Il y a des gens qui trouvent que les enfants font d'excellents souffre-douleurs*. D'un poids convenable, faciles à manipuler, pratiques. Pour d'autres gens, ce sont de parfaits partenaires particuliers. Comme dans l'ensemble, ce n'est pas notre comportement, nous convenons qu'il s'agit d'une maladie mentale. Ça mérite dans certain cas, une attention très attentionnée.
Nous fixons continuellement les règles de notre normalité. Le racisme était admis comme une opinion, c'est devenu un délit. Je ne discute pas ici du bienfait ou non de cette interdiction. Je souligne qu'à ce moment-là, un nombre suffisant de personnes a décidé que ce n'était plus normal. Le «Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable» a changé de géolocalisation.
Notre société évolue perpétuellement, les valeurs sont des variables qui changent selon la saison et fluctuent à la tête du client. Tu peux parfaitement parler tout seul dans la rue, aussi longtemps que tu n'agresses personne. Si tu ne heurtes pas la sensibilité d'une portion importante de la population, il n'y a personne pour t'inclure dans une Loi.
Se pose ici la question de pour ou contre la burqa. D'abord comme disait Desproges, tant que vous ne touchez pas à mes affaires, je m'en fous. Mais je sens bien que selon le principe ci-dessus énoncé, il devient naturel qu'une population décide que tel type de vêtement est inconvenant.
Et s'il arrivait que des naturistes viennent copuler en public et en tout lieu, ce ne serait pas plus acceptable. C'est l'endroit exact où se touchent les rives de la liberté individuelle et de la volonté collective. Une communauté de citoyens considère que c'est la goutte d'eau qui fait déborder la vase. Une communauté de citoyens considère que chacun se vêt comme il lui plait. Pour ma part, je trouve épatant qu'on puisse s'occuper de ce genre de questions quand il suffit de laisser au temps d'en faire son affaire.
Mais dans cette même idée, si nous décidions, collectivement que le nationalisme est une maladie mentale ? Un comportement qui dépasse les bornes de notre acceptable collectif, qui excède notre capacité d’acquiescement. Puisque l'extrêmement de droite Anders Breivik* peut être déclaré psychiatriquement fou, comment devrons-nous considérer les moins gravement atteints par cette maladie ?
Nous sommes déjà en train de refaire les barrières, de retoucher les limites de l'acceptable d'avant.
Source de l'image*
Les moins gravement atteint ? Ceux qui n'ont pas tué 80 mômes ? Ce type était visiblement taré.
RépondreSupprimerNicolas : c'est bien ce que je dis, il était gravement atteint ! :-))
RépondreSupprimerD'accord avec l'ensemble sauf qu'il me semble que le cas de Breivik s'il est au bout du compte effectivement déclaré fou, comporte un élément de frontière très net : les idées nationalistes lui ont servi de prétexte pour un passage à l'acte d'éliminier en masse ceux qu'il estimait indidnges ou dantereux pour sa nationalité chérie. Je veux dire ce n'est pas le nationalisme en tant que tel qui est considéré folie que les actes d'assassinats commis en son nom.
RépondreSupprimerRepousser les barrières et accepter l'inacceptable. Poubelles et voitures brûlées, écoles saccagées deviennent de simples faits divers, énumérés tous les jours mais pas d'appel à la réflexion.
RépondreSupprimerGilda : c'est bien le concept politique nationaliste qui, poussé à l'extrême par Breivik lui sert à éliminer des gens. C'est bien ce concept d'élimination des "impurs" que le Tribunal risque de classer en folie. Si ce nationalisme poussé à bout est une forme de folie, donc… :-))
RépondreSupprimerMolinia : oui ! L'inacceptable d'hier passe aujourd'hui aux infos comme une lettre à la poste ! :-/
Je ne crois pas que ça soit dans ce sens-là : je pense que Breivik est fou et tueur et que le nationalisme lui offre un magnifique boulevard bordé de belles médailles militaires pour justifier ses gestes, mais qu'il aurait attrapé une autre doctrine sinon, peut-être du côté de trucs satanistes ou que sais-je, afin de justifier quoi que ce soit de très violent et très destructeur qu'il aurait fait.
RépondreSupprimerLes thèses politiques moisies n'ont fait que corroborer son délire et s'il est in fine classé fou, ça ne voudra pas dire que la société occidentale tient les théories nationalistes pour de la folie, juste que dans ce cas précis un être dérangé s'en est servi. Avec le succès terrifiant qu'on connaît. :-(
(Je ne dis pas ça pour défendre des thèses nationalistes, hein)
Je suis d'accord avec Gilda. Ce type est fou, il aurait pu devenir gourou d'une secte et tuer ses adorateurs ou tuer au nom d'un dieu ou d'une autre doctrine.
RépondreSupprimerTous les nationalistes ne sont pas fous, tous les fous ne sont pas nationalistes, mais lui est fou ET nationaliste.
Voilà, malgré mon extrême réticence, je viens de lire ton billet et comme tjrs j’éprouve respect et admiration pour ton sens de l'humain ! Comme tu le sais, je professe des idées très à gauche et de ce fait le sujet abordé me touche profondément ! C'est un peu mes petits frères que la crap... en question a assassinés !
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