En ce moment, il m'arrive des histoires avec des oiseaux, je ne sais pas pourquoi. Mais tout a-t-il un sens ? J'ai remarqué, cette année, combien le nombre d'abeilles avait chuté. Il y a des dizaines de bourdons pour se précipiter sur les fleurs mais il n'y a qu'eux, les collègues de Maya sont la plupart du temps absentes. Je perçois ce fait comme j'en ai l'habitude. La vie envoie des signes que j'essaie de comprendre.
J'ai noté également que les graines que nous disposons en bord de terrasse pour nourrir les oiseaux durant l'hiver sont encore très utiles. Il y a de maigres mésanges qui viennent les picorer, souvent en fin d'après-midi. Toujours vers la même heure, comme une sorte de rendez-vous. Elles doivent organiser une tournée. L'une après l'autre, elle accrochent leurs piètres pattes au filet de plastique vert et, en équilibre, la tête quasiment vers le sol, elles grappillent leurs victuailles à précis petits coups de bec. Je suis assez content de participer à la sauvegarde de la civilisation des mésanges.
Et l'autre soir, encore, alors que je sortais pour arroser un peu les plantes qui sont à l'abri de l'auvent, une sorte de moineau, sans doute attiré par la lumière électrique, s'y engouffre. Pour une raison que j'ignore, il avait l'air perdu à voleter d'ici à là et à revenir. Comme s'il n'arrivait plus à trouver la sortie. Les chats de la maison commençaient à s'y intéresser sérieusement quand il a fini par aller voler ailleurs.
Encore hier, j'étais dans la cuisine d'où l'on voit pleinement le jardin. Je remarque, posé sur la souche d'un buddleïa que j'avais coupé l'année dernière, un merle qui me regardait de son œil rond. Je me suis dit qu'il attendait que je tourne le dos pour venir profiter des fraises qui poussent là. Comme il n'avait pas l'air de comprendre mon message par la transmission de pensée et le sourcil froncé, je suis sorti pour lui montrer combien son avenir de chapardeur était compromis.
Mais il n'a pas bougé. J'ai avancé jusqu'à très près de lui, tendre la main aurait permis de le toucher sans doute, quand il a enfin daigné se mouvoir… jusqu'à la clôture plantée de l'autre côté. Ce qui démontre son côté moqueur. En réalité, ce merle a quelque chose de particulier que j'ai fini par remarquer : il n'a pas de queue. Il arrive encore à voler sur de courtes distances mais le manque de stabilisateur caudale lui interdit d'en faire plus.
Des abeilles disparues, des mésanges affamées, un merle sans queue, la vie envoie des signes que j'essaie de comprendre…
Quelle agitation !
RépondreSupprimerLes chats sont des tueurs !
RépondreSupprimerPeut-être est-ce mieux de ne pas comprendre.
RépondreSupprimerPour les abeilles : elles ont su que la civilisation Maya annonce la fin du monde. Ne pas s'affoler, c'est pas sûr.
RépondreSupprimerPour les mésanges : elles ont compris qu'elles trouveraient gîte et couvert chez toi.Plutôt sympa leur fidélisation.
Pour le merle : Ne surtout pas céder au syndrome "angoisse de castration", si ça se trouve ça repousse.
Donc pas de souci, ce ne sont pas des signes de détresse !
C'est bien minable de se sauver de tweeter après avoir joué aux gardes chiourmes. c'est dommage j'aime les bêtes, mais pas les bêtes !
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