Cheval au travail [photo : Olibac]
Devant l'urgence de la situation, l'Association des Patrons de France a décidé de réagir et vous offre ses conseils afin d'éviter et sinon, de vivre mieux votre séquestration. À suivre ces quelques simples recommandations, vous traverserez cette épreuve que nous redoutons tous comme une simple expérience offerte par la vie, un hasard heureux en cadeau du destin.
. Ne restez jamais seul avec vos employés : ces gens sont parfaitement imprévisibles et il suffit parfois d'un rien pour qu'ils expriment leur colère. Gardez toujours en mémoire que malgré les sommes énormes qu'ils vous coutent mensuellement, ils n'en ont jamais assez et profitent de la moindre occasion pour en tirer profit.
. N'assistez jamais à aucune réunion à laquelle ne participent au moins deux autres membres de la Direction Centrale. Vous ne serez jamais en tête à tête avec un ouvrier ni n'aurez de contact physique avec eux, même une simple poignée de main (Comme dit le dicton populaire bien connu : «On leur donne ça, ils veulent ça»).
. Si toutefois et pour des raisons impératives, vous deviez quitter la moquette épaisse et le siège en cuir de votre bureau pour descendre dans l'atelier, n'oubliez jamais de soigner votre apparence. La susceptibilité du personnel étant ce qu'elle est, vous vous séparerez au préalable de tout objet pouvant la chatouiller tel que Rolex® ou Crockett & John's® et vous aurez toujours dans un placard un costume de qualité modique ou légèrement daté.
. De même, s'il advenait que vous vous retrouviez cloitré à l'intérieur de votre bureau, vous aurez prévu d'y conserver en réserve une ou deux bouteilles de whisky [ou de bière si vous êtes équipé du réfrigérateur adéquate] ainsi que quelques boîtes de cigares. Il vous sera ô combien facile dans ces conditions de refuser toute négociation et le temps jouera en votre faveur.
Je sais bien que ce n'est pas une très bonne idée de prendre un chef d'entreprise en otage. C'est pour le moins manquer d'un minimum de cette politesse qui est l'huile dont manque les rouages du dialogue social. Après tout, un patron, c'est juste un gars comme vous et moi mais avec de l'argent et moins de problèmes quand arrive, vers le vingt, les premiers signes de la fin du mois.
Mais ce n'est pas non plus sincèrement cordial de virer les employés d'ici pour payer avec encore moins de lance-pierres des prolétariens de Chine ou d'ailleurs et augmenter d'autant ta marge brute. Quinze années d'une lente inflation, des loyers qui dépassent largement le tiers des revenus, des salaires quasi stagnants et l'ascenseur social toujours en panne, était-ce des signes d'une quelconque bienveillance à l'égard des travailleurs ?
Mais ne jetons pourtant pas tous les œufs avec l'eau du bain et ne généralisons pas comme un gaulliste en pareil cas. Il existe tout de même de bons patrons. Mon parcours professionnel pour le moins atypique m'en a fait rencontrer une bonne vingtaine, dont un tout de même en méritait le titre. Tout n'est pas perdu !
Devant l'urgence de la situation, l'Association des Patrons de France a décidé de réagir et vous offre ses conseils afin d'éviter et sinon, de vivre mieux votre séquestration. À suivre ces quelques simples recommandations, vous traverserez cette épreuve que nous redoutons tous comme une simple expérience offerte par la vie, un hasard heureux en cadeau du destin.
. Ne restez jamais seul avec vos employés : ces gens sont parfaitement imprévisibles et il suffit parfois d'un rien pour qu'ils expriment leur colère. Gardez toujours en mémoire que malgré les sommes énormes qu'ils vous coutent mensuellement, ils n'en ont jamais assez et profitent de la moindre occasion pour en tirer profit.
. N'assistez jamais à aucune réunion à laquelle ne participent au moins deux autres membres de la Direction Centrale. Vous ne serez jamais en tête à tête avec un ouvrier ni n'aurez de contact physique avec eux, même une simple poignée de main (Comme dit le dicton populaire bien connu : «On leur donne ça, ils veulent ça»).
. Si toutefois et pour des raisons impératives, vous deviez quitter la moquette épaisse et le siège en cuir de votre bureau pour descendre dans l'atelier, n'oubliez jamais de soigner votre apparence. La susceptibilité du personnel étant ce qu'elle est, vous vous séparerez au préalable de tout objet pouvant la chatouiller tel que Rolex® ou Crockett & John's® et vous aurez toujours dans un placard un costume de qualité modique ou légèrement daté.
. De même, s'il advenait que vous vous retrouviez cloitré à l'intérieur de votre bureau, vous aurez prévu d'y conserver en réserve une ou deux bouteilles de whisky [ou de bière si vous êtes équipé du réfrigérateur adéquate] ainsi que quelques boîtes de cigares. Il vous sera ô combien facile dans ces conditions de refuser toute négociation et le temps jouera en votre faveur.
Je sais bien que ce n'est pas une très bonne idée de prendre un chef d'entreprise en otage. C'est pour le moins manquer d'un minimum de cette politesse qui est l'huile dont manque les rouages du dialogue social. Après tout, un patron, c'est juste un gars comme vous et moi mais avec de l'argent et moins de problèmes quand arrive, vers le vingt, les premiers signes de la fin du mois.
Mais ce n'est pas non plus sincèrement cordial de virer les employés d'ici pour payer avec encore moins de lance-pierres des prolétariens de Chine ou d'ailleurs et augmenter d'autant ta marge brute. Quinze années d'une lente inflation, des loyers qui dépassent largement le tiers des revenus, des salaires quasi stagnants et l'ascenseur social toujours en panne, était-ce des signes d'une quelconque bienveillance à l'égard des travailleurs ?
Mais ne jetons pourtant pas tous les œufs avec l'eau du bain et ne généralisons pas comme un gaulliste en pareil cas. Il existe tout de même de bons patrons. Mon parcours professionnel pour le moins atypique m'en a fait rencontrer une bonne vingtaine, dont un tout de même en méritait le titre. Tout n'est pas perdu !
"Il existe tout de même de bons patrons. Mon parcours professionnel pour le moins atypique m'en a fait rencontrer une bonne vingtaine, dont un tout de même en méritait le titre." Tu aurais du l'encadrer.
RépondreSupprimerMerci patron.
RépondreSupprimerTrès bien, j'ai beaucoup aimé le manuel de survie.
RépondreSupprimerTu aurais quand même pu glisser un ou deux "j'aime ma boîte !", pour atteindre une plus grande objectivité.
Quant aux bières, je conseillerais d'en avoir une palette de côté, histoire de calmer les 50 syndicalistes qui s'installent dans ton bureau pour 3 jours.
Nicolas : j'aurais du aussi parce qu'il se considérait, au début des années nonantes (90) comme un "jeune giscardien" !!!
RépondreSupprimer[Ça m'a toujours fait rire cette appellation !].
Mtislav : Les bières par palette, ça ne concerne que les patrons des Très grandes Entreprises et je souhaitais rester généraliste !
:-))
Si les séquestrations continuent, les patrons finiront par se faire creuser des souterrains, entre leur bureau et la rue.
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