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On a d'un côté Eric Besson, de l'autre Jean-Marie Bockel. Pour vous, c'est du pareil au même, deux types qui ont laché leur camp en échange d'un salaire confortable et de leur nom sussuré par la bouche même du Président de temps en temps. Alors qu'en réalité, ils sont si différents !
L'un abandonna le navire avant les rats pour aller grignoter au râtelier d'en face, tandis que l'autre fut choisi, quasi courtisé par l'élu du peuple afin de prendre place à ses côtés. Et tandis que l'un croque à présent du Ministère de la Honte vu par des yeux de gauche [et on peut souligner ici, convaincus qu'on est de sa connaissance des symboles qu'il manipule, de la grande perversité dans l'affichage qu'opère Nicolas Sarkozy], le deuxième, sous l'œil bienveillant de son chef, crée son propre parti.
Moderne, forcèment moderne…
Qu'il fasse par ce biais, le rabatage électoral d'un proto-fasciste ne semble pas l'inerpeler un seul instant, tout occupé qu'il est de s'affairer à sa petite gloire. Le voilà qui prend la pose et fait des mines : «Comment ? Moi ministre ? Mais vous n'y pensez pas ! Je suis un homme de gauche !»
On l'imagine se drapant du geste d'un honneur imaginaire.
Combien faut-il qu'il soit naïf pour ne rien comprendre de la manœuvre en cours. Combien faut-il qu'il soit niais pour ne rien entrevoir de son fâcheux destin. Il est comme une prostituée qui prétend au départ ne jamais embrasser et qui, pour quelques pièces de plus d'un métal brillant et sonnant, oublie bientôt de refermer les lèvres.
Il a commencé déjà, le félon, à trahir quelque peu ses valeurs. Non plus simplement l'usage du portefeuille et l'amour des dorures mais le grignotement intérieur de ce qui lui faisait profession de foi. Cette sorte d'humanisme particulier qui le définissait «de gauche» avant qu'il ne s'essaie à ce genre d'humour :
[…] La journaliste Sophie Landrin : Vous n'êtes pas prêt, comme Eric Besson, à franchir le tabou de passer du PS à l'UMP et d'accepter de prendre les rênes du ministère le plus contesté par la gauche, celui de l'immigration et de l'identité nationale ?
Jean-Marie Bockel : Je n'ai pas de difficulté à transgresser un tabou. Je l'ai fait en acceptant l'ouverture. J'ai été en dissidence pendant dix ans au PS. Mais la différence entre moi et Eric Besson, c'est que je ne rejoindrai pas l'UMP. Ma crédibilité pour parler aux déçus de la gauche, c'est de rester distinct de l'UMP, pas de m'y fondre. Concernant la promotion de M. Besson au ministère de l'immigration, elle ne me choque pas personnellement. Je suis maire de Mulhouse et sensible à la problématique de l'immigration. J'ai toujours été demandeur d'une politique d'immigration. J'ai toujours été solidaire de M. Hortefeux. Donc, qu'il soit remplacé par un homme de gauche, cela ne me choque pas. Je trouve ça même plutôt bien. Cela permettra de montrer que ce n'est pas une politique camp contre camp.
C'est quoi, ça ? De l'humour de déporté ?
On a d'un côté Eric Besson, de l'autre Jean-Marie Bockel. Pour vous, c'est du pareil au même, deux types qui ont laché leur camp en échange d'un salaire confortable et de leur nom sussuré par la bouche même du Président de temps en temps. Alors qu'en réalité, ils sont si différents !
L'un abandonna le navire avant les rats pour aller grignoter au râtelier d'en face, tandis que l'autre fut choisi, quasi courtisé par l'élu du peuple afin de prendre place à ses côtés. Et tandis que l'un croque à présent du Ministère de la Honte vu par des yeux de gauche [et on peut souligner ici, convaincus qu'on est de sa connaissance des symboles qu'il manipule, de la grande perversité dans l'affichage qu'opère Nicolas Sarkozy], le deuxième, sous l'œil bienveillant de son chef, crée son propre parti.
Moderne, forcèment moderne…
Qu'il fasse par ce biais, le rabatage électoral d'un proto-fasciste ne semble pas l'inerpeler un seul instant, tout occupé qu'il est de s'affairer à sa petite gloire. Le voilà qui prend la pose et fait des mines : «Comment ? Moi ministre ? Mais vous n'y pensez pas ! Je suis un homme de gauche !»
On l'imagine se drapant du geste d'un honneur imaginaire.
Combien faut-il qu'il soit naïf pour ne rien comprendre de la manœuvre en cours. Combien faut-il qu'il soit niais pour ne rien entrevoir de son fâcheux destin. Il est comme une prostituée qui prétend au départ ne jamais embrasser et qui, pour quelques pièces de plus d'un métal brillant et sonnant, oublie bientôt de refermer les lèvres.
Il a commencé déjà, le félon, à trahir quelque peu ses valeurs. Non plus simplement l'usage du portefeuille et l'amour des dorures mais le grignotement intérieur de ce qui lui faisait profession de foi. Cette sorte d'humanisme particulier qui le définissait «de gauche» avant qu'il ne s'essaie à ce genre d'humour :
[…] La journaliste Sophie Landrin : Vous n'êtes pas prêt, comme Eric Besson, à franchir le tabou de passer du PS à l'UMP et d'accepter de prendre les rênes du ministère le plus contesté par la gauche, celui de l'immigration et de l'identité nationale ?
Jean-Marie Bockel : Je n'ai pas de difficulté à transgresser un tabou. Je l'ai fait en acceptant l'ouverture. J'ai été en dissidence pendant dix ans au PS. Mais la différence entre moi et Eric Besson, c'est que je ne rejoindrai pas l'UMP. Ma crédibilité pour parler aux déçus de la gauche, c'est de rester distinct de l'UMP, pas de m'y fondre. Concernant la promotion de M. Besson au ministère de l'immigration, elle ne me choque pas personnellement. Je suis maire de Mulhouse et sensible à la problématique de l'immigration. J'ai toujours été demandeur d'une politique d'immigration. J'ai toujours été solidaire de M. Hortefeux. Donc, qu'il soit remplacé par un homme de gauche, cela ne me choque pas. Je trouve ça même plutôt bien. Cela permettra de montrer que ce n'est pas une politique camp contre camp.
C'est quoi, ça ? De l'humour de déporté ?
Dans sa nouvelle «L'étoile» parue aux excellentes éditions Filaplomb, Joaquim Hock nous inventait un sultan dont la dictature perdurait essentiellement du fait du silence complice de son entourage. Personne pour le contredire ou s'opposer à lui. Je me demande si ce n'était pas prémonitoire quand je n'entends aucun de ses ministres manifester une quelconque émotion contraire à celles du président actuelement au pouvoir…
Bobillet !
RépondreSupprimerEt puis quel boportrait de l'élu du peuple ... très ressemblant :-)
RépondreSupprimerOui.
RépondreSupprimerJeandelaxr : merci !!! :-)
RépondreSupprimerFarid : il se carricature déjà lui-même !!! :-))
Nicolas : n'est ce pas ! :-))
J'applaudis! Mais sont-ils vraiment si différents?
RépondreSupprimerLe Coucou : ils sont sans doute différents sur le plan politique, l'un aimant moins que l'autre "perdre la face" complètement mais se rejoignent quant au carriérisme !
RépondreSupprimer:-))
carriérisme en effet
RépondreSupprimercomment peut-on se dire de gauche et déclarer:
"J'ai toujours été solidaire de M. Hortefeux."?
honteux!
Celeste : Bockel n'a plus de valeur que dans sa carrière, voyons ! De gauche, de droite, peu importe si les honneurs suivent...
RépondreSupprimer:-))
bon anniversaire en retard ! Je l'ai loupé...
A Mulhouse , nous vivons avec ... et c'est une catastrophe !
RépondreSupprimer:-((
Très bon article ...
@ +
Bésitos
Ces transfuges sont d'un cynisme... à dégouter définitivement de la politique.
RépondreSupprimerEric citoyen : bon courage !!! :-))
RépondreSupprimerPas perdus : ça peut aussi éclairer ce que devrait être la fonction politique, une sorte d'anti-modèle ! :-))
Je passe te voir par ici avec plaisir
RépondreSupprimerJoie de recevoir, tu viens quand tu veux:
http://masmouse.blogspot.com
Pour la nouvelle déco, bien mais peut mieux faire...
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