[Photo des affiches électorales
d'Emmanuel Macron lacérées]
En ce moment et encore plus depuis la dernière fois qu'on a voté contre Emmanuel Macron, j'ai l'occasion de croiser des gens qui viennent me parler.
C'est ma nature, je ne sais pas pourquoi, j'attire la confidence.
J'ai arrêté de chercher à comprendre et j'en accepte le fait : régulièrement, je me retrouve à écouter les formidables aventures de parfaits inconnus.
La plupart du temps ça m'amuse (avec tendresse) parce que j'aime les gens.
C'est Dostoïevski, je crois qui soulignait que toute vie est un roman.
Sinon à quoi bon.
Je ne me suis jamais caché, tout au contraire, d'avoir été et de rester #GiletsJaunes.
(Il n'y a eu aucun fait qui démontre que les gilets jaunes se trompaient dans leur critique du président de la république.)
Ça participe, selon moi, à ce qu'en ce moment, et encore plus depuis la dernière fois qu'on a voté contre Emmanuel Macron, des personnes viennent me voir pour me dire que "ça va" péter.
Que les gens vont se révolter.
Cette fois, c'est sûr.
Ils vont trop loin.
La plupart du temps ça m'amuse mais j'ai quand même souvent l'envie de leur hurler dessus.
SI TU RESTE CHEZ TOI À REGARDER DANS TA TÉLÉ
POUR VÉRIFIER QU'Y'A DES GENS QUI MANIFESTENT
Y'A PERSONNE QUI MANIFESTE.
Mais je reste calme et je les écoute.
Au lieu d'être dans une démocratie réelle dans laquelle nous exerçons le pouvoir (qui est le nôtre), on le confie à des gars qui nous vendent qu'ils savent faire, vous allez voir ce que vous allez voir.
De la même manière, il semble que chacun attende que quelqu'un d'autre aille manifester en son nom.
Alors il sont où les #GiletsJaunes ? me demande-t-on.
Et quand je suis fatigué je réponds :
et toi, tu es où ?
on t'a pas vu beaucoup dans la rue ces temps-ci.
elle est où ta colère ?
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Nota benêt : C'est pas les chaînes d'info en continu
qui tuent la démocratie, c'est seulement
les gens qui restent plantés devant.
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