samedi 30 juillet 2011

Tel que tu l'as laissé…




J’écrivais certains billets en imaginant ta réaction. C’était pour te faire rire ou pour mettre les pieds dans le plat des grandes questions. La vie, l’amour, l’amour, l'amour, la mort*… Ce qu’il y a dans l’espace, les différentes théories quant à la nature du temps, la science à l'intérieur de sa vérité du moment. Tu as encore eu le dernier mot.

J'imagine qu'une grande réunion a été convoquée au Palais. Le Premier Sapir* a assemblé le ban et l'arrière ban à la recherche d'une solution. Il n'y a plus de scribe pour raconter la Régnence de Nicolas le 1er, il y a vacance du pouvoir en plein mois de juillet : l'auteur a cassé sa plume*.

Chacun a son tour évoquera sa solution*. Le Sapir des Choses du Dedans prendra la parole à contretemps. Celui des Choses Extérieures adoptera un air absent. La Princesse Lala manifestera sa personnalité particulière. Je souris, Jean-Louis, en imaginant la verve avec laquelle @LeCoucou* aurait troussé tout ça. Les dialogues que tu aurais glissés dans son encre pour inventer la suite.

Il reste une année, bordel. La présidentielle commence à peine, comment peux-tu partir en pleine campagne. J'avais découvert en toi, il y a longtemps, les mêmes interrogations fondamentales ; sur tous les sujets, cette recherche de l'essentiel qui est aussi la mienne, dans le pouvoir politique, la pureté de la démocratie ou rien, dans l'amour absolu pas d'absolution

Tu as l'air malin maintenant avec ton nom écrit partout* sur internet. Pour un type qui voulait partir discrètement, excuse-moi, mais tu as raté ton coup.

Je regarde encore ton blog*, il est là tel que tu étais.

Là, tel que tu l'as laissé.

Sur l'échelle d'internet, longtemps, ça fait combien ?


Des pensées pour vous qui êtes aussi en peine de ne l'avoir connu que jusque là…



Le tee-shirt "I Love Cuckoo" vient d'ici*
 

dimanche 24 juillet 2011

La campagne [la gadoue !]




Il n'est pas mal du tout ce début de campagne. Les choses avancent vite. On a appris qu'une rumeur qualifiait Martine Aubry d'alcoolique mariée à un islamiste*. Vous avouerez qu'après ça, elle aura du mal à se déclarer contre le cumul des mandats.

On apprend aussi que Pierre Moscovici se tape une étudiante en Corse. Je veux dire qu'ils sont en vacances là-bas, pas qu'elle prépare une thèse sur la région. Elle est à Sciences-Po* en fait. J'ai vu les photos, la politique, c'est sa passion.

Il se chuchote que François Hollande et Ségolène Royal se seraient fréquentés tout un temps. Mais ça reste au conditionnel*, les journalistes doivent vérifier l'info. 

Du côté de l'UMP, c'est autre chose, on est dans un monde de droite, ça fréquente avec le pognon et les armes. Il y avait déjà l'attentat de Karachi qu'on disait lié à la caisse noire de la campagne de Balladur et Sarkozy en 2002. On a maintenant des relations intimes* avec un marchand d'armes. Qui est évidemment plein aux as, tu penses.

Et pendant que tout le monde patauge*, il fait quoi le futur père ? Il préside. Il se promène partout avec son petit costume pour faire le job. Il pleure les soldats, il sauve l'Euro et l'amitié franco-allemande par la même occasion, il distribue des médailles et il s'affiche en Président de la République.

Petit costume en vente ici*

vendredi 22 juillet 2011

La publicité (le plus produit !)





Couche avec L = Coluche. Mais je ne sais pas pourquoi.

J'ai twitté ça tout à l'heure et, plus tard, en regardant l'obligatoire coupure publicitaire de TF1 [la chaine la plus proche du zéro™], j'ai repensé à notre comique devenu national, surtout après qu'il fut mort.

Figurez-vous que Cif a sorti un nouveau produit, une sorte de spray* pour salle de bain. Le truc définitif, la fille n'en croit pas tes yeux. Tu vaporises et aussitôt, mais peut-être cette rapidité fictive est-elle due à ce que coûte une seconde d'antenne à cette heure-là, un voile gris s'envole. Ça c'est le côté, nettoyage. C'est rien, vous allez voir après. Il y a une suite !

La gonzesse* reste sur-place, tellement elle est sidérée. Tu parles, ça fait dix ans qu'elle récure tous les deux jours ces putains de traces de calcaire dans la baignoire et on vient lui démontrer que, pauvre dinde, que ce n'était qu'un voile gris collé dessus. Et comme elle reste là, sciée, elle découvre le deuxième effet kiss-cool. Le «plus produit» qu'ils appellent ça.

Le «plus produit». Dites voir, ça ne serait pas un peu pour nous dire que l'ancien était «moins». Ils nous auraient vendu pendant une saison entière un machin inefficace ! Ne rigolez pas, c'est quand même vous qui l'achetez*. Je ne lance pas ça pour dire du mal mais pour qu'ils en vendent autant, ça ne peut pas être que de ma faute !

La version précédente était très conne*, elle récurait très bien mais elle laissait s'envoler les impuretés. Et après, où pensez-vous que retombait le voile gris ? Le nouveau Cif, non ! Bien évidemment, il chasse aussi bien les cochonneries mais, avec ses petits bras musclés, il les empêche de se redéposer.


Je ne sais pas ce qu'on a avec la propreté des salles de bain. Il faut croire que ça nous préoccupe si la référence mesurable est la fréquence des publicités sur le sujet. Il y en a presqu'autant que pour les tranches de jambon* et les fuites urinaires.

Evidemment, c'est facile de se moquer de la publicité*. Pas avec le talent de Coluche je le regrette. Il suffit d'assister aux petites scénettes à vocation publicitaire en prenant un tout petit peu de recul. Tu vois assez vite comment tournent les rouages et comment ça t'embarque dans l'autoconviction. Après tu es conscient de combien ils te prennent vraiment pour un con.

Et pourtant, quand la publicité respecte son client, il faut aussi savoir le reconnaître. Vous avez dû voir passer ce film pour l'eau minérale Rozana*. Vous n'avez rien remarqué de particulier ? Si vous le visionnez plusieurs fois, je n'en saurais rien.

Si tu veux voir la pub, clique sur "Voir la publicité" ci-dessous.
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Le gars s'appelle Pierre Papillaud et on te le présente comme Président de Rozana. Sans avoir vérifié*, je suppose qu'à ce niveau-là, l'information est véridique. C'est le moins que puisse faire la marque dans le contrat qu'elle vient de passer avec le spectateur. Elle envoie directement son président.

Pas de blouse blanche pour la jouer scientifique, pas de cravate pour empeser l'aparat, il a juste l'air d'un type* "normal". Je veux dire qu'il tranche avec le profil de bellâtres que nous offre habituellement le syndicat des commerçants cinéastes. Il ne semble pas une seule seconde venu là pour jouer un rôle et vendre quoi que ce soit.

Il est venu-là en personne pour t'expliquer que son eau à lui, possède 176 milligrammes de magnésium par litre. C'est tout. Il n'insiste pas pour te démontrer les bienfaits du truc*. Il ne te montre pas des seniors qui dansent comme des bébés ou bien le ventre terriblement plat d'une gamine de dix-sept ans et demi. Il se comporte comme si tu le savais déjà.

Là où le publicitaire s'adresse la plupart du temps à une sorte de légume sur canapé, Rozana prend le parti de parier sur l'intelligence* du consommateur informé. Son eau est pleine de magnesium. Te voilà au courant. Si tu penses que c'est un bénéfice pour toi, tu peux choisir d'en boire. Rozana te laisse ta liberté de choix sans chercher à te manipuler.

Ses arguments sont sur la table*, simples, évidents. Et cette simplicité, c'est peut-être bien ça leur «plus produit».

Nota benêt : Je n'ai aucun lien avec aucune marque, bien entendu !

Image extraite de la publicité Rozana

mercredi 20 juillet 2011

Bio Tweet [sans sucre ajouté] - 02

Tiens,je continues la série commencée ici qui durera un certain nombre d'épisode entre deux (celui-ci) et peut-être plus. Comme j'ai une activité Twitter assez intense, je croise parfois des bios, cette manière de se présenter en peu de mots dans la limite de 140 caractères, tout à fait réussies, amusante, drôle, … Je me permets de les recopier ici.

[En plus, ça fait un article sans effort, ça m'arrange…]
H. a pour pseudo : @Whozthatchick
Elle se géolocalise à : Rabat


Sa bio :

«Ne se prend pas au sérieux. Pense demander des royalties à @rihanna pour m'avoir piqué mon pseudo. Cougar en devenir. En attendant, je roule une pelle à la vie.»

Son blog : non mentionné…

dimanche 17 juillet 2011

Au doigt et à l'oeil [De la tête aux pieds !]




En matière de sexualité, tu as essentiellement deux types de partenaires : celle qui te demande ce que tu aimes et celle qui suit son propre mode d'emploi. C'est parfois traduit par des machines directement du chinois* en passant par l'anglais. Il ne faut pas s'étonner en cas de panne dès la prise en main.

Les deux manières ont chacune leurs défauts et leurs avantages.

Si la gonzesse… Je dis "gonzesse" mais c'est un choix purement subjectif de ma part. Sens-toi libre de réaliser mentalement les scènes suivantes avec la compagnie qu'il te plaira. Le temps de cette lecture, profite de la liberté de ta pensée. Si la gonzesse*, donc, disais-je, avant d'être interrompu par moi-même, suit scrupuleusement tes instructions, ça devient assez vite lassant. Des chemins déjà parcourus, mille fois foulés au pied, ça manque de piquant*.

Même si la maladresse de l'élève appliquée qu'elle sera peut émoustiller* quelque peu.

A l'inverse, si tu laisses ta partenaire suivre totalement sa propre intuition, tu prends le risque de te retrouver avec une femme qui n'a aucune idée de ce que sont le scrotum* et les testicules. Autant te dire que pour l'anus* et le reste, on verra ça une prochaine fois. Tout le monde n'est pas doté d'un imaginaire extensible.

Même si la découverte d'une nouvelle technique peut toujours te faire dresser un œil voire réveiller ta secrète passion* pour la beauté des mécaniques.

Le top du top, mais c'est rare, c'est quand tu tombes sur une vraie femme* qui cherche à mêler ses goût aux tiens. Qui pimente son plaisir de ce qu'elle ressent du tien. Qui sait offrir tout un quartier de la pomme croquée en partage. Mais c'est rare…

Illustration titrée "Womens Expression of Sex and Sexuality" sur ce site*
 

samedi 16 juillet 2011

Tu me cherches ? [Allez viens !]




Il semble que plus en plus, l'internet libre s'oriente vers un véritable parcours publicitaire imposé. Un peu comme une visite chez Ikéa où quand tu viens pour acheter un bureau, tu es obligé de te taper le rayon canapé et les chambres pour enfant. Tu imagines un instant un supermarché t'organiser un tel parcours ? Une seule allée en serpentin qui t'amènes à visiter une par une toutes les gammes d'articles* en rayon ?

Le pire, tu vois c'est que je ne suis même pas certain qu'il perdrait des clients*. On a tellement l'habitude, à présent, d'être pris pour des cons. Ainsi combien d'entre vous quitteront l'usage de Google maintenant que l'on sait qu'il n'est plus un véritable moteur de recherche, une gigantesque base de données qu'un algorithme explore froidement mais un fournisseur de liens payés par l'annonceur ?

Ce que tu prends pour une simple demande de renseignement sur un sujet donné t'amène à visiter une par une toutes les gammes d'articles en rayon. Ce qui, non seulement ne répond pas forcément à ta requête, mais signifie que Google* oriente et choisit ce qui t'est accessible ou non* sur internet.

Faisons un petit jeu de comparaison en guise d'exemple et ouvrons deux moteurs de recherche différents : Google.be et Ixquick.eu qui est un moteur européen. Il a pour particularité de ne pas mémoriser vos recherches pour les revendre ensuite à nos amis publicitaires. Son slogan est "le moteur de recherche le plus confidentiel au monde" et ce serait bien que cette philosophie lui permette de gagner des parts de marché.

Tu es venu me lire, tu as donc comme moi de la passion pour moi-même, nous chercherons donc «poireau». Sur Ixquick, le présent blog arrive en seconde position. Sur Google, je n'apparais qu'en bas de la troisième page. C'est bien la preuve que Google n'apprécie pas qu'on dise du mal de lui. Ne soit pas mal !

Emprunt d'image*

samedi 9 juillet 2011

L'amérique [l'amertume…]




L’Amérique a des racines de sang, la mémoire d'une meurtrière à la conquête de l'Ouest. De belles petites paroisses ont inventé la propriété privée sur des terres où des indiens* vivaient librement. Elles ont accaparé l'endroit avant d'en partager les richesses. Du fer blanc pour les sauvages, de l'or noir pour les blancs.

La base du commerce mondial* est l'exploitation du nouveau monde par celui qui se croyait plus ancien. File-moi ton métal doré contre de l'alcool*, tes pierres brillantes contre de la camelote, ouvre-moi ton pays que j'y importe mon matos : de la pacotille musicale, des films en plastique moulé en 3D, de la culture en carton contre de l'argent.

Mon ordinateur est américain, mon Google est amerloque et mon Twitter vient des USA*. C'est cool, mon GPS vient des yankees, via des satellites états-uniens, je peux retrouver le Mac Do le plus proche. Nous ont-ils vraiment libérés ?

Ce système n'a pas seulement explosé les frontières qui nous tenaient lieu de limites*, il a aussi détruits nos lignes Maginot intérieures. Je veux tout et que rien ne s'oppose à ma liberté. L'individu monté sur ses ergots à longueur de journée. L'égo est devenu le véritable centre du monde.

Les couples sont des associations d'individus, les familles se recomposent autour de l'épanouissement personnel de chacun. Ce système nous divise en autant d'unité*. Le peuple n'est plus. Un par un, séparés et multipliés, dans le désir de nous unir et le besoin de la consolation de n'y parvenir jamais, nous consommons…


Source image*

samedi 2 juillet 2011

La vraie gauche [plus ou moins]




Pour que les idées de la vraie gauche* arrivent au pouvoir, il faudrait que la vraie gauche gagne les élections. Je ne dis pas du tout que ses idées sont mauvaises. Je suis plutôt d'accord avec le concept d'un monde plus simple avec des plus pauvres moins pauvres et des moins pauvres moins riches. Je souligne seulement que le but d'une élection n'est pas de me convaincre* moi mais une bonne majorité d'électeurs.

[Y'en a un peu plus, je vous le mets quand même ?]

Pour que les idées de la vraie gauche* arrivent au pouvoir, il faudrait par exemple que la vraie gauche accepte d'abord un rôle secondaire dans un programme commun. Une petite partie de ses idées pourraient ainsi être appliquées. Elle pourrait de cette manière, influer à sa mesure sur la situation actuelle.

Au lieu de cela, on se retrouve avec une vraie gauche* tellement raide et figée sur ses positions qu'on la croirait de droite. Elle en singe visiblement l'art et la manière puisque la vraie gauche ne cesse de critiquer la gauche. L'autre, celle qui est devant et qui plait au plus grand nombre. C'est un truc en rapport à la démocratie, je vous expliquerais.

On pourrait croire qu'elle ne mène combat contre sa sœur que parce qu'elle est mieux dotée qu'elle*. Au lieu d'aider un peu, de pousser au cul du camion dans les cotes, la vraie gauche travaille à longueur de discours à détruire un peu de ce pour quoi elle se bat. Un peu comme si elle préférait finalement que nous soyons gouvernés par le même Nicolas Sarkozy pour cinq autres années…

A moins que Jean-François Copé…

Les suffragettes*