Nicolas Sarkozy ne s'est toujours pas présenté sur la ligne de départ et on nous tartine de sondages qui
présentent François Hollande* comme le vainqueur incontestable de la supposée confrontation avec le président sortant. Le tout est mesuré sur un électorat engagé dans les primaires dont on ne sait à peu près rien, si ce n'est qu'il porte à gauche ce qui reste pour le moins assez vague puisque même Manuel Valls a pu poser sa candidature*.
A force de s'obséder pour une sorte d'efficacité électorale estimée d'après les Instituts spécialisés dans la prédiction en tout genre*, j'ai comme l'impression qu'une bonne partie de la gauche est en train de s'exciter toute seule à se tripoter le pifomètre*. Ainsi, ce ne sont plus les arguments politiques qu'il faut entendre mais le positionnement de tel ou tel face à l'UMP.
Il ne s'agit plus tant de mesurer la portée des propositions* établies pour répondre à l'urgence sociale du pays, pas plus que de savoir si ces idées sont le fruit d'une demande des citoyens à qui elles pourraient s'appliquer mais de connaître la manière dont elles font mouche dans le cœur* des mesureurs de panels pour qui l'opinion est une formule mathématique.
Et tout y passe dans ces primaires* : de nouvelles déductions fiscales pendant que de l'autre main on promet de révolutionner l'impôt, des exonérations de charges sociales cependant qu'on jure de refonder la Sécurité Sociale, des camps militaires pour jeunes délinquants tandis qu'on s'engage à réinvestir dans l'éducation nationale, des contrats de génération entre vieux et jeunes* alors qu'on promet de revenir sur l'âge de la retraite et de relancer l'apprentissage.
Du pire et du meilleur dans ce nouveau catalogue conçu pour attirer la nouvelle clientèle*. On refait la vitrine, on sort les lampions et on ripoline le fond de commerce. J'espère simplement que les plus fidèles des fidèles n'oublient pas au passage qu'outre grimper aux sondages, il s'agit aussi d'amener au pouvoir les valeurs* de la gauche. C'est selon ce critère aussi qu'il s'agit pour nous de faire un choix au moment du vote.
En illustration : les 6 candidats aux primaires du PS (Photo de Joe Shlabotnik*)
Bien l'impression que très peu prendront le risque, malheureusement,"d'amener au pouvoir les valeurs de la gauche", tellement Sarko a fait un beau boulot de laminage du cerveau, et donc tellement ce pays a commencé à sérieusement pencher à droite comme un vieux rafiot pas loin de couler.
RépondreSupprimerMHPA : oui, c'est bien le sens de ce que j'écris. Je me demande parfois où est passé l'esprit de gauche. Et certainement pas chez Mélenchon qui garde bien trop l'œil dans le rétroviseur ! :-)
RépondreSupprimerLa gauche, donc, risque d'être simplement un bon gros programme centriste rassurant avec des risques d'urticaires sécuritaires pour plaire aux anciens électeurs de Sarkozy (politique fiction, bien évidemment, parce qu'il reste des tas de mois, et que rien ne dit que la droite ne va pas revenir, d'une façon ou d'une autre , sur le devant de la scène)
RépondreSupprimerLes valeurs de la gauche, je les vois plutôt chez Mélenchon bien que je n'aime pas l'homme.
RépondreSupprimerCelui qui s'en rapproche le plus, à mon avis, c'est Montebourg ... qui pourtant se rangera sagement derrière le ou la désignée aux idées plus tièdes.
Dommage ... mais il se sera placé pour 2017.
Solveig : Mélenchon est d'une gauche bien archaïque, bloqué sur le rétroviseur. Il faudrait quelqu'un pour l'informer de l'évolution sociétale !
RépondreSupprimerPour ta remarque sur Montebourg, je te renvoies à l'article, personne ne sait ce que seront les résultats. Tu as donc un a priori mais forgé sur quoi ? L'humeur médiatique sondagière ? Osons voter selon nos convictions !
:-)
Non, les sondages me sont parfaitement indifférents.
RépondreSupprimerSi mes idées sont archaïques, c'est sans doute parcequ'il y a bien plus longtemps que toi que je les défend.
Je suis d'accord : ça sclérose.
Mais je ne reconnais pas Ma gauche dans le PS actuel.
S'il faut oser voter selon ses convictions (OK), je pense qu'il faudrait aussi oser changer de nom quand un parti devient méconnaissable et ne pas enfiler des vêtements déjà portés.
C'est mon opinion de has been.
solveig : loin de moi de te traiter d'archaïque. Je trouve que Mélenchon ajoute ça à du simplisme de base.
RépondreSupprimerPour le changement de nom du parti socialiste, je suis totalement d'accord. C'est un parti de centre gauche, social démocrate, en gros. Plus vraiment socialiste dans ses choix !
:-))
#JeNeTeJugePasJeDiscute
T'inquiète, Monsieur Poireau !
RépondreSupprimer"JeNeSuisPasFâchéeJeDiscute"
(très heureuse d'ailleurs que tu aies repris la niaque !!!)
A part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche. [P.despoges]
RépondreSupprimerPas loin de penser comme lui moi!
Solveig : ca sera calme sur le blog jusqu'à mardi au moins ! #WeekEnd A la campagne ! :-)
RépondreSupprimerThierryRégis : le problème c'est que si tu ne t'occupes pas de la politique, les politiques s'occupent de toi ! Faut faire gaffe !
:-)
tu as tellement raison mon poireau, mais entre les politiques et les fiscalistes et les financiers et les assureurs et les banquiers qui s'occupent de mon cul, c'est plus des hémorroïdes que je me paye :) et je te parle pas de ma gonzesse qui essaye de ne pas se faire reluire par le queutard du sofitel :)))
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il y a un problème quand DSK ou Valls se réclament de la "gauche". La droite a réussi son OPA sur ce concept,comme elle l'a réussi sur celui de la "Liberté".Changer le nom du PS ne résoudra pas la question.
RépondreSupprimerQuand à Montebourg,j'y crois.La démondialisation et la VI° république ne sont pas une fin en soi.Rendre ces idées majoritaires au sein du PS serait déjà une énorme victoire et redonnerait du sens au concept:"gauche".
Didier : Oui, c'est la droite qui définit les lignes, ça n'est pas une bonne chose.
RépondreSupprimerPour Montebourg, il est, à mes yeux, celui qui veut le plus redonner la main au politique justement, lui redonner un rôle de décision et de régulation.
Sur ce plan, Hollande et ses rustines d'aménagement du système me fait bien rire !
:-))
[Mais je soutiendrais évidemment s'il venait à passer ! :-) ].
Tu as mis le doigt sur quelque chose d'important, quelque soit le programme, leur but c'est d'aller contre Sarko et de gagner la présidentielle. Le reste, c'est du blabla que je n'arrive pas suivre. C'est un brouhaha complet pffff.
RépondreSupprimerIls auraient presque dû mettre comme slogan :"Qui contre la droite?" et cela aurait beaucoup mieux organisé.
Nicolas Boucher 73 : non, tu fais erreur. Tu devrais suivre les débats en éteignant ton twitter et autre, te concentrer. Il y a de grosses différences dans la vision de la société proposée par chacun des candidats.
RépondreSupprimerIl est légitime qu'ils se présentent contre la droite puisqu'elle est au pouvoir depuis 2002 en France et qu'elle est en grande partie responsable de la misère qui progresse (cf rapports de l'OCDE sur l'impact de la crise).
Par contre, là où je critique c'est que la gauche telle qu'elle argumente oublie de traiter son propre sujet à savoir, par exemple, les salaires, le droit des travailleurs, ce genre de choses !
:-)