Ces jours-ci, la presse se fait écho d'un Google, grande classe qui a provisionné un milliard de dollars afin de couvrir un éventuel redressement fiscal en France.
Il faut dire que l'entreprise leader dans le moteur de recherche est, de notoriété publique, championne du monde du slalom fiscal ; cette activité consiste à organiser administrativement ses différentes succursales comme autant de coquilles vides œuvrant à enrichir la boutique irlandaise soumise à presque pas d'impôts.
Fondée en 1999 et ayant gravi à très grande vitesse les étapes d'un développement mondial jusqu'à devenir un monopole de fait pour toutes sortes d'activités en ligne et sur l'internet mobile, Google a beau jeu aujourd'hui de passer pour un parangon de vertu.
En effet, après plus de dix années de ristourne fiscale, obtenue par la ruse du droit, qui lui ont permis de devenir «too big to fail» comme on dit chez les anglo-saxons (trop gros pour disparaitre), Google a tout intérêt à verser sa part aux économies européennes et mondiales.
Maintenant que nos dirigeants ont ouvert les yeux sur le hold-up légal opéré par les multinationales d'internet, quelle meilleure solution pour Google que de s'y plier de bonne grâce ?
Il a économisé durant toute sa montée en puissance et la mise en place de cette fiscalité nouvelle, bien que prenant une partie de ses bénéfices, lui assure qu'aucune autre entreprise ne pourra plus venir le concurrencer.
C'est en quelque sorte comme si nos responsables politiques adoubait Google dans son rôle de premier de la classe. Maintenant qu'il est là, on place des barrières et des obstacles pour lui éviter que quiconque puisse atteindre le même niveau.
Google a donc tout intérêt à régulariser sa situation. Si d'un côté cela lui enlève mathématiquement des richesses, cela le renforce légalement dans la place de seul et unique leader.
J'ai piqué l'image ci-dessus, sur ce site*
Excellent billet. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle : Google a intérêt à se normaliser, maintenant qu'ils ont plein de pognon, avant que nos législateurs inventent des conneries. Ils devraient même aller plus loin et supprimer toute optimisation fiscale en payant la TVA dans le pays de la vente ou un truc comme ça (quitté à réduire le bénéficie à zéro avec la facturation de la maison mère à la filiale pour ne pas payer l'impôt sur les sociétés en France).
RépondreSupprimerMerci Jegoun ! Je me suis demandé pourquoi Google faisait savoir qu'il avait provisionné un milliard, ça semble logique qu'il ferme la porte derrière lui ! :-)
Supprimertrès bon tacticien !!!bien que cette annonce :(Vic Gundotra, le monsieur réseau social de Google, a annoncé jeudi 24 avril qu'il démissionnait)soit une erreur de l'avoir laissée passer,malgré le démenti peu relayé
RépondreSupprimerde même que cet article dans le nouvel obs "Google Plus est mort et ce, bien avant la démission de son créateur" au canada