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Quand Alain nous a appris son licenciement, nous avons tous eu du mal à le croire. Il était tellement passionné par son travail, tellement investi dans la réussite de son entreprise. Il ne comptait d'ailleurs pas ses heures malgré une rémunération à peine suffisante pour joindre les deux bouts. Quand nous l'encouragions à négocier une augmentation, il nous disait : «Ce n'est pas comme ça qu'il faut raisonner. Ce que je fais, c'est un investissement sur l'avenir». Il était certain que si la boîte passait cette période difficile, ses patrons lui montreraient de la reconnaissance. Au lieu de cela, il a été remercié et il lui ont montré la porte.
En réalité, son poste a été déplacé en Asie. Là-bas, pour l'équivalent de son salaire, ils emploient une bonne vingtaine de personnes. Les prix de vente ont à peine baissé et même sans sa formation ni son expérience, vous imaginez la rentabilité.
Le service de l'emploi a bien fait son boulot. Il ont aidé Alain à peaufiner son CV, lui ont appris à bien se présenter. Il suffit parait-il de savoir se vendre pour décrocher un job. Il lui ont offert un tas de formations très impressionnantes. Il lui ont même appris à bien plier une feuille A4 en trois partie pour que sa lettre de motivation fasse bonne figure.
Ils lui ont enseigné comment passer un entretien d'embauche et comment éluder les questions gênantes à propos des trous de plusieurs mois dans son chemin de vie. Il lui ont filé toutes les ficelles pour embobiner un recruteur, il devait mieux mettre en œuvre son capital séduction envers les employeurs.
Et dix-huit mois plus tard, Alain en est toujours à guetter les annonces. Les journaux gratuits, le bureau de chômage et même sur internet, il répond à chacune. Ce n'est quand même pas possible qu'il ne trouve rien. Il ne doit pas faire suffisamment d'efforts, ne pas suivre les conseils qu'on lui a prodigués. Ça doit venir de lui. je me demande s'il veut vraiment re-travailler. Dans le fond, c'est peut-être bien un fainéant, Alain…
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Nota Bene : besoin d'un web rédacteur sur Bruxelles ?
Quand Alain nous a appris son licenciement, nous avons tous eu du mal à le croire. Il était tellement passionné par son travail, tellement investi dans la réussite de son entreprise. Il ne comptait d'ailleurs pas ses heures malgré une rémunération à peine suffisante pour joindre les deux bouts. Quand nous l'encouragions à négocier une augmentation, il nous disait : «Ce n'est pas comme ça qu'il faut raisonner. Ce que je fais, c'est un investissement sur l'avenir». Il était certain que si la boîte passait cette période difficile, ses patrons lui montreraient de la reconnaissance. Au lieu de cela, il a été remercié et il lui ont montré la porte.
En réalité, son poste a été déplacé en Asie. Là-bas, pour l'équivalent de son salaire, ils emploient une bonne vingtaine de personnes. Les prix de vente ont à peine baissé et même sans sa formation ni son expérience, vous imaginez la rentabilité.
Le service de l'emploi a bien fait son boulot. Il ont aidé Alain à peaufiner son CV, lui ont appris à bien se présenter. Il suffit parait-il de savoir se vendre pour décrocher un job. Il lui ont offert un tas de formations très impressionnantes. Il lui ont même appris à bien plier une feuille A4 en trois partie pour que sa lettre de motivation fasse bonne figure.
Ils lui ont enseigné comment passer un entretien d'embauche et comment éluder les questions gênantes à propos des trous de plusieurs mois dans son chemin de vie. Il lui ont filé toutes les ficelles pour embobiner un recruteur, il devait mieux mettre en œuvre son capital séduction envers les employeurs.
Et dix-huit mois plus tard, Alain en est toujours à guetter les annonces. Les journaux gratuits, le bureau de chômage et même sur internet, il répond à chacune. Ce n'est quand même pas possible qu'il ne trouve rien. Il ne doit pas faire suffisamment d'efforts, ne pas suivre les conseils qu'on lui a prodigués. Ça doit venir de lui. je me demande s'il veut vraiment re-travailler. Dans le fond, c'est peut-être bien un fainéant, Alain…
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