[copiée depuis ce site]
Le discours de Nicolas Sarkozy devant le congrés aurait, parait-il, coûté quelque cinq cents milles euros. J'espère qu'à ce prix-là, ils ont eu droit à des petits-fours bio parce que côté animation, il faut avouer que c'était assez décevant.
Pour un Président [nous voilà !] qui jurait lors de son entrée en fonction de vouloir la dépoussiérer, j'y ai surtout vu de la pompe et de la dorure à l'ancienne. Pour ce qui est des qualités orales de l'intervenant et malgré une teinture capillaire impeccable et refaite à neuf, c'était un peu tiré par les cheveux.
Si comme moi, vous n'avez disposé que d'une oreille pour entendre les belles paroles déclamées du haut de son perchoir, je vous offre un résumé : il faut continuer les réformes parce que la crise est à la fois une chance et une obligation de tout changer.
Puisque c'est grâce au modèle français que notre pays résiste le mieux à la crise, il est plus qu'urgent de le modifier de fond en comble.
J'ai failli écrire «du sol au plafond», mais que nos lecteurs les plus aisés se rassurent, le gouvernement restera tout à fait conservateur pour ce qui concerne votre pognon. Non seulement la moitié de vos revenus restera défiscalisée mais l'État propose même de vous rémunérer si vous aviez la gentillesse de bien vouloir accepter de la lui prêter.
Sarkozy propose l'impôt qui rapporte de l'argent aux riches !
Les innovations sociales imaginées sont plutôt destinées à nous de la piétaille qui pourrons non seulement profiter d'une généralisation du smic à tous les étages mais aussi du travail du dimanche bénévole jusqu'à nos soixante-sept ans obligatoires. Était-ce décent de convoquer un pince-fesses à 500.000 euros au palais de Versailles pour nous annoncer que les salariés pourront désormais mourir avant même de toucher leur maigre pension ?
Ce matin, les yeux à peine ouverts sur un jour nouveau et après un premier café bien mérité, nous apprenions que l'ère des grands changements était commencée. L'Histoire venait d'être mise en branle par le remaniement ministériel : Michèle Alliot-Marie passe de l'Intérieur à la Justice, tandis que Brice Hortefeux abandonne le social pour reprendre en main la Police.
Nous pouvons au passage, nous interroger sur le sens de ce mouvement giratoire à la tête des Ministères. Qu'un type comme Yves Jégo soit licencié pour avoir échoué à son poste est une chose logique dans cette culture du résultat prôné par notre Président [nous voilà !] mais alors, comment comprendre la mutation à ce niveau d'un Xavier Darcos ?
Il a lamentablement échoué à l'Éducation Nationale en n'atteignant pas un nombre suffisant des objectifs fixés par sa lettre de mission, il a merdé dans une bonne partie des missions qu'il avait à remplir, j'en veux pour preuve qu'on lui retire son portefeuille et, pour ces faits d'armes, on lui attribue en récompense, le pompon du Travail et des Affaires Sociales.
On voit comme rien ne change, les ministères sont encore et toujours des hochets qu'on distribue selon des visées électorales. On saupoudre ici et là, les postes subsidiaires afin d'amadouer la concurrence interne et l'opposition, on conserve pour la garde rapprochée les positions stratégiques.
A presque trois ans de l'échéance, Nicolas Sarkozy verrouille le dispositif pour la présidentielle de 2012. Il concentre ses forces sur ce que seront les thèmes de la campagne à venir mais qu'il commence aujourd'hui. Il attribue aux plus fidèles les positions charnières.
Le Président [nous voilà !] a beau venir tous les six mois, nous annoncer qu'il a changé, il reste ce qu'il est : un éternel candidat, une bête à concours de bel acabit, une sorte d'étalon électoral. Qu'il se méfie qu'à force d'aller et venir entre ces riens, nous le trouvions de moins en moins érotique…
Le discours de Nicolas Sarkozy devant le congrés aurait, parait-il, coûté quelque cinq cents milles euros. J'espère qu'à ce prix-là, ils ont eu droit à des petits-fours bio parce que côté animation, il faut avouer que c'était assez décevant.
Pour un Président [nous voilà !] qui jurait lors de son entrée en fonction de vouloir la dépoussiérer, j'y ai surtout vu de la pompe et de la dorure à l'ancienne. Pour ce qui est des qualités orales de l'intervenant et malgré une teinture capillaire impeccable et refaite à neuf, c'était un peu tiré par les cheveux.
Si comme moi, vous n'avez disposé que d'une oreille pour entendre les belles paroles déclamées du haut de son perchoir, je vous offre un résumé : il faut continuer les réformes parce que la crise est à la fois une chance et une obligation de tout changer.
Puisque c'est grâce au modèle français que notre pays résiste le mieux à la crise, il est plus qu'urgent de le modifier de fond en comble.
J'ai failli écrire «du sol au plafond», mais que nos lecteurs les plus aisés se rassurent, le gouvernement restera tout à fait conservateur pour ce qui concerne votre pognon. Non seulement la moitié de vos revenus restera défiscalisée mais l'État propose même de vous rémunérer si vous aviez la gentillesse de bien vouloir accepter de la lui prêter.
Sarkozy propose l'impôt qui rapporte de l'argent aux riches !
Les innovations sociales imaginées sont plutôt destinées à nous de la piétaille qui pourrons non seulement profiter d'une généralisation du smic à tous les étages mais aussi du travail du dimanche bénévole jusqu'à nos soixante-sept ans obligatoires. Était-ce décent de convoquer un pince-fesses à 500.000 euros au palais de Versailles pour nous annoncer que les salariés pourront désormais mourir avant même de toucher leur maigre pension ?
Ce matin, les yeux à peine ouverts sur un jour nouveau et après un premier café bien mérité, nous apprenions que l'ère des grands changements était commencée. L'Histoire venait d'être mise en branle par le remaniement ministériel : Michèle Alliot-Marie passe de l'Intérieur à la Justice, tandis que Brice Hortefeux abandonne le social pour reprendre en main la Police.
Nous pouvons au passage, nous interroger sur le sens de ce mouvement giratoire à la tête des Ministères. Qu'un type comme Yves Jégo soit licencié pour avoir échoué à son poste est une chose logique dans cette culture du résultat prôné par notre Président [nous voilà !] mais alors, comment comprendre la mutation à ce niveau d'un Xavier Darcos ?
Il a lamentablement échoué à l'Éducation Nationale en n'atteignant pas un nombre suffisant des objectifs fixés par sa lettre de mission, il a merdé dans une bonne partie des missions qu'il avait à remplir, j'en veux pour preuve qu'on lui retire son portefeuille et, pour ces faits d'armes, on lui attribue en récompense, le pompon du Travail et des Affaires Sociales.
On voit comme rien ne change, les ministères sont encore et toujours des hochets qu'on distribue selon des visées électorales. On saupoudre ici et là, les postes subsidiaires afin d'amadouer la concurrence interne et l'opposition, on conserve pour la garde rapprochée les positions stratégiques.
A presque trois ans de l'échéance, Nicolas Sarkozy verrouille le dispositif pour la présidentielle de 2012. Il concentre ses forces sur ce que seront les thèmes de la campagne à venir mais qu'il commence aujourd'hui. Il attribue aux plus fidèles les positions charnières.
Le Président [nous voilà !] a beau venir tous les six mois, nous annoncer qu'il a changé, il reste ce qu'il est : un éternel candidat, une bête à concours de bel acabit, une sorte d'étalon électoral. Qu'il se méfie qu'à force d'aller et venir entre ces riens, nous le trouvions de moins en moins érotique…
Bien vu.
RépondreSupprimerRéformons puis que cela va bien..
Les énormités passent..
Très bon article. Clairvoyant.
RépondreSupprimerCE truc des chaises musical est complètement nul, les ministres ne sont pas compétents dans les domaines où ils sont affectés.
Quant à l'avenir, il apparait bien sombre. On prévoit une grève à la rentrée?
Disparitus : la réforme, la réforme ! On ne sait jamais trop dans quel but ni pour quoi faire mais il faut RÉ-FOR-MER ! :-))
RépondreSupprimerHomer : merci !
C'est une fausse idée parce que dans un ministère, ils ont tout un temps de conseillers techniques qui gèrent les dossiers, le ministre lui-même doit juste trancher de temps en temps. Nul besoin d'être agriculteur pour en être le ministre mais c'est quand même mieux de savoir quand même ce qu'est une ferme et à quoi ressemble une vache !
Ici, c'est plus la culture du résultat que j'attaque. S'ils ont échoué comme ministre, pourquoi les maintenir à ce niveau de responsabilité ?
:-))
Ouf, j'ai bien fait de lire les commentaires avant de mettre le mien, j'allais écrire la même chose qu'Homer, et me prendre la même tarte de patron.
RépondreSupprimerFranssoit : je fais très bien les tartes salées !
RépondreSupprimerPlus sérieusement, ma réponse à Homer ne se voulait pas désagréable, j'espère qu'elle ne l'est pas !
Le problème des ministres à mes yeux, c'est surtout que ce sont des professionnels de la politique et qu'à ce titre, ils n'ont plus vraiment connaissance de notre réalité quotidienne.
Quand tu voyages en TGV 1ère classe et gratuitement, c'est difficile de comprendre le problème du prix du ticket de métro !!!
:-))
J'allais dire comme Franssoit, qui allait dire comme Homer, donc, je la ferme...
RépondreSupprimer...
Réformons tout ce qui va bien.
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr que qu'il faille parler de l'échec de Jégo. Arpès tout, ça aurait pu être bien pire... Sans compter qu'il voulait lâcher du lest, c'est au-dessus de lui qu'on ne voulait pas. Pour moi, c'est vraiment un lampiste.
RépondreSupprimermtislav : tu n'as pas tort sur Jégo. Je prenais son cas comme exemple mais c'est vrai qu'il avait plutôt une attitude "saine" face aux grévistes !
RépondreSupprimer:-)
Et c'est parce qu'il a eu une attitude saine que sarko l'a grillé en le rappelant à Paris durant les négociations
RépondreSupprimerministres professionnels de la politique ? Cà veut dire quoi concrètement ? Faire des photos de groupe, passer le + possible à la télé, emmagaziner les présidences ee ceci et cela et les émoluments qui vont avec ? Quelles est exactement leurs compétence ? Tout çà ce n'est qu'un panier de crabes et les crabes ne bouffent que de la charogne.
RépondreSupprimer