lancée.

Internet dans sa version 2.0 demande de la réactivité et une part d'improvisation. Il s'agit de pratiquer le surf et de saisir la vague quand elle arrive à votre portée. Quand la marée est passée, il est trop tard.

Je suis profondément triste de cette non-décision. Le journal dispose d'une équipe formidable en interne qui se bat pour cette réussite mais les vagues passent et usent les rochers, aussi durs soient-ils. Pour ma part, je flotte et je suis le courant qui me porte. Je reste sur ma planche, je surfe en attendant le prochain sponsor* de mes activités…


Merci à Philippe, à Cédric, à Gaetano et un merci personnel à chacun des twitteurs que je ne peux citer mais que j'associe directement à cette réussite…

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Ajout du 02 août : à la suite de cet article, je reçois d'étranges réactions par mail qui m'obligent à préciser le sens de ce que j'ai écrit ci-dessus. L'équipe du journal Le Soir et du site lesoir.be fait un boulot formidable. Ce sont eux qui ont permis la création et le succès de @politiclub. Je m'étonne uniquement du manque de réactivité du groupe Rossel et de personne d'autre, face à ce succès.
Le compte @politiclub continue mais change de formule. Il devient multi-utilisateurs avec les journalistes de la rédaction et finalement moins présent sur la journée.