Jimi Hendrix par jonathanalland*
Avant, les rockers, c'était des putains de salopards. Ils débarquaient dans un hôtel nous ne savions jamais l'état dans lequel nous le retrouverions à la fin de leur séjour. En matière de règle de vie*, les gars n'en connaissaient qu'une seule : se marrer le plus souvent possible. Si l'absorption de différentes substances permettait de rire, ils étaient même prêts à se piquer eux-mêmes.
Ils fumaient sur les plateaux télé, à la barbe des sérieux présentateurs de l'époque. A peine démoulés de mille neuf cent soixante huit, le pouvoir médiatique ne maîtrisait pas encore cette soudaine montée de liberté absolue. Ils se mettaient des bijoux aux oreilles comme des filles et s'habillaient en cuir comme des camionneurs*.
Avant, les rockers cassaient des guitares après les avoir mordues de rage, se foutaient à poil* au milieu du concert et méprisaient surtout ce monde-ci.
Aujourd'hui, ils sont formés sur TF1 ou sur M6. Ils portent des verres fumés et des barrettes* noires, jamais l'inverse. Ils sont vêtus par les plus grands créateurs et posent dans des magazines au milieu d'enfants malades. Ils militent contre le cancer du poumon et les copies d'albums entre potes. Ils financent des associations caritatives, pensent à la misère sur la terre, au bien-être écologique et respectent leur prochain*.
Aujourd'hui, les rockers ont des fringues à leur nom et des fragrances* portent leur signature. Je me demande si nous ne nous sommes pas laissés embarqués un peu loin du «no futur»…
Avant, les rockers, c'était des putains de salopards. Ils débarquaient dans un hôtel nous ne savions jamais l'état dans lequel nous le retrouverions à la fin de leur séjour. En matière de règle de vie*, les gars n'en connaissaient qu'une seule : se marrer le plus souvent possible. Si l'absorption de différentes substances permettait de rire, ils étaient même prêts à se piquer eux-mêmes.
Ils fumaient sur les plateaux télé, à la barbe des sérieux présentateurs de l'époque. A peine démoulés de mille neuf cent soixante huit, le pouvoir médiatique ne maîtrisait pas encore cette soudaine montée de liberté absolue. Ils se mettaient des bijoux aux oreilles comme des filles et s'habillaient en cuir comme des camionneurs*.
Avant, les rockers cassaient des guitares après les avoir mordues de rage, se foutaient à poil* au milieu du concert et méprisaient surtout ce monde-ci.
Aujourd'hui, ils sont formés sur TF1 ou sur M6. Ils portent des verres fumés et des barrettes* noires, jamais l'inverse. Ils sont vêtus par les plus grands créateurs et posent dans des magazines au milieu d'enfants malades. Ils militent contre le cancer du poumon et les copies d'albums entre potes. Ils financent des associations caritatives, pensent à la misère sur la terre, au bien-être écologique et respectent leur prochain*.
Aujourd'hui, les rockers ont des fringues à leur nom et des fragrances* portent leur signature. Je me demande si nous ne nous sommes pas laissés embarqués un peu loin du «no futur»…