Nous sommes toujours une version test de l'humanité. Elle a été lancée pour voir si elle pourrait survivre. À la fin de la période d'essai, nous dresserons le bilan de ce qu'elle a réussi et seront étudiés chacun de ses échecs. Nous comptabiliserons ceux qui restent, s'il y en a.
C'est l'histoire de la sélection naturelle. Le principe est de produire plusieurs prototypes d'un même produit en introduisant une toute petite variation de certains réglages, puis de voir lequel s'adapte le mieux à son milieu. Il vient ainsi au monde ainsi un certain nombre de connards qui sont destinés à mourir plus ou moins jeunes tandis que quelques spécimens se mettent à vouloir diriger tous les autres avec plus ou moins de succès.
C'est qu'ils n'en ont pas tous la capacité, le degré de prétention d'un individu est à peu près sans rapport avec le poids de son ambition. Avec l'évolution, nous en arrivons même à penser que les plus capables à gouverner n'ont aucunement l'idée d'aller le crier sur les toits.
On a eu quelque accidents, des broutilles. Nous avons assisté à la destruction en masse d'un nombre considérable de nos cobayes avant que la situation finisse par revenir à l'équilibre. Parce que c'est ainsi qu'est conçu “le Système” : tout finit par revenir à l'état d'harmonie. Comme le yin et le yang qui se mordent la queue et ce genre de métaphore graphique…
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