J'étais là à chaque fois. Quand je n'allais pas bien, j'ai veillé sur moi-même. Je me suis relevé quand je suis tombé. Parfois, j'avais de l'appui* et parfois, non. J'étais présent à chaque fois.
J'ai partagé tous mes malheurs, versé toutes mes larmes, recollé tous mes morceaux à chaque fois qu'ils furent éparpillés. On se prend de ces déflagrations* ! J'étais là pour les tout premiers soins.
J'ai dévoré tous mes bonheurs, becqueté un par un chaque sourire, je me suis ébloui de tous mes rires, même bien après qu'ils aient perdu leur éclat*. On n'est jamais bien à l'abri des étincelles. J'étais dessous quand ça tombait.
J'ai filé d'en bas des étoiles, baguenaudé dans les pâturages, déçu des Perrette, cassé du pot-au-lait*, j'ai vibré de chacun de mes élans.
Je me suis accompagné partout à chaque instant, je ne me suis pas quitté des yeux. Je me suis touché la peau* des soirs de solitude, je me suis brossé les dents plusieurs fois par jour, j'ai pris soin d'entretenir la machine*.
Ce n'est pas tant que je m'adore à ce point-là. Mais j'ai compris depuis longtemps que la vie* n'est pas un restaurant où l'on vous laisse le choix du menu. Personne ne t'en veux en particulier, mais tu mangeras ce qu'on t'apporte…
Monsieur Poireau, tu seras décoré de l'Ordre du Mérite pour " Assistance à personne en danger", à moins que tu ne préfères la médaille de conservation des "Chefs d'Oeuvre en péril", tant ta sollicitude à ton égard suscite l'admiration !
RépondreSupprimerTu as raison, occupe-toi bien de toi, nul ne saurait mieux le faire ...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimersolveig : merci ! On est toujours en voie de perdition, non ? C'est une pormsse incontournable de la vie ! :-))
RépondreSupprimerAide toi et le ciel t'aidera.
RépondreSupprimerTu ne virerais pas catho, toi ?
Nicolas : ah non, bien au contraire, j'assume mes péchés ! :-)
RépondreSupprimerEh bien, il tient ses promesses, ton billet ! Chouette, parce que justement désabusé. Pour moi, les gens de cette trempe sont un peu un mystère. Veiller sur soi-même, manger ce qu'on t'apporte… il faut quand même avoir de l'appétit. Enfin, c'est très bon —le billet.
RépondreSupprimerLe Coucou : puisqu'on n'a pas le choix, faisons contre mauvaise fortune, bon cœur ! Je n'invente rien ! :-))
RépondreSupprimer[Désabusé ou pragmatique ? :-) ].
Bravo, belle définition de la vie, du sens de la vie et de ce qu'on est, finalement, ce qui est déjà énorme.
RépondreSupprimer(sans même évoquer la place vide, l'espace encore neutre et vierge, à construire et consolider ce bateau chancelant qui est nous-même...(mais qu'est-ce que je raconte ?))
mhpa :mais pourquoi un pseudo aussi long, bordel ? :-)
RépondreSupprimerOui, l'univers des possible ça s'appelle. C'est une partie qui mériterait (méritera ?) un article à elle seule. Comment faire des choix dans la vie pour ne pas s'en mordre les doigts ensuite! :-))
Merci !
Et sinon, ça va ? :/
RépondreSupprimerMarie-Georges : bah, on fait avec le menu du jour. Y'a quoi la semaine prochaine à la cantine ?
RépondreSupprimer:-))
[Et toi ? :-) ].
Las, je ne suis pas encore voyante alimentaire ou convive extralucide alors je fais comme toi, je m'installe et je zyeute ce qui va sortir des cuisines... [bien merci !]
RépondreSupprimerJe vote pour.
RépondreSupprimerEt si la vie était alors un buffet ? Et tu prends tout ce qui te plaît ...
RépondreSupprimerMarie-Georges Profonde : aussi longtemps, qu'il y aura de la gourmandise ! ;-))
RépondreSupprimereuphrosine : merci ! :-)
kiwinini : on avait dit "réaliste", non ? T'es pas dans un film d'Hollywood, là ! :-))
C'est assez désespérant mais c'est horriblement vrai... Et puis on meurt tous à la fin, non ? ;-)
RépondreSupprimerMademoiselle Ciguë : j'ai sauvé ton commentaire des spams où il était prisonnier. Une forme de résurrection ? :-)
RépondreSupprimer