Yell super cow [source]
Un éleveur, c'est un gars qui passe sa journée à brosser du bœuf et à nouer des rubans sur la queue des chevaux. Sa femme a les mains fraichement manucurées pour servir le saucisson à des ministres pressés comme des gens de la ville.
Il y a dans la Capitale, c'est jours-ci, un nouveau spectacle qui a fait sa première récemment. On y vient découvrir la vie des gens de la campagne au milieu des produits de terroir. Comment ils s'habillent ou se nourrissent, comment ils prennent soin de la volaille.
[alors qu'en ville, ce sont les poulets qui nous soignent].
Un éleveur, c'est un gars avec un tracteur aux chromes rutilants. Il prend le temps de le récurer au coton-tige durant ses journées de repos. Il a de la patience face à la tâche et ne s'en laisse pas compter. Il a les pieds sur terre. Il peut sacrifier une grosse centaine de jours de production de lait d'une jeune mère afin que son petit en téte tout son saoûl au pis maternel juste pour que la viande en soit plus succulente à la sortie de l'abattoir.
Un éleveur, c'est un gars qui ne plie pas sous le joug du travail. Il prend le mors aux dents chaque matin afin de donner à chacune de ses vaches une douche personnelle. Dès potron-minet, il astique des génisses avec l'air joyeux que donne au visage la vie au grand air.
C'est vrai que là-bas, on ne se nourrit pas de bio-industriel mais de produits naturels : du lait avec sa population bigarrée de bactéries, des pommes de terre qui en portent la matière, des fruits véreux chapardés dans les plus hautes branches.
A voir cette représentation d'un idéal campagnard, cette image figée d'une agriculture qui ne pollue ni n'OGM, qui ne souffre surtout pas du vent sans obstacle qu'est la mondialisation, de quoi nous parle-t-on ? Est-il vrai qu'un agriculteur tel qu'il pratique son métier aujourd'hui ressemble au portrait qu'on nous en fait ?
Un éleveur, c'est un gars qui passe sa journée à brosser du bœuf et à nouer des rubans sur la queue des chevaux. Sa femme a les mains fraichement manucurées pour servir le saucisson à des ministres pressés comme des gens de la ville.
Il y a dans la Capitale, c'est jours-ci, un nouveau spectacle qui a fait sa première récemment. On y vient découvrir la vie des gens de la campagne au milieu des produits de terroir. Comment ils s'habillent ou se nourrissent, comment ils prennent soin de la volaille.
[alors qu'en ville, ce sont les poulets qui nous soignent].
Un éleveur, c'est un gars avec un tracteur aux chromes rutilants. Il prend le temps de le récurer au coton-tige durant ses journées de repos. Il a de la patience face à la tâche et ne s'en laisse pas compter. Il a les pieds sur terre. Il peut sacrifier une grosse centaine de jours de production de lait d'une jeune mère afin que son petit en téte tout son saoûl au pis maternel juste pour que la viande en soit plus succulente à la sortie de l'abattoir.
Un éleveur, c'est un gars qui ne plie pas sous le joug du travail. Il prend le mors aux dents chaque matin afin de donner à chacune de ses vaches une douche personnelle. Dès potron-minet, il astique des génisses avec l'air joyeux que donne au visage la vie au grand air.
C'est vrai que là-bas, on ne se nourrit pas de bio-industriel mais de produits naturels : du lait avec sa population bigarrée de bactéries, des pommes de terre qui en portent la matière, des fruits véreux chapardés dans les plus hautes branches.
A voir cette représentation d'un idéal campagnard, cette image figée d'une agriculture qui ne pollue ni n'OGM, qui ne souffre surtout pas du vent sans obstacle qu'est la mondialisation, de quoi nous parle-t-on ? Est-il vrai qu'un agriculteur tel qu'il pratique son métier aujourd'hui ressemble au portrait qu'on nous en fait ?
C'est la semaine prochaine, le salon du livre, non ?
D'expérience, je peux t'assurer que non. Les agriculteurs n'ont pas tous de la réussite, des aides convenables ou des facilités. C'est un boulot sans arrêt de travail, souvent difficile et malheureusement bien souvent mal payé (saufs exceptions des grosses exploitations).
RépondreSupprimerEtre exploitant, de nos jours, demande de l'argent. ce ,'est pas donné à tout le monde. Un éleveur qui survit, n'a pas le temps de se pavaner au salon de l'agriculture.
Homer : A la limite ce n'est même pas un boulot tellement il est impossible de compter ses heures !
RépondreSupprimerEn plus, pour vendre la production, il faut se retrouver à négocier avec la grande distribution qui les laisse sur la paille !!!
:-))
Pourquoi Goux est en lien sur "saoul" ?
RépondreSupprimerNicolas : ce n'est pas tant Didier Goux qui est lié que son article "mal aux cheveux" !
RépondreSupprimerEt puis bon…
:-))
OMG! OMG! OMG! OMG!
RépondreSupprimeroui, c'est vrai que c'est de la mise en scène.
RépondreSupprimerLe pire dans tout ça, c'est que l'agriculture française n'est absolument pas préparée à la fin programmée de la PAC. Et là ... ils sentiront plus fort encore le vent de la mondialisation