La Fiat 500 [source]
Je ne crois pas que le communisme ait échoué politiquement. Je veux dire qu'en regardant les faits, on voit très bien que mis en concurrence directe avec un système entièrement profilé pour générer de la richesse, il a fait faillite.
La course à l'espace puis le concours du plus gros missile ont eu raison de la logique de répartition gérée par l'Etat. Après quelques années de poursuite, le communisme s'est simplement retrouvé à bout de force, à cours de liquidités et a déposé le bilan. Pas moyen de concurrencer une Ferrari avec des Ladas et c'est encore le marketing qui a gagné la bataille.
Et depuis 1989, depuis la date officielle de la cessation d'activité, on nous dit qu'il n'y a plus d'idéologie. Il y avait bien deux forces en présence dont l'une a cessé le combat et il n'en resterait aucune ? Mais il est caché où le capitalisme alors ?
La vérité, c'est que nous vivons maintenant totalement dedans et qu'il n'y a plus nulle part où se barrer [à part la Corée du Nord mais tu reconnaîtras, cher lecteur et très aimable lectrice, que pour faire chanter les matins, on pourrait trouver un air plus gai !]. Nous sommes tellement coincés dans cette spirale à faire du fric que nous ne parvenons même plus à concevoir un monde différent. Par exemple, dans chaque conversation désormais, si tu émets une idée un tant soit peu innovante, ton interlocuteur te coupe la parole pour te balancer :
— D'accord, c'est bien joli ton truc, mais ça va coûter combien ?
C'est à chaque coin de rue son petit savant de l'économie, son spécialiste des marchés, son diseur de bonne aventure boursière et le pire est qu'ils trouvent toujours oreille à qui étaler leur science. Même les hommes poltiques les écoutent et plutôt deux fois qu'une.
C'est ainsi que depuis quelques jours, nos plateaux télé et nos radios sont emplies des mêmes spécialistes qui hier nous vantaient le d.ieu marché et viennent aujourd'hui, lécher le cul et les bourses de l'État [tu parles, moi-même, à 360 milliards d'euros, je peux lécher n'importe quoi !]. Les même types qui nous spoliaient de nos biens communs, ce qui avait été bâti par nos pères, lancé et développé grâce à nos impôts, arrivent désormais la main sur le cœur pour nous supplier de les leurs reprendre.
Bien entendu, ils ne parlent pas de nous rendre les mirifiques plus values dérobées au passage.
Les responsables politiques n'ont pas d'argent pour les restos du cœur, pas de fric pour les sdf, pas de pèze pour ceux qui n'ont plus rien, pas de moyens pour le logement, plus rien dans les caisses pour combler le trou de la sécu et il suffit que leurs amis en cravate paniquent pour qu'ils retrouvent leur portefeuille.
Et toi t'es là, sur ton canapé à regarder les bourses s'effondrer dans ton écran plat et absorber tout cet argent sans même protester. Pour mesurer l'épaisseur de la liasse de billets offerts, j'ai entendu ceci : la somme mise sur la table représente l'équivalent d'une Fiat 500 toute neuve offerte à chaque français en âge de conduire !
N'est-il pas un peu temps de quitter ton canapé, gars ?
Tu ne veux quand même pas me dire que tu crois une seconde que ce sont ces dirigeants qui vont changer la situation ? S'ils ont l'air aujourd'hui de marcher sur des œufs, c'est simplement pour faire oublier qu'ils dînaient la veille encore avec des pontes. Ils ont tellement peur qu'on leur vole dans les plumes si l'on s'aperçoit qu'ils sont mouillés jusqu'au cou.
Nicolas Sarkozy parlait encore il y a peu de libéraliser le marché du courrier [en clair : privatiser la Poste] et ne jurait alors que par la bourse et ses bienfaits. Jean-Claude Juncker préside le Comité Monétaire de l'Union Européenne [un truc festif et dînatoire entre ministres des finances où personne n'est élu] et occupe l'emploi de premier ministre du Luxembourg, le plus gros paradis fiscal du coin.
Et ce sont ces deux-là et leurs amis qui vont refonder le capitalisme ?
Je ne crois pas que le communisme ait échoué politiquement. Je veux dire qu'en regardant les faits, on voit très bien que mis en concurrence directe avec un système entièrement profilé pour générer de la richesse, il a fait faillite.
La course à l'espace puis le concours du plus gros missile ont eu raison de la logique de répartition gérée par l'Etat. Après quelques années de poursuite, le communisme s'est simplement retrouvé à bout de force, à cours de liquidités et a déposé le bilan. Pas moyen de concurrencer une Ferrari avec des Ladas et c'est encore le marketing qui a gagné la bataille.
Et depuis 1989, depuis la date officielle de la cessation d'activité, on nous dit qu'il n'y a plus d'idéologie. Il y avait bien deux forces en présence dont l'une a cessé le combat et il n'en resterait aucune ? Mais il est caché où le capitalisme alors ?
La vérité, c'est que nous vivons maintenant totalement dedans et qu'il n'y a plus nulle part où se barrer [à part la Corée du Nord mais tu reconnaîtras, cher lecteur et très aimable lectrice, que pour faire chanter les matins, on pourrait trouver un air plus gai !]. Nous sommes tellement coincés dans cette spirale à faire du fric que nous ne parvenons même plus à concevoir un monde différent. Par exemple, dans chaque conversation désormais, si tu émets une idée un tant soit peu innovante, ton interlocuteur te coupe la parole pour te balancer :
— D'accord, c'est bien joli ton truc, mais ça va coûter combien ?
C'est à chaque coin de rue son petit savant de l'économie, son spécialiste des marchés, son diseur de bonne aventure boursière et le pire est qu'ils trouvent toujours oreille à qui étaler leur science. Même les hommes poltiques les écoutent et plutôt deux fois qu'une.
C'est ainsi que depuis quelques jours, nos plateaux télé et nos radios sont emplies des mêmes spécialistes qui hier nous vantaient le d.ieu marché et viennent aujourd'hui, lécher le cul et les bourses de l'État [tu parles, moi-même, à 360 milliards d'euros, je peux lécher n'importe quoi !]. Les même types qui nous spoliaient de nos biens communs, ce qui avait été bâti par nos pères, lancé et développé grâce à nos impôts, arrivent désormais la main sur le cœur pour nous supplier de les leurs reprendre.
Bien entendu, ils ne parlent pas de nous rendre les mirifiques plus values dérobées au passage.
Les responsables politiques n'ont pas d'argent pour les restos du cœur, pas de fric pour les sdf, pas de pèze pour ceux qui n'ont plus rien, pas de moyens pour le logement, plus rien dans les caisses pour combler le trou de la sécu et il suffit que leurs amis en cravate paniquent pour qu'ils retrouvent leur portefeuille.
Et toi t'es là, sur ton canapé à regarder les bourses s'effondrer dans ton écran plat et absorber tout cet argent sans même protester. Pour mesurer l'épaisseur de la liasse de billets offerts, j'ai entendu ceci : la somme mise sur la table représente l'équivalent d'une Fiat 500 toute neuve offerte à chaque français en âge de conduire !
N'est-il pas un peu temps de quitter ton canapé, gars ?
Tu ne veux quand même pas me dire que tu crois une seconde que ce sont ces dirigeants qui vont changer la situation ? S'ils ont l'air aujourd'hui de marcher sur des œufs, c'est simplement pour faire oublier qu'ils dînaient la veille encore avec des pontes. Ils ont tellement peur qu'on leur vole dans les plumes si l'on s'aperçoit qu'ils sont mouillés jusqu'au cou.
Nicolas Sarkozy parlait encore il y a peu de libéraliser le marché du courrier [en clair : privatiser la Poste] et ne jurait alors que par la bourse et ses bienfaits. Jean-Claude Juncker préside le Comité Monétaire de l'Union Européenne [un truc festif et dînatoire entre ministres des finances où personne n'est élu] et occupe l'emploi de premier ministre du Luxembourg, le plus gros paradis fiscal du coin.
Et ce sont ces deux-là et leurs amis qui vont refonder le capitalisme ?
une FIAT 500 ?! ça va pas non ? c'est tout petit !
RépondreSupprimerPrends une fiat 1000, alors !
RépondreSupprimer(et voilà comment Poireau fait un joli billet et les commentaires partent en couille).
Tes derniers billets font un inventaire hilarant de l'incurie de nos "élites" au pouvoir. Savoureux.
RépondreSupprimeraël : oui mais une FIAT 500 par personne en âge de conduire ! Chacun la sienne, ça fait de l'espace ! :-))
RépondreSupprimerNicolas : au moins je n'ai aucun troll qui me canarde de conneries, c'est déjà ça ! :-))
LeCoucou : merci ! Je ne me rends pas compte de ce que ça donne côté lecteur, en fait. Les billets "politiques" sont écrits à chaud tandis que les autres sujets sont sur papier, ça ne laisse pas le temps de retravailler plus que ça... :-)
[Tu sais, je le pense vraiment : ces gens, tous, sont incompétents à leur place !].
Je ne peux que répéter ce que dit le coucou ! Bravo !
RépondreSupprimerEn revanche au début, tu sembles opposer communisme et libéralisme, or j'ai toujours appris que la Chine conjuguait - soi-disant - les deux. Quid de ce mélange ?
Sinon, je préfère les Ladas aux Ferraris. Une voiture c'est fait pour rouler, bordel.
Le leurre du libéralisme, c'est le bonheur caché dans les objets : La voiture te rend beau et désirable, le paquet de céréales te rend mince et désirable, en gros on veut nous faire croire que le libéralisme est la promesse d'une vie sexuelle bien remplie !
Marie-Georges Profonde : pour la Chine, à partir du moment où des usines tournent en fonction des commandes des multinationales et non plus à la demande de l'Etat, ce n'est plus un système communiste.
RépondreSupprimerLe communisme est caractérisé par une extrème planification qui n'a plus lieu en Chine.
Par contre, il reste des embryons du système un peu partout, par exemple sur le marché intérieur automobile, tu fais une demande de voiture et tu attends que ton tour arrive !
:-)))
Pour les objets, relire "les objets" de Perec (pas Marie-Josée, non !), écrit dans les années 60 et totallement prémonitoire !
:-))
(merci !!! Je trouve que ça manque de lecteurs en ce moment ! :-] ).
D'abord, si vous avez un écran plat, c'est que vous êtes vous-même un salaud de capitaliss. Alors, hein... camembert !
RépondreSupprimerEt le livre de Perec s'intitule Les Choses...
RépondreSupprimerDidier Goux : ah ! Merci d'avoir remarqué l'écran plat que j'ai glissé exprès bien que j'en sois dépourvu ! C'est trop cher ces trucs là !
RépondreSupprimer:-)
Pour "les choses", merci aussi. Je voulais vérifier mais ma bibliothèque est déjà dans les cartons !!! D'ailleurs j'y retourne !
:-))
Quel article !!! les choses sont si bien cernées et les attitudes de ces personnes "là-haut" également...
RépondreSupprimerc'est étonnant que tu ne mettes pas un lien vers un spécialiste que le monde nous envie... Pas moi mais A. Minc...
RépondreSupprimerVoila un titre qui pourrait aussi convenir ici
RépondreSupprimerJeffane : merci ! :-)
RépondreSupprimerPas Perdu : Alain Minc ? J'ai toujours cru qu'il était comique mais non, il se prend au sérieux ! :-))
Mademoiselle Ciguë : meis euh... !
:-)
Heu...
RépondreSupprimerJ'ai dit une bêtise???
...
En même temps, vous me tendez la perche...
RépondreSupprimer...
enfin, si je puis dire...
...
Et bien, si nous sommes enfermés dans le seul système existant, il faut inventer des "alternatives". Et surtout pas d'écran plat!
RépondreSupprimeril écrivait pourtant dans un journal satirique : Le Monde
RépondreSupprimerJ'avais entendu cette histoire de président du luxembourg au zapping, ce me semble.
RépondreSupprimerLe zapping aussi, est un très bon inventaire des trucs qui clochent de nos jours. Sauf qu'il met juste en parallèle des images, ce qui est moins savoureux que la lecture des billets de ce blogs.