La droite accorde tellement d'importance à la valeur travail qu'elle se sent prête à l'imposer à tous, y compris par la force*.
Tu parles, le gars termine sa cinquième année de rancœur en s'offrant un petit verre sur la cuite* de la veille, de l'avant-veille et d'une éternité de jours, qu'est ce que tu veux qu'il aille tondre les pelouses devant la mairie ? Tu es sûr de vouloir lui glisser une tondeuse entre les mains ?
Et les jardiniers que tu formes par ailleurs, tu vas en faire quoi, dis ? On va attendre qu'ils soient aussi au RSA pour les recoller au cul du tracteur ? Ou alors, s'il y a besoin de main d'œuvre*, c'est qu'il y a du boulot à faire. Dans ce cas, la création d'emplois se justifie. La relance de l'activité comblera le déficit, c'est toi qui le dit tout le temps.
Tiens, elle, elle aurait bien aimé en trouver du travail. Elle a un diplôme d'ingénieur en mécanique des fluides*, un cerveau forgé des années durant par les meilleurs professeurs de nos universités française. Elle avait réussi à trouver du boulot chez Lidl. Souvent son patron la choisissait pour la caisse en riant : "toi, au moins, je suis sûr que tu sais compter".
Elle a dû arrêter quand son banquier lui a expliqué que la voiture et la nounou, ce n'était plus dans ses moyens. Peut-être à cause du loyer qui ne cesse d'augmenter. Elle a abandonné les deux et maintenant, elle prend des calmants à longueur* de temps. Elle dit qu'elle en a besoin pour ne pas frapper ses enfants. C'est aussi une forme de courage, tu ne crois pas, de ne pas battre ses gosses.
Ce n'est pas parce que personne* n'a voulu d'eux qu'il faut en profiter pour les insulter. Et elle est où leur liberté ? Celle dont tu nous parles tout le temps comme d'un Droit de l'Homme inaliénable ? Tu vois, ce n'est pas parce qu'on est ministre* qu'on le droit de devenir méprisant. C'est parce qu'on est ministre qu'on a le devoir de respecter les français. Tu te souviens que tu les représentes ?
Nota benêt : ce n'est pas parce qu'on est ouvrière
qu'on n'a pas la classe.
Image empruntée chez HappyWorker.com
Où est mon commentaire ?
RépondreSupprimerChais pô !
RépondreSupprimer[Je vais jeter un œil dans les spams pour voir ! ].
Rien dans les spam… Pffff… :-)
RépondreSupprimerMagnifique !
RépondreSupprimerSimon : merci ! :-)
RépondreSupprimerOooh, bah on va dire que j'suis pas bien d'accord avec tout... parce que c'est trop généralisateur
RépondreSupprimerJe vais commencer par les désaccords, pour finir sur l'accord.
***
Déjà, faut arrêter de dire que les politiciens ne travaillent pas beaucoup... c'est faux, il faut être de mauvaise foi pour dire ça. Beaucoup de politiciens travaillent 7 jours sur 7, 10, 12, 14h / j. Alors certes, ce n'est pas l'usine, et ils l'ont choisi. Mais, c'est un gros rythme, de s'engager pleineent en politique. C'est pourquoi si peu de gens y vont.
Après, faut arrêter de penser que la majorité des travailleurs sont aujourd'hui des ouvriers... Il y en a, il en reste, bien sûr, dans certaines usines, sur les chantiers, etc.; mais la majorité des travailleurs sont aujourd'hui des employés de bureau. Qui, bien souvent, travaillent moins, que les politiciens ^^ (en temps du moins... en quantité, ça dépend tellement des gens, et en qualité lus encore)
Puis bon, le "travail obligatoire", "personne n'a voulu d'eux" "représentez les français, essieurs les ministres" etc... Tellement de clichés.
"travail obligatoire" : fondamentalement, le travail (j'entends par travail "activité" car je considère bien entendu que les artistes travaillent, que les produits du cerveau sont issu d'un travail, etc.) est fortement conseillé pour vivre, pour ne pas déprimer, et s'il est trop tard, pour s'acheter du vin... Bien sûr, nous sommes dans une société qui permet quand même de manger au citoyen qui ne savent pas travailler,qui ne peuvent pas travailler, et certains qui ne veulent pas travailler. C'est bien. Mais pourquoi la principale croyance des révolutionnaires est qu'après la révolution, ils ne seront plus obligés de travailler? Une révolution menée par de telles idée n'ira pas loin.Je pense que vous travaillez, M_Le_Poireau. N'êtes vous pas obligé, pour vivre plus ou moins, un minimum, comme vous l'entendez...? Les patrons, les syndiqués, les politiciens, les employés, les artistes, les lettrés, les ouvriers, les paysans, tous travaillent, alors certes, ce n'est pas une obligation politique, mais c'est quasiment une obligation *de fait*.
"personne n'a voulu d'eux":
Certes, il y a des gens qui n'ont vraiment pas bonne fortune. Ceux là sont à plaindre bien évidement - encore que la condescendance et la pitié ne soit probablement pas le meilleur cadeau que nous puissions leur offrir. Mais les pousser à reprendre une activité ne peut être que bon pour leur moral, leur fierté, leur santé. Les laisser se morfondre, perdre leur temps, leur vie, ce n'est pas forcément un cadeau. Ou alors, empoisonné.
Mis à part ces gens, il y a aussi ceux qui ne veulent pas travailler, vraiment, qui se laisse juste vivre, et profitent simplement du système (qu'ils décrient tellement par ailleurs), sans rien faire, mis à part jouer au jeux vidéo, boire du rhum, attendre le RMI/RSA, attendre que la CAF paient leur loyer, que la CPAM paie leurs cachets anti-cuite, etc. Je caricature, bien sur. Mais, il existe des caricatures ambulantes, il faut le savoir. J'en connais, en ai connu.
"représenter les citoyens"
Mais, ils représentent les citoyens. Il faut quand même se rendre compte que les humains ont tendance à se situer par rapport aux autres. Par conséquent, les gens n'aiment pas savoir qu'ils se tuent à la tache pour au final, galérer plus financièrement que certains qui n'en foutent pas une. C'est une réalité. Par conséquent, beaucoup de gens (probablement la majorité) foutraient volontiers un bon coup de pied au derrière à ces derniers. Je ne dit pas qu'ils le feraient, je ne dit pas même que la jalousie est une réaction saine, mais c'est une réalité. Donc je pense que beaucoup de gens soutiennent les idées de pousser un peu ces personnes à travailler, et en ce sens, les élus représentent ces gens.
Voilà, où je ne suis pas d'accord, M_Poireau.
RépondreSupprimerPour le point d'accord, je le passe en second message, car sinon, eh bien c'est trop long...
Maintenant, je ne suis pas *pour* forcer les gens à être actif. Nous sommes dans une société qui protège (ou est censée le faire, du moins) les plus faibles; certains en profitent; certains deviennent faibles et assistés car ils en ont la possibilité et que c'est confortable, soit. C'est inévitable. Mais bon, ce n'est as pour autant qu'ils faut priver les autres du droit à vivre dans la décence.
Malgré tout, nous sommes quand même dans une société idyllique, en comparaison à certains pays, ou ce genre de questions ne se posent même pas.
Alors voilà. Non je ne suis pas pour une *révolution*. Pour révolutionner quoi? Je suis pour une *évolution*. Ce qui implique plus un travail des humains sur eux mêmes et sur leurs interactions que sur les institutions. Car les révolutionner les institutions ne sert à rien si les humains ne changent pas. Alors que si les humains évoluent, les institutions suivent naturellement.
Voilà. Au plaisir de vous relire, M. Du Poireau :)
Cebelab : ton commentaire est bien trop long, tu peux faire un résumé ?
RépondreSupprimerDe ce que j'ai lu, je te donne juste un conseil : écris "je" et exprime ton avis !
Ton raisonnement est erroné : tu n'arrives pas à penser autre chose que la société du travail. Elargis ton horizon !
:-)
si tu n'as pas tout lu, tu ne peux pas donner un avis censé... comment est-ce possible...
RépondreSupprimerla "société du travail"... soit... quoi d'autre? la branlouille sur la plage sur un hamac, avec des filles dans le désert qui se frottent contre des radiateurs? oui, c'est sûr, c'est sympa aussi... mais c'est pas ça qui nourrira son homme
Et... j'ai employé ce "je" qui reflète mon avis plein de fois... cf. post #2 pour un résumé de ma pensée :)
RépondreSupprimerCebelab : ce n'est pas bien grave si tu ne partages pas mon avis, tu sais ? Je suis content que tu en aies un aussi ! Voilà.
RépondreSupprimer:-))
Ben, M.Poireau, c'est que tu me suggères d'élargir mon horizon, mais te refuses d'ouvrir la voie...
RépondreSupprimerComment puis-je faire, alors?
Quelle autre société qu'une où le gens travaillent est imaginable?
Oh, non, bien sûr, ce n'est pas grave que tout le monde n'ait pas le même avis... C'est même plutôt souhaitable!
Mais toujours est-il que la lecture ici est plutôt agréable
Cedelab : allez, je te réponds un peu quand même parce tu me flattes !
RépondreSupprimerTu auras remarqué que notre système génère son petit 10% de non-employés depuis des lustres. En gros, depuis la fin des trentes glorieuses et de la pseudo crise pétrolière de 1973, le système a changé de nature.
D'une société du plein emploi et en croissance, on est passé à une société de lutte et de stress.
Regarde autour de toi, c'est un fait : quelles que soient les mesures prisent par les dirigeants politiques (qui bossent bcp !) et quel que soit le pays où ils sont élus, le chômage reste gros-mot / seau d'eau au même niveau.
Je t'encourage donc à te renseigner sur le NAIRU et ensuite à réfléchir sur la fonction qui est la sienne dans notre organisation sociale.
Voilà, au boulot !
:-)
Merci à Cebelab pour son billet. On se demande ce que ses détracteurs font sur ce blog.
RépondreSupprimerPour être tout à fait honnête (ce n'est pas mon opinion, mais j'ai des sources très sûres qui me permettent d'avancer cela et c'est aussi l'opinion de quelqu'un d'éminemment compétent qui m'en a convaincu alors que je suis quelqu'un de très peu influençable, je vous l'assure), les points 4 et 5 de l'argumentation de Celebab sont des arguments d'ivrogne, désolé de le dire aussi abruptement. Les assistés ont tout à fait droit à notre pitié et elle est pour eux un baume sur leur souffrance, vous devez être quelqu'un de terriblement égoïste pour priver autrui de quelque chose qui ne vous coûte rien et ne peut pas leur faire du mal. Avec vous, on mettrait au chômage toute l'industrie homéopathique. Pour en venir au point litigieux, je ne crois pas qu'il faille pousser des ivrognes et des fainéants à travailler. Ce serait dangereux, un ivrogne est capable de travailler en ayant bu et de rentrer chez lui dans cet état. Cela démoralise les travailleurs sobres et accentue la violence routière. C'est ce que vous voulez ?
Mtislav : merci d'avoir lu à la place du préposé à la lecture des commentaires qui est — encore — absent !
RépondreSupprimerJe trouve moi-même qu'à la connaissance que nous avons des cas d'usure physique ou mentale, de suicide, de blessure, de mort ou tout simplement d'épuisement humain sur le lieu de travail, cette activité devrait être interdite à toute personne en bonne santé.
:-))